Cet homme pécheur sur qui Dieu a posé son regard pour en faire le Pontife de l'Église catholique ne cesse de nous surprendre par sa façon de vivre, mais aussi par l'esprit qu'il transmet à toute personne de bonne volonté. Aujourd'hui, le 8 décembre, est son millième jour à tête de cette Église. joyau pour certains et scandale pour les autres. Ce pape qui nous vient du bout du monde sera-tel celui qui nous conduira à la fin d'un monde de plus en plus asphyxié par la corruption, le mensonge, l'hypocrisie, la cupidité et l'abandon?
Sans prétention, il avance en compagnie des humbles et délaissés de la terre comme s'il voulait rappeler leur existence au monde. Il se fait également proche et solidaire des pécheurs, des rejetés, de ceux et celles qui sont des exclus en leur rappelant que Dieu les aime, qu'il est a sauvés et qu'ils n'ont qu'à ouvrir quelque peu leur coeur pour le découvrir et en gouter toute la présence. Il a le profil d'un Jésus de Nazareth au milieu des siens. Il est là pour ouvrir toute grande les portes d'un monde où l'humanité pourra respirer l'air frais de l'amour, de la solidarité, de la compassion, de l'humanité et du bien vivre.
Un ami espagnol m'a transmis, hier, un diaporama qui nous fait voir et entendre ce pape pas comme les autres. Le contenu de ses propos m'a profondément rejoint. Je me suis permis d'en faire la traduction en français pour que vous puissiez vous en faire une idée par vous-mêmes.
tTexte français Francisco)
Je suis un pécheur
“L'Église se laisse parfois enfermée dans de
petites choses, dans de petits préceptes. Par contre, la chose la plus
importante et celle qu’il faut annoncer avant tout : ‘Jésus t’a
sauvé!". Et les ministres de l'Église doivent être, avant toute autre
chose, ministres de la miséricorde [...] L'annonce de l'amour du salut de Dieu est
antérieure à l'obligation morale et religieuse. Aujourd'hui, semble prévaloir, parfois,
l'ordre inverse.
‘Nous devons proclamer l'Évangile dans chaque
rue, prêchant la bonne nouvelle du Règne de Dieu et guérissant même par notre
prédication tout type de maladie ou de blessure. A Buenos Aires, je recevais des lettres de personnes homosexuelles, ‘socialement
blessées’ qui sentent, me disaient-ils, que l'Église les a toujours condamnées.
Mais l ce n’est pas ce que veut faire l’Église. Pendant le vol de retour de Rio
de Janeiro, j’ai dit que si une personne homosexuelle est de bonne foi et recherche
Dieu, qui suis-je pour la juger. En disant cela, j'ai tout simplement dit ce
que le Catéchisme nous enseigne. La religion a le droit d'exprimer son opinion dans
un esprit de service aux gens, mais Dieu dans sa création, nous a faits
libres : L’Ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas
possible”
“Une fois, une personne, voulant me
mettre à l’épreuve m’a demandé si j’approuvais l'homosexualité, Je lui ai répondu par une
autre question : ‘Quand Dieu voit une personne homosexuelle, la
regarde-t-elle avec affection ou la rejette-t-elle en la condamnant? Nous
devons toujours considérer la personne. Ici, nous entrons dans le mystère de
l'homme. Dans la vie, Dieu vient aux gens, et nous devons les accompagner de
leur condition. Elle doit être accompagnée par la miséricorde. Lorsque cela se
produit, le Saint-Esprit a inspiré le prêtre à se lire comme juste ".
Une certitude : Dieu est dans la vie de
chaque personne
L'Église ne doit pas être réduite à une petite chapelle qui peut
contenir seulement un petit groupe de personnes sélectionnées. Nous ne devons
pas réduire le sens de l'Église universelle à un nid de protection pour notre
médiocrité. .
Les femmes dans l'Église
« Il est toujours nécessaire d'accroître les efforts pour rendre
possible une présence toujours plus grande et incisive de la femme dans
l’Église. Il ne faudrait toutefois pas
que ce soit une seule substitution de l’homme avec une robe, car en réalité la
femme a une structure différente de celle des hommes. Les discours que
j’entends sur le rôle des femmes sont souvent basés sur une idéologie
patriarcale. Les femmes soulèvent des questions profondes qui doivent être
relevées. L'Église ne peut pas être elle-même
sans la femme et son rôle. La femme, pour l'Église, est essentielle.
Marie, une femme, est plus importante que les évêques. Je dis cela parce que
nous ne devons pas confondre la fonction avec la dignité. Alors, il faut
approfondir davantage la figure de la femme dans l'Église. Il faut travailler
plus fort pour faire une profonde théologie de la femme. C’est seulement en franchissant
cette étape que nous en arriverons à mieux cerner le rôle de la femme dans l'Église. Le génie féminin est
nécessaire dans les endroits où des décisions importantes sont prises ".
Le Concile et l'ancienne messe
II fut une relecture de l'Évangile à la lumière de la culture
contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient tout
simplement de l’Évangile. Les fruits sont énormes. Il suffit de rappeler la
liturgie. Le travail de réforme liturgique fut un service rendu au peuple comme
une relecture de l'Évangile à partir d'une situation historique concrète. Bien
sûr, il y a des lignes de l'herméneutique de continuité et de discontinuité;
néanmoins, il y a une chose très claire: la dynamique de lecture de l'Évangile
actualisée par le Concile pour les temps que nous vivons est absolument
irréversible. Puis viennent des questions particulières comme la liturgie selon
le « Vetus Ordo ». Je pense que la décision du pape Benoît XVI , sur
cette question, fut prudente et répondait à la situation de certaines personnes
qui ont cette sensibilité particulière. Par contre, je pense préoccupant le danger de l'idéologisation de
« Vetus Ordo » ".
Dieu est plus grand que le péché
Comment traitons-nous le peuple de Dieu? Je rêve d'une Église mère
et Pasteur. Les ministres de l'Église doivent toujours être miséricordieux, se
préoccuper des personnes, les accompagnées comme le bon samaritain qui lave,
nettoie, soulage son prochain. C’est l’Évangile pur. Dieu est plus grand que le
péché. Les réformes organisationnelles et structurelles sont secondaires, à
savoir qu’elles viennent après. La première réforme doit être celle de
l'attitude. Les ministres de l'Évangile doivent être des gens capables de
réchauffer les cœurs des personnes, d’entrer dans la nuit, dans l'obscurité,
sans s’y perdre. Le peuple de Dieu veut des pasteurs et non des fonctionnaires
ou des employés d’État. Les évêques, particulièrement, doivent être des
personnes. Les évêques, en particulier, les hommes doivent être capables de supporter
avec patience les pas de Dieu avec son peuple, afin que personne ne soit laissé
en arrière, mais aussi pour accompagner son troupeau qui renifle l'odeur de
nouveaux chemins.
La doctrine n’est pas monolithe
Il existe des normes et des préceptes ecclésiaux secondaires qui furent
en leur temps efficaces, mais qui ont perdu pour les temps que nous vivons
leurs valeurs et leur signification. La vision de la doctrine de l'Église comme
monolithe qui doit être défendue sans restriction est erronée. Les formes
d'expression de la vérité peuvent être multiformes, bien plus, cela est
nécessaire pour la transmission du message
évangélique dans sa signification immuable
Que Dieu le garde encore longtemps parmi nous Il est le Baptiste de la fin des temps qui ouvre la voie à Celui qui vient....
Un gros merci aux auteurs de ce diaporama dont je n'ai pu vous transmettre que la traduction des textes et quelques photos.Pour ceux qui voudraient avoir la version originale en espagnol ou la version française n'ont qu'à m'en faire le demande oscar.fortin@gmail.com
Oscar Fortin
8 décembre 2015 (jour de l'immaculée conception)
http://humanisme.blogspot.com
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