Pas surprenant que l’ex vice-président d’Obama poursuive la même politique de ce dernier à l’endroit du Venezuela alors qu’il est devenu Président des Etats-Unis.
Il vient de renouveler le décret proclamé par Obama, faisant du Venezuela une menace à la sécurité nationale des Etats-Unis. Il faut dire que Donald Trump a maintenu, avec ses sanctions, la même offensive contre le peuple et le gouvernement du Venezuela. En cela, les trois Présidents se ressemblent.
La principale personnalité du Venezuela, invitée à son assermentation comme président, fut rien de moins que l’autoproclamé Juan Guaido, utilisé par la Maison Blanche pour créer le chaos et orquestrer un changement de régime au Venezuela.
Joe Biden ne démarre pas des objectifs poursuivis depuis le début de cette révolution, pourtant qualifiée par Chavez de socialisme, démocratique, humaniste, chrétien et anti-impérialiste. Ce n’est évidemment pas la définition qu’utilisent les adversaires de cette révolution, bien qu’elle ait maintenu jusqu’à ce jour ses principes fondamentaux de démocratie, de socialisme humaniste et chrétien, et d’anti-impérialiste.
Ces derniers préfèrent utiliser le langage qui caractérisait la révolution en Russie des années 1940 et 1950. Les écrits de Karl Marx faisaient alors fureur et inspirèrent Lénine et Staline dans la révolution, qualifiée de « communisme et marxisme». Un communisme et un marxisme sans dieu et tout centré sur la lutte des classes et la justice sociale. Les dirigeants s’autoproclamaient eux-mêmes et prenaient le contrôle de l’État qu’ils dirigeaient avec l’autorité de dictateurs. La démocratie ne faisait pas partie des dictatures en place.
Ceux et celles qui s’acharnent à qualifier la révolution, générée par Hugo Chavez, en 1998, oublient de mentionner que le pouvoir de Chef d’État d’Hugo Chavez résulte d’une élection permettant au peuple vénézuélien de décider de ses dirigeants. La démocratie occupe une place très importante dans cette révolution qui repose sur la volonté du peuple. Jusqu’à ce jour près d’une trentaine d’élections ont eu allant des élections présidentielles à celles des députés, des maires, des gouverneurs. Seule la mauvaise foi de ces adversaires de cette révolution peut expliquer la déformation de faits. Parmi ces derniers, il faut, malheureusement, signaler le rôle joué par l’Épiscopat vénézuélien qui abonde pour disqualifier ce socialisme humaniste et chrétien. Pour ces derniers, Maduro est un dictateur, mais lorsqu’il y a des élections, ils invitent, plus souvent que moins, le peuple à ne pas aller voter.
Il va de soi que cette opposition, interne au Venezuela, a été rapidement récupérée par Washington qui s’en soit fait des alliés de premier plan. Pour Washington, l’objectif est de reprendre le contrôle de l’État et des richesses du Venezuela et faire en sorte que le Venezuela ne soit pas un exemple pour les autres peuples du pouvoir qu’ils peuvent avoir en prenant en main leur propre destin.
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, l’Empire étasunien qui se présente comme le grand promoteur de la démocratie dans le monde est le premier à ne pas y croire et à tout faire pour que les peuples ne puissent décider autrement qu’en votant pour les intérêts de ce dernier. Pour l’Empire, la seule vraie démocratie est celle qui répond à ses intérêts. S’il faut qu’il y ait des fraudes électorales, de la corruption, de la manipulation, des votes et des équipements informatiques frauduleux, tout cela se transformera en véritable démocratie. La véritable démocratie, pouvoir du peuple pour le peuple, ne peut exister à moins qu’il en soit le premier bénéficiaire.
Je vous laisse avec ce peuple qui a accompagné son président à son dernier repos. Une mort qui demeure toujours mystérieuse. Ce fut un 5 mars 2013, jour où Chavez s'est transformé en un peuple.
Oscar Fortin
5 mars 2021
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