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https://profidecatholica.com/2022/03/09/declaration-de-mgr-carlo-maria-vigano-archeveque-et-ancien-nonce-apostolique-aux-etats-unis-damerique-sur-la-crise-russo-ukrainienne/
DÉCLARATION DE MGR CARLO MARIA VIGANÒ, ARCHEVÊQUE ET ANCIEN NONCE aPOSTOLIQUE AUX ETATS-UNIS D’AMÉRIQUE, SUR LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE.
L'ANALYSE LA MIEUX DOCUMENTÉE À CE JOUR QUE JE CONNAISSE
Déclaration de Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque et ancien Nonce apostolique aux Etats-Unis d’Amérique, sur la crise russo-ukrainienne.
« Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut l’être avec la guerre. Que les hommes recommencent à se comprendre. Qu’ils recommencent à négocier. En faisant ces pourparlers avec bonne volonté et dans le respect des droits réciproques, ils s’apercevront qu’un succès honorable n’est jamais exclu des négociations loyales et actives. Ils se sentiront grands – de la véritable grandeur – si, faisant taire les voix de la passion, aussi bien collective que privée, et faisant droit à la raison, ils épargnent le sang de leurs frères et soustraient leur Patrie a la ruine. »
Ainsi Pie XII s’adressa, le 24 août 1939, aux gouvernants et aux peuples dans l’imminence de la guerre. Ce n’étaient pas des paroles de pacifisme vide, ni de silence complice sur les nombreuses violations de la justice qui avaient lieu en de nombreux endroits. Dans ce message radio, qu’encore certains se souviennent d’avoir entendu, l’appel du Pontife romain invoquait le « respect des droits réciproques » comme prémisse à des négociations de paix fructueuses.
LA NARRATION MEDIATIQUE
Si l’on observe ce qui se passe en Ukraine, sans se laisser abuser par les falsifications macroscopiques des grands médias, on se rend compte que le « respect des droits mutuels » a été complètement ignoré ; au contraire, on a l’impression que l’Administration Biden, l’OTAN et l’Union Européenne veulent délibérément maintenir une situation de déséquilibre flagrant, précisément pour rendre impossible toute tentative de règlement pacifique de la crise ukrainienne, provoquant la Fédération de Russie pour déchaîner un conflit. Là réside la gravité du problème. C’est le piège tendu à la fois à la Russie et à l’Ukraine, les deux étant utilisées pour permettre à l’élite mondialiste de mener à bien son plan criminel.
Que l’on ne soit pas étonné si le pluralisme et la liberté d’expression, tant vantés dans les pays qui se prétendent démocratiques, soient quotidiennement désavoués par la censure et l’intolérance à l’égard des opinions qui ne sont pas conformes au récit officiel : les manipulations de ce type sont devenues la norme pendant la soi-disant pandémie, au détriment des médecins, des scientifiques et des journalistes dissidents, qui ont été discrédités et ostracisés simplement parce qu’ils ont osé remettre en question l’efficacité des sérums expérimentaux. Deux ans plus tard, la vérité sur les effets indésirables et la gestion peu judicieuse de l’urgence sanitaire leur donne raison, mais elle est obstinément ignorée parce qu’elle ne correspond pas à ce que le système voulait et veut encore aujourd’hui.
Si les médias du monde entier ont pu jusqu’à présent mentir sans aucune honte sur une question de stricte pertinence scientifique, en répandant des mensonges et en dissimulant la réalité, nous devrions nous demander pourquoi, dans la situation actuelle, ils devraient soudainement retrouver l’honnêteté intellectuelle et le respect du code de déontologie qu’ils ont largement répudiés avec la Covid.
Mais si cette fraude colossale a été soutenue et diffusée par les médias, il faut reconnaître que les institutions sanitaires nationales et internationales, les gouvernements, les juges, les forces de l’ordre et la Hiérarchie catholique elle-même ont été responsables – chacun dans sa propre sphère avec des actions de soutien ou avec l’omission d’interventions contrastées – du désastre qui a affecté des milliards de personnes dans leur santé, leurs biens, l’exercice de leurs droits et même leur vie. Encore une fois, il est difficile d’imaginer que celui qui s’est rendu coupable de tels crimes pour une pandémie délibérément voulue et amplifiée malicieusement puisse aujourd’hui avoir un sursaut de dignité et monter de la sollicitude envers ses citoyens et sa patrie lorsqu’une guerre menace leur sécurité et leur économie.
Celles-ci peuvent être les réflexions prudentes de celui qui souhaite rester neutre et regarder avec détachement et presque désintéressement ce qui se passe autour de lui. Mais si seulement l’on approfondit la connaissance des faits et l’on se documente avec des sources autorisées et objectives, on découvre que les doutes et les perplexités se transforment rapidement en certitudes inquiétantes.
Même si l’on se limite à l’aspect économique, on constate que l’information, la politique et les institutions publiques elles-mêmes dépendent d’un petit nombre de groupes financiers dirigés par une oligarchie qui, de manière significative, est unie non seulement par l’argent et le pouvoir, mais aussi par l’affiliation idéologique qui oriente son action et ses ingérences dans la politique des nations et du monde entier. Cette oligarchie montre ses tentacules dans l’ONU, l’OTAN, le World Economic Forum (WEF), l’Union Européenne et dans des institutions ‘philanthropiques’ telles que l’Open Society de George Soros et la Bill & Melinda Gates Foundation.
Toutes ces entités sont privées et n’ont de comptes à rendre à personne d’autre qu’elles-mêmes. En même temps, elles ont le pouvoir d’influencer les gouvernements nationaux, y compris par l’intermédiaire de leurs propres représentants élus ou nommés à des postes clés. Ils l’admettent eux-mêmes, reçus avec tous les honneurs par les chefs de gouvernement et les leaders mondiaux, à commencer par le Premier Ministre italien Mario Draghi (ici), et respectés et craints par ces derniers comme les véritables maîtres du destin du monde. Ainsi, qui détient le pouvoir au nom du peuple souverain, se retrouve à piétiner sa volonté et à limiter ses droits, afin d’obéir comme un courtisan à des individus que personne n’a élu et qui pourtant dictent l’agenda politique et économique aux nations.
Cela nous amène à la crise en Ukraine, qui nous est présentée comme le résultat de l’arrogance expansionniste de Vladimir Poutine envers un État indépendant et démocratique sur lequel il revendiquerait des droits absurdes. Le ‘belliciste Poutine’ serait en train de massacrer la population sans défense, qui s’est courageusement levée pour défendre sa patrie, les frontières sacrées de la Nation et les libertés asservies piétinées des citoyens. L’Union européenne et les États-Unis, les ‘défenseurs de la démocratie’, ne pourraient donc ne pas intervenir, par le biais de l’OTAN, pour restaurer l’autonomie de l’Ukraine, chasser l’’envahisseur’ et assurer la paix. Face à l’‘arrogance du tyran’, les peuples devraient s’unir, en imposant des sanctions à la Fédération de Russie et envoyant des soldats, des armements et une aide économique au ‘pauvre’ président Zelensky, ‘héros’ national et ‘défenseur’ de son peuple. Comme preuve de la ‘violence’ de Poutine, les médias ont diffusé des images de bombardements, de rafles et de destruction, en accusant la Russie. D’ailleurs, afin de garantir une ‘paix durable’, l’Union européenne et l’OTAN accueillent l’Ukraine dans leurs rangs à bras ouverts. Et pour empêcher la ‘propagande soviétique’, l’Europe interdit Russia Today et Sputnik, garantissant que l’information soit ‘libre et indépendante’.
C’est le récit officiel, auquel tout le monde se conforme ; comme nous sommes en guerre, la dissension devient immédiatement désertion, et les dissidents sont coupables de trahison et méritent des sanctions plus ou moins sévères, à commencer par l’exécration publique et l’ostracisme, bien expérimentés avec la Covid à l’égard des ‘no-vax’. Mais la vérité, si l’on veut la connaître, permet de voir les choses différemment et de juger les faits pour ce qu’ils sont et non à la manière dont ils nous sont présentés. C’est un véritable dévoilement, comme l’indique l’étymologie du mot grec ἀλήθεια. Ou peut-être, d’un point de vue eschatologique, une révélation, une ἀποκάλυψις.
L’EXPANSION DE L’OTAN
Tout d’abord, nous devons nous rappeler les faits, qui ne mentent pas et ne sont pas susceptibles d’être modifiés. Et les faits, aussi gênants soient-ils pour ceux qui tentent de les censurer, nous apprennent que depuis la chute du Mur de Berlin, les États-Unis ont étendu leur sphère d’influence politique et militaire à presque tous les États satellites de l’ancienne Union Soviétique : encore récemment, en annexant à l’OTAN la Pologne, la République Tchèque, la Hongrie (1999), l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie (2004), l’Albanie et la Croatie (2009), le Monténégro (2017) et la Macédoine du Nord (2020). L’Organisation du Traité de l’Atlantique du Nord est sur le point d’être élargie à l’Ukraine, la Géorgie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. En pratique, la Fédération de Russie se trouve sous la menace militaire – armes et bases de missiles – à quelques kilomètres de sa frontière, alors qu’elle ne dispose d’aucune base militaire aussi proche des États-Unis.
Envisager l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine sans susciter les protestations légitimes de la Russie est pour le moins déconcertant, surtout si l’on tient compte du fait que l’OTAN s’était engagée auprès du Kremlin en 1991 à ne pas s’étendre davantage. En outre, à la fin de l’année 2021, Der Spiegel a publié les projets d’un traité avec les États-Unis et un accord avec l’OTAN sur les garanties de sécurité (ici, ici et ici) ; Moscou demandait à ses partenaires occidentaux des garanties juridiques qui empêcheraient la poursuite de l’expansion de l’OTAN vers l’Est en intégrant l’Ukraine au bloc et en établissant des bases militaires dans les pays post-soviétiques. Les propositions contenaient également une clause prévoyant de ne pas déployer d’armes d’attaque de l’OTAN près des frontières de la Russie et de retirer les forces de l’alliance en Europe orientale sur leurs positions de 1997.
Comme nous pouvons le constater, l’OTAN n’a pas respecté ses engagements ou, du moins, a forcé la situation à un moment très délicat pour les équilibres géopolitiques. Nous devrions nous demander pourquoi les États-Unis – ou plutôt : l’État profond américain, qui a repris le pouvoir après la fraude électorale qui a porté Joe Biden à la Maison Blanche – veulent créer des tensions avec la Russie et impliquer ses partenaires européens dans le conflit, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.
Comme l’a observé lucidement le général Marco Bertolini, ancien commandant du Haut Commandement Inter-Forces : « Les États-Unis ne se sont pas contentés de gagner la guerre froide, mais ont également voulu humilier [la Russie] en s’emparant de tout ce qui, d’une certaine manière, relevait de leur zone d’influence. [Poutine] a supporté pour les Pays Baltes, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie : pour l’Ukraine qui lui aurait retiré toute possibilité d’accès à la Mer Noire, il a réagi » (ici). Et il ajoute : « Il y a un problème avec l’emprise du régime, une situation a été créée avec un premier ministre plutôt improbable, [Zelensky est] quelqu’un qui vient du monde du show-business. » En cas d’attaque des Etats-Unis contre la Russie, le général ne manque pas de rappeler que « les Global Hawks qui survolent l’Ukraine partent de Sigonella, en Italie, qui est en grande partie une base militaire américaine. Le risque est là, il est présent et réel »
INTERETS DERIVANTS DE L’ARRET DES FOURNITURES DU GAZ RUSSES
Nous devrions également nous demander si derrière la déstabilisation de l’équilibre délicat entre l’Union Européenne et la Russie, ne se trouvent pas aussi des intérêts économiques découlant de la nécessité pour les pays de l’UE d’être approvisionnés en gaz liquide américain (pour lequel, en outre, des regazéifieurs sont nécessaires, dont de nombreux pays ne disposent pas et pour lequel nous devrions de toute façon payer beaucoup plus cher) au lieu du gaz russe (qui est plus respectueux de l’environnement).
La décision d’ENI de suspendre son investissement dans le gazoduc Blue Stream de Gazprom (de la Russie à la Turquie) signifie également la privation d’une autre source d’approvisionnement, puisqu’il alimente le gazoduc Trans Atlantic Pipeline (de la Turquie à l’Italie).
Ce n’est donc pas une coïncidence si, en août 2021, Zelensky a déclaré qu’il considérait le gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne comme « une arme dangereuse, non seulement pour l’Ukraine mais pour toute l’Europe » (ici) : en contournant l’Ukraine, il prive Kiev d’environ un milliard d’euros par an de revenus provenant des droits de transit. « Nous considérons ce projet exclusivement à travers le prisme de la sécurité et le considérons comme une arme géopolitique dangereuse du Kremlin », a déclaré le Président ukrainien, rejoignant ainsi l’Administration Biden. La sous-secrétaire d’État, Victoria Nuland, a déclaré : « Si la Russie envahit l’Ukraine, le Nord Stream 2 ne se fera pas ». Et ainsi en a-t-il été, non sans avoir causé de graves dommages économiques aux investissements allemands.
LES LABORATOIRES DE VIROLOGIE DU PENTAGONE EN UKRAINE
Toujours au sujet des intérêts américains en Ukraine, il convient également de mentionner les laboratoires virologiques situés dans le pays, sous le contrôle du Pentagone et où il semble que seuls des spécialistes américains bénéficiant de l’immunité diplomatique soient employés, rendant directement compte au Ministère américain de la Défense.
Il faudrait rappeler également la dénonciation par Poutine de la collecte des données génomiques de la population, qui peuvent être utilisées pour des armes bactériologiques génétiquement sélectionnées (ici, ici et ici). Les informations sur les activités des laboratoires en Ukraine sont bien sûr difficiles à confirmer, mais on comprend que la Fédération de Russie ait estimé, non sans raison, qu’ils pouvaient constituer une menace bactériologique supplémentaire pour la sécurité de la population. L’ambassade des États-Unis a retiré de son site Internet tous les dossiers relatifs au Biological Threat Reductiom Programme (ici).
Maurizio Blondet écrit : « A l’Event 201, qui simulait l’explosion de la pandémie un an avant qu’elle ne se produise, participait (avec les habituels Bill et Melinda) l’Université John Hopkins, apparemment inoffensive, avec son respectable Center for Health Security. L’institution humanitaire a longtemps porté un nom moins innocent : elle s’appelait le Center for Civilian Biodefence Strategies et ne s’intéressait pas à la santé des Américains, mais à son contraire : la réponse aux attaques bio-terroristes. Il s’agit pratiquement d’une organisation civilo-militaire qui, lorsqu’elle a tenu sa première conférence en février 1999 à Crystal City, Arlington, où se trouve le Pentagone, a réuni 950 médecins, militaires, fonctionnaires fédéraux et responsables de la santé pour un exercice de simulation. L’objectif de la simulation était de contrer une supposée attaque de variole ‘militarisée’. Ce n’est que le premier des exercices qui déboucheront à l’Event 201 et à l’imposture de la pandémie (ici).
Des expériences sur les militaires ukrainiens émergent également (ici), ainsi que des interventions de l’ambassade américaine auprès du procureur ukrainien Lutsenko en 2016 pour qu’il n’enquête pas sur « un cycle de financement de milliards de dollars entre G. Soros et B. Obama » (ici).
UNE MENACE INDIRECTE AUX VISÉES EXPANSIONNISTES DE LA CHINE À L’EGARD de TAIWAN
La crise actuelle en Ukraine a des conséquences secondaires, mais non moins graves, sur l’équilibre géopolitique entre la Chine et Taïwan. La Russie et l’Ukraine sont les seuls producteurs de palladium et de néon, qui sont indispensables à la production de puces électroniques.
« Les éventuelles représailles de Moscou ont attiré davantage l’attention ces derniers jours après que le groupe d’études de marché Techcet, a publié un rapport soulignant la dépendance de nombreux fabricants de semi-conducteurs à l’égard de matériaux d’origine russe et ukrainienne tels que le néon, le palladium et autres. Techcet estime que plus de 90% de l’approvisionnement américain en néon pour les semi-conducteurs provient d’Ukraine, tandis que 35% du palladium américain provient de Russie. […] Selon la US International Trade Commission, les prix du néon ont augmenté de 600% avant l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie […] en 2014, car les entreprises de puces se sont appuyées sur certaines entreprises ukrainiennes » (ici).
« S’il est vrai qu’une invasion chinoise de Formose mettrait en péril la chaîne d’approvisionnement technologique mondiale, il est également vrai qu’une pénurie soudaine de matières premières en provenance de Russie pourrait stopper la production, de sorte que l’île perdrait son ‘bouclier à micropuces’ et inciterait Pékin à tenter l’annexion de Taipei. »
LE CONFLIT D’INTÉRÊT DES BIDEN EN UKRAINE
Une autre question qui tend à ne pas être analysée en profondeur est celle relative à Burisma, une société pétrolière et gazière qui opère sur le marché ukrainien depuis 2002. Rappelons que « pendant la présidence américaine de Barack Obama (de 2009 à 2017) le bras droit avec une ‘délégation’ sur la politique internationale était précisément Joe Biden et depuis lors date la ‘protection’ offerte par le leader démocratique américain aux nationalistes ukrainiens, une ligne qui a créé le désaccord irrémédiable entre Kiev et Moscou. […] Joe Biden, au cours de ces années, a poursuivi la politique visant à rapprocher l’Ukraine de l’OTAN. Il voulait retirer le pouvoir politique et économique à la Russie. […] Ces dernières années, le nom de Joe Biden a également été associé à un scandale sur l’Ukraine, qui avait fait vaciller aussi sa candidature. […] En avril 2014 Burisma Holdings, la plus grande société énergétique ukrainienne (active dans le gaz et le pétrole), embauche Hunter Biden pour un contrat de consultant […] avec un salaire de 50 000 dollars par mois. Tout est transparent, si ce n’est que pendant ces mois, Joe Biden a poursuivi la politique américaine visant à ce que l’Ukraine reprenne possession des zones du Donbass qui sont devenues aujourd’hui des Républiques reconnues par la Russie. La région de Donetsk serait riche en gisements de gaz inexplorés qui ont atterri dans le viseur de Burisma Holdings. Une politique internationale mêlée à une politique économique qui a fait sourciller même les médias américains à l’époque ». (ici).
Les Démocrates soutinrent que Trump avait créé un scandale médiatique pour nuire à la campagne de Biden, mais ses accusations se sont avérées vraies par la suite. Joe Biden lui-même, lors d’une réunion au Council for Foreing Relations des Rockefeller, a admis qu’il était intervenu auprès du Président de l’époque, Petro Porochenko, et du Premier Ministre, Arsenij Yatseniuk, pour empêcher les enquêtes menées par le Procureur Général Viktor Shokin sur son fils Hunter. Biden avait menacé « de retenir une garantie de prêt d’un milliard de dollars aux États-Unis lors d’un voyage à Kiev en décembre 2015 », rapporte le New York Post (ici). « Si le magistrat n’est pas renvoyé, vous n’aurez pas l’argent ». (ici et ici). Et le procureur a effectivement été renvoyé, sauvant Hunter d’un autre scandale après ceux dans lesquels il était impliqué.
L’ingérence de Biden dans la politique de Kiev, en échange de faveurs accordées à la Burisma et aux oligarques corrompus, confirme l’intérêt de l’actuel Président des Etats-Unis à protéger sa famille et sa propre image, en alimentant les troubles en Ukraine, voire une guerre. Comment une personne qui utilise sa position pour s’occuper de ses propres affaires et couvrir les crimes des membres de sa famille peut-elle gouverner honnêtement et sans être soumise à un chantage ?
LA QUESTION NUCLÉAIRE UKRAINIENNE
Enfin, il y a la question des armes nucléaires ukrainiennes. Le 19 février 2022, lors d’une conférence à Munich, Zelensky annonce son intention de mettre fin au Mémorandum de Budapest (1994), qui interdit à l’Ukraine le développement, la prolifération et l’utilisation des armes atomiques. Parmi les autres clauses du Mémorandum figure celle qui oblige la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni à s’abstenir d’exercer des pressions économiques sur l’Ukraine pour influencer sa politique : les pressions exercées par le FMI et les États-Unis pour la concession d’aides économiques en échange de réformes conformes au Great Reset constituent une autre violation de l’accord.
L’ambassadeur d’Ukraine à Berlin, Andriy Melnyk, a soutenu à la radio Deutschlandfunk en 2021 que l’Ukraine devait retrouver son statut nucléaire si le pays ne parvenait pas à rejoindre l’OTAN. Les centrales nucléaires ukrainiennes sont gérées, reconstruites et entretenues par l’entreprise publique NAEK Energoatom, qui a complètement mis fin à ses relations avec les entreprises russes entre 2018 et 2021 ; ses principaux partenaires sont des entreprises qu’on peut faire remonter jusqu’au gouvernement américain. Il est facile de comprendre comment la Fédération de Russie considère la possibilité pour l’Ukraine d’acquérir des armes nucléaires comme une menace et exige que Kiev adhère au pacte de non-prolifération.
LA RÉVOLUTION COLORÉE EN UKRAINE ET L’INDÉPENDANCE DE LA CRIMÉE, DE DONETSK ET DE LUGANSK
Un autre fait. En 2013, après que le gouvernement du Président Viktor Janukovyč a décidé de suspendre l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union Européenne et de nouer des relations économiques plus étroites avec la Russie, une série de manifestations connues sous le nom d’Euromaïdan a commencé, qui durèrent plusieurs mois et aboutirent à la révolution qui a renversé Janukovyč et conduisit à l’installation d’un nouveau gouvernement. Une opération parrainée par George Soros, comme il l’a candidement déclaré lui-même à CNN : « J’ai une fondation en Ukraine depuis avant qu’elle ne devienne indépendante de la Russie ; cette fondation a toujours été en activité et a joué un rôle décisif dans les événements d’aujourd’hui » (ici, ici et ici). Ce changement de gouvernement a provoqué la réaction des partisans de Janukovyč et d’une partie de la population ukrainienne opposée à la tournure pro-occidentale des événements, qui n’était pas souhaitée par la population mais obtenue par une révolution colorée, dont la répétition générale avait eu lieu les années précédentes en Géorgie, en Moldavie et en Biélorussie.
Après les affrontements du 2 mai 2014, dans lesquels sont également intervenues des franges paramilitaires nationalistes (dont celles du Pravyj Sektor), advint aussi le massacre d’Odessa. Ces terribles événements furent également rapportés avec scandale par la presse occidentale ; Amnesty International (ici) et l’ONU dénoncèrent ces crimes en documentant leur caractère odieux. Mais aucun tribunal international n’a engagé de procédure contre les responsables, comme on voudrait le faire aujourd’hui contre les crimes présumés de l’armée russe.
Parmi les nombreux accords non respectés figure le Protocole de Minsk, signé le 5 septembre 2014 par le Groupe de Contact Trilatéral sur l’Ukraine, composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie, de la République Populaire de Donetsk et de la République Populaire de Lougansk. Parmi les points de l’accord figuraient le retrait des groupes armés illégaux, des équipements militaires, ainsi que des combattants et des mercenaires du territoire ukrainien sous la supervision de l’OSCE et le désarmement de tous les groupes illégaux. Contrairement à ce qui avait été convenu, les groupes paramilitaires néo-nazis sont non seulement reconnus officiellement par le gouvernement, mais leurs membres se voient même attribuer des postes officiels.
Toujours en 2014, la Crimée, Donetsk et Lougansk ont déclaré leur indépendance de l’Ukraine – au nom de l’autodétermination des peuples reconnue par la communauté internationale – et se sont déclarés annexés à la Fédération de Russie. Le gouvernement ukrainien refuse toujours de reconnaître l’indépendance de ces régions, sanctionnée par un référendum populaire, et laisse les milices néonazies et les forces militaires régulières libres d’infliger des violences à la population, puisqu’il considère ces entités comme des organisations terroristes. Il est vrai que les deux référendums du 2 novembre sont une déformation du Protocole de Minsk, qui prévoyait seulement une décentralisation du pouvoir et une forme de statut spécial pour les régions de Donetsk et de Lougansk.
Comme l’a récemment souligné le professeur Franco Cardini, « le 15 février 2022, la Russie a remis aux États-Unis un projet de traité visant à mettre fin à cette situation et à défendre les populations russophones. Parti à la poubelle. Cette guerre a commencé en 2014 » (ici et ici). Et ce fut une guerre dans les intentions de ceux qui voulaient combattre la minorité russe dans le Donbass : « Nous aurons des emplois, des pensions et pas eux. Nous aurons des primes pour les enfants, et ils n’en auront pas. Nos enfants auront des écoles et des jardins d’enfants, leurs enfants seront au sous-sol. Ainsi nous allons gagner cette guerre », a déclaré le Président Petro Porochenko en 2015 (ici). (https://twitter.com/nerosolari/status/1498006809562566665).
L’assonance avec la discrimination envers les ‘no-vax’, privés de travail, de salaire, de scolarité, n’échappera pas. Huit années de bombardements à Donetsk et à Lougansk, avec des centaines de milliers de victimes, 150 enfants morts, des cas graves de torture, de viol, d’enlèvement et de discrimination (ici).
Le 18 février 2022, les Présidents de Donetsk, Denis Pouchkine, et de Lougansk, Leonid Pasechnik, ont ordonné l’évacuation de la population civile vers la Fédération de Russie en raison des affrontements en cours entre la Milice Populaire du Donbass et les Forces Armées Ukrainiennes. Le 21 février, la Douma d’État (Chambre basse du Parlement russe) a ratifié à l’unanimité les traités d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle présentés par le Président Poutine avec les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk. Dans le même temps, le Président russe ordonnait le déploiement de troupes de la Fédération de Russie pour rétablir la paix dans la région du Donbass.
On peut se demander pourquoi, dans une situation de violation flagrante des droits de l’homme par des forces militaires et des appareils paramilitaires néonazis (qui hissent des drapeaux à croix gammée et affichent l’effigie d’Aldolf Hitler) contre la population russophone des républiques indépendantes, la communauté internationale doive considérer l’intervention de la Fédération de Russie comme condamnable, et même rendre Poutine responsable des violences. Où est reconnu par la communauté internationale le droit à l’autodétermination des peuples, tant vanté, qui était valable le 24 août 1991 pour la proclamation de l’indépendance de l’Ukraine ? Et pourquoi l’intervention russe en Ukraine suscite-t-elle aujourd’hui un tel tollé, alors que l’OTAN a mené des interventions en Yougoslavie (1991), au Kosovo (1999), en Afghanistan (2001), en Irak (2003), en Libye et en Syrie (2011), sans que personne ne soulève d’objections ? Sans oublier qu’au cours des dix dernières années, Israël a frappé à plusieurs reprises des cibles militaires en Syrie, en Iran et au Liban pour éviter la création d’un front armé hostile à sa frontière nord, et qu’aucune Nation n’a proposé de sanctions contre Tel Aviv.
Il est consternant de voir l’hypocrisie avec laquelle l’Union Européenne et les Etats-Unis – Bruxelles et Washington – apportent leur soutien inconditionnel au Président Zelensky, dont le gouvernement persécute impunément depuis huit ans les Ukrainiens russophones (ici), à qui il est même interdit de s’exprimer dans leur propre langue dans une nation aux nombreux groupes ethniques, dont le russe représente 17,2%. Et il est scandaleux qu’ils gardent le silence sur l’utilisation par l’armée ukrainienne de civils comme boucliers humains, en plaçant des emplacements anti-aériens à l’intérieur des centres de population, des hôpitaux, des écoles et des jardins d’enfants, précisément pour que leur destruction fasse des morts parmi la population.
Les médias mainstream se gardent bien de montrer les images de soldats russes aidant les civils à rejoindre des lieux sûrs.
Le 21 avril 2019, il est élu Président de l’Ukraine avec 73,22 % des voix et le 20 mai, il prête serment ; le 22 mai 2019, il nomme Ivan Bakanov, Directeur Général de Kvartal 95, premier chef adjoint des Services de Sécurité de l’Ukraine et Chef de la Direction principale de la lutte contre la corruption et le crime organisé de la Direction centrale des Services de Sécurité de l’Ukraine. Aux côtés de Bakanov, il convient de mentionner Mykhailo Fedorov, Vice-président et Ministre de la Transformation Numérique, membre du WEF (ici).
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