L’actualité internationale ne manque pas de couvrir, particulièrement en Occident, les déplacements et les rencontres que réalise le dalaï-lama avec les chefs d’État. Chaque fois, sa figure se présente en contraste avec cette Chine qui refuse son retour sur sa terre natale, le Tibet. Ses revendications reçoivent l’appui du Président Obama, du Premier ministre Harper et de tous les autres qui forment le bloc des pays occidentaux. Quelles sont donc ces revendications que la Chine ne veut accepter et que nos chefs d’État appuient?
1. Les frontières provinciales chinoises doivent être modifiées de sorte que puisse se constituer un Grand Tibet correspondant au royaume tibétain du 8e siècle.
2. Pour protéger la culture tibétaine, on doit instaurer dans la région du Tibet un arrêt de l’immigration des autres groupes de population chinois. Les non-Tibétains, qui y habitent depuis des générations, constituent une menace pour la culture autonome.
3. Le Grand Tibet doit avoir sa propre législation, sans ingérence du gouvernement central chinois.
4. Le caractère unique de la culture et de l’identité tibétaine ne peut prospérer que sous une administration tibétaine.
5. L’enseignement de l’État dans le Grand Tibet sera remplacé par un enseignement religieux bouddhiste.
6. La première langue dans le Grand Tibet doit être le tibétain.
7. La propriété de la terre appartient à la nationalité tibétaine, qui doit pouvoir en disposer librement (la louer, la vendre).
8. La Grand Tibet doit devenir autosuffisant le plus rapidement possible ; les subsides de l’État central chinois doivent cesser afin de pouvoir garantir une réelle autonomie.
9. Le Tibet est devenu une catastrophe écologique. Les pâturages et les bois disparaissent. Jadis, les Tibétains ont toujours vécu en harmonie avec la nature. Il faut qu’il en soit ainsi à nouveau.
10. Toutes les forces de l’ordre doivent être constituées de Tibétains ethniques. (Il n’est pas spécifié s’il s’agit de la police ET de l’armée mais, dans d’autres textes, il est stipulé que l’armée nationale chinoise doit disparaître du Grand Tibet.)
11. Le gouvernement régional du Tibet doit pouvoir participer en toute indépendance à toutes les organisations internationales, sans pour cela avoir un siège aux Nations unies.
Je ne sais pas si M. Harper appuierait de la même manière les Québécois de source qui réclameraient ces mêmes revendications. Qu’on se souvienne, en 1967, des cris de panique d’Ottawa au « Vive le Québec libre » du Général de Gaule. Cet exemple et bien d’autres nous enseignent qu’il ne faut pas lire la diplomatie avec la logique de la pensée et encore moins de la morale, mais avec celle des intérêts.
Pour la suite de l’article qui traite également de la réponse de la Chine, je vous invite à aller directement au lien donné plus haut. Je profite de l’occasion, pour ceux et celles qui s’intéressent à l’information alternative, de vous recommander le site de Michel Collon .
Oscar Fortin
Québec, le 19 février 2010
http://humanisme.blogspot.com
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