samedi 12 mars 2011

DES CRIMES QUI PASSENT INAPERÇUS DANS NOS MÉDIAS


1. Des fonds pour la santé bloqués par les États-Unis

Le prix Nobel de la paix 2009 et Président des États-Unis vient de bloquer par l’intermédiaire du Bureau de contrôle des Actifs étrangers du Département du Trésor des États-Unis 4 207 000 $ que le Fonds mondial de lutte contre le sida et la tuberculose avait destinés à Cuba pour le premier semestre. C’est dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) que la décision avait été prise d’octroyer à Cuba cette aide internationale. C’est sans doute par esprit humanitaire et respect des Organisations des Nations Unies que le Président Obama retient cet argent destiné à la lutte contre le sida et la tuberculose sur l’île de Cuba. C’est sans doute une façon de voir le respect des droits humains et celui des Organisations de la communauté internationale.

http://www.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&task=view&id=271129&Itemid=1

2. Des civils assassinés déguisés en faux militaires

Pendant qu’en Libye il y a guerre civile et que l’on demande à Kadhafi de faire taire les armes tout en soutenant les rebelles, en Colombie se poursuit une guerre interne entre les Forces armées révolutionnaires (FARC) et l’armée. Cette dernière dure depuis des années et a donné lieu à bien des morts de part et d’autres. Ce qu’il y a de particulier, dans ce dernier cas, ce sont les mises en scènes, réalisées par l’armée colombienne, visant à démontrer les gains importants dans leur lutte contre les FARC. Ces mises en scènes consistaient à prendre des civils, à les amener à l’écart des villes, à les tuer et à les revêtir de l’habit militaire des révolutionnaires. Depuis quelque temps, ce sont des milliers de cadavres qui sont découverts dans des fosses commune, qui sont identifiés et reconnus comme n’ayant jamais appartenus aux forces armées révolutionnaires. Cette pratique porte le nom de faux-positifs. Bien connue des amis du régime et du Gouvernement elle n’a jamais été dénoncée par ces derniers. Il faut croire que tous les droits humains n’ont pas la même importance. Il y a les bons droits humains et, à ne pas en douter, les mauvais.

http://www.legrandsoir.info/Colombie-La-nuque-de-Cano.html

3. Bradly Manning emprisonné pour dénoncer des crimes

Vous vous souvenez de ce jeune soldat de 23 ans? Il a eu le malheur de dénoncer des crimes commis contre d’innocentes victimes par des militaires des forces armées étasuniennes. Depuis 10 mois il est détenu. « Obama a décidé de rendre la période qui précède le procès aussi inhumaine que possible pour Manning, en le maintenant en cellule d’isolement 23 heures par jour, depuis son arrestation il y a 10 mois. Un traitement que le groupe "psychologues pour la responsabilité sociale" qualifie de "traitement pour le moins cruel, inhabituel et inhumain en violation avec la loi étasunienne. » Ce qui fait dire à plusieurs que sous Obama il vaut mieux commettre un crime de guerre que d’en dénoncer un.

4. Morale de l’histoire

Lorsque la morale devient sélective dans l’appréciation des valeurs fondamentales que sont celles des droits fondamentaux des personnes et des peuples elle perd aussitôt sa crédibilité. C’est qu’elle trouve ses assises d’abord et avant tout dans des intérêts tout à fait étrangers à la défense de ces droits. Elle saura utiliser cette référence lorsqu’elle servira sa cause et l’ignorer complètement lorsque cela lui conviendra.

Pendant qu’Obama envoie une aide humanitaire aux sinistrés du Japon, il retient des ressources pour le traitement du sida et de la tuberculose destinées à Cuba. Les victimes seront les malades. Pendant qu’il réclame le respect des droits humains en Libye, il soumet à un traitement inhumain un jeune homme de 23 ans dont le seul crime est d’avoir levé le voile sur les crimes commis par l’armée étasunienne. Quant à son silence sur les crimes commis en Colombie à l’encontre des droits humains il n’a d’autre explication que cette complicité dans la double morale : celle qui répond d’abord aux intérêts économiques et politiques des États-Unis.

On ne peut remettre à un empire le droit de diriger le monde et de le modeler à sa convenance, pas plus qu’on ne peut confier à des oligarchies le droit de diriger et de modeler un pays. La démocratie dont nous nous faisons les grands défenseurs doit répondre en tout premier lieu à la volonté des peuples..

Oscar Fortin

12 mars 2011

http://humanisme.blogspot.com

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