Au moment où le Conseil de sécurité des Nations Unies discute de la meilleure façon de mettre un terme à la violence qui secoue la Syrie, un premier Rapport de 166 observateurs en provenance de 13 pays arabes et de six organisations non gouvernementales est porté à la connaissance du public. Il a ceci de particulier qu’il contredit sur de nombreux aspects l’information transmise par nos médias occidentaux. En voici quelques extraits.
« 26 - La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.
27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.
28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies ont montré que ces rapports n’étaient pas crédibles.
29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il y a des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu lieu dans certaines villes. »
Je pense que pour une information plus complète et plus objective, il est indispensable de lire ce Rapport. On se souviendra que dans le cas de la Libye les protagonistes de l’intervention militaire n’avaient pas accepté la proposition d’Hugo Chavez, soutenue, à l’époque, par l’Union Africaine et la Ligue arabe, à l’effet d’envoyer une délégation sur le terrain pour vérifier l’information de terreur que nos médias transmettaient. Nous connaissons la suite : une intervention militaire des pays de l’OTAN faisant des dizaines de milliers de morts et de blessés, détruisant les infrastructures de tout un pays, dépensant des centaines de millions de dollars et bafouant en toute impunité les droits humains de centaine de milliers de personnes. Tout cela sur la base d'informations qui se sont révélées par la suite non fondées ou tout simplement inventées de toute pièce. La Libye qui était encore, il y a quelques mois, un pays florissant et prospère, est actuellement,selon le FMI, en une situation financière précaire.
Peut-on répéter en Syrie ce qui s’est fait en Libye? Est-ce vraiment la paix et le respect des droits des peuples et des personnes que veulent les pays occidentaux ? Le saccage de la Libye n’en est certes pas une illustration éloquente.
À vous d’en juger. Même l'ONU s'inquiète actuellement du comportement des "brigades révolutionnaires"en Libye. Il ne faudrait pas commettre les mêmes erreurs en Syrie.
Oscar Fortin
Québec, 31 janvier 2012
1 commentaire:
Cher Oscar, je vois que tu suis attentivement les nouvelles internationales et que tu es très bien informé. En effet, les mercenaires du gouvernement fantoche de Tripoli ne contrôlent pas les centres de détentions secrets des brigades paramilitaires. En dehors de tout cadre légal, ces brigades, lourdement armées, font la loi et torturent les citoyens Libyens déçus et opprimés qui osent manifester. La Libye est en train de s’enliser et le chaos s’installe peu à peu partout comme en Afghanistan, en Irak, en Côte d’ivoire, etc. Et que penser du Canada, des États-Unis et de l’Europe qui continuent leurs menaces et décrètent des sanctions économiques contre la Syrie et l’Iran? Jusqu’où s’arrêtera cette violence guerrière!
Marius MORIN
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