Est-ce
là une bonne ou une mauvaise nouvelle? Selon cette dernière, Google, en étroite
collaboration avec l’Institut fédérale électorale (IFE) du Mexique, transmettra,
à travers sa plateforme, le Programme des Résultats Électoraux Préliminaires
(PREP). De plus, il communiquera les résultats des élections par candidat, par
État et district.
Cette
information est tirée du journal la Jornada. On
y apprend également que Google met gratuitement sa plateforme informatique de
diffusion de l’information électorale au service de l’Institut Fédérale
Électoral.
Faut-il
s’en inquiéter? Depuis décembre 2010, nous
savons que toute une partie de l’administration étasunienne est passée à
l’entreprise Google.
« Les Services d’Administration Générale (GSA) américains ont annoncé aujourd’hui leur décision de faire passer leurs 17 000 employés et contractuels à la solution Google Apps for Government. La GSA supervise les activités du gouvernement fédéral
américain, fournissant des services de gestion et d’acquisition de biens
immobiliers et bâtiments, et procurant également une assistance à d’autres
agences fédérales. »
Il y
a, à tout le moins, de quoi s’interroger sur la capacité de manipulation des données
relatives à la votation. « Notons que pour cette élection du 1er
juillet plus de 3 500 000 jeunes entre 18 et 19 ans voteront pour la première
fois à une élection présidentielle. Plus de la moitié des citoyens ayant droit
de vote le 1er juillet ont entre 18 et 39 ans, représentant plus de 43 millions
de personnes sur un total de 79 500 000 d’électeurs inscrits, soit 55 % de
la population votante. »
Nous
savons que les États-Unis veulent garder le plein contrôle sur la gouvernance
du peuple mexicain. Déjà en 2006, ils ont été les premiers à reconnaître une
victoire contestée de Calderon et à soutenir la décision de l’IFE de ne pas
procéder au recomptage de tous les votes. On peut s’imaginer qu’avec ses 17 000
fonctionnaires, dont un certain nombre, hautement spécialisé en génie
informatique, qu’il saura trouver le moyen de faire gagner le candidat de son
choix. Nous savons que les premiers à disposer de l’information ont toujours un
avantage non négligeable sur ceux qui la reçoivent en seconde ou en troisième
main.
Un
de ces avantages est de préparer l’opinion publique à la victoire de celui qui
sera couronné président, de manière qu’à la fin tout le monde se résigne aux
résultats qui le donneront gagnant. Je ne suis pas spécialiste de la question,
mais je suis certain que Washington, par exemple, n’accepterait pas que le
Conseil Électoral du Venezuela se lie avec un organisme iranien ou russe pour
mettre à sa disposition une plateforme de diffusion des résultats électoraux
des élections présidentielles d’octobre prochain. Il y trouverait un motif suffisant
pour contester tous les résultats, donnant Chavez gagnant.
Quoi
qu’il en soit, la méfiance est toujours de rigueur lorsque des intérêts
étrangers à la véritable démocratie se révèlent à l’intérieur d’un processus
électoral. Il n’y a plus seulement l’achat des votes, il y a des subterfuges
plus sophistiqués qui permettent de manipuler le vote populaire pour l’aménager
à ses fins.
C’est
un problème de nombreuses générations que celui de gagner des élections à
l’encontre de la volonté populaire. Les apôtres de la démocratie ne s’en font
pas un scrupule. D’où l’importance d’être vigilant et de garder la pleine
indépendance des conseils électoraux. Déjà j’ai pu observer un certain filtrage
de l’information en relation avec le Mexique. Les sources d’information sont
importantes et celui qui en a le contrôle est certainement très puissant.
En
relation aux élections mexicaines qui se dérouleront le 1er juillet
2012, je vous recommande ce très bon article.
Oscar
Fortin
Québec,
le 30 juin 2012
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