mardi 13 novembre 2012

SIONISME ET CHRISTIANISME




NOTE :  Ce sujet a été traité par de nombreux auteurs dont je transmettrai les points qui m'apparaissent les plus significatifs. J’ai choisi d’en faire des « copier-coller », avec tous les liens, pour les définitions et les divers courants de pensée. Je me réserverai la conclusion qui dira ce que j’en pense personnellement. À la toute fin, je mettrai en lien une vidéo magnifique, montrant juifs, musulmans et chrétiens, s’opposant au sionisme.


Le sionisme est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un centre spirituel, territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Eretz Israël : Terre d'Israël. À la naissance du mouvement, fin du xixe siècle, ce territoire correspondait à la Palestine ottomane puis après la Première Guerre mondiale à la Palestine mandataire. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'annexion du Royaume d'Israël à l'Empire romain, à savoir celui d'un peuple regroupé au sein d'un même État.


Le sionisme chrétien est le nom donné à la croyance d'un certain nombre de chrétiens, en particulier des protestants fondamentalistes, que la création de l'État d'Israël en 1948 est en accord avec les prophéties bibliques, et prépare ainsi le retour de Jésus sur Terre comme Christ triomphant de l'Apocalypse. 

Les chrétiens sionistes considèrent comme un commandement divin d'aimer et soutenir le peuple juif élu par Dieu et l'État d'Israël. Le sionisme chrétien rassemble différents groupes, généralement fondamentalistes, croyant que la judaïsation de la Palestine historique, couvrant l'actuel État d'Israël et les territoires palestiniens, est une obligation divine qui ramènera Jésus sur terre, le fera définitivement reconnaître comme Messie et assurera le triomphe de Dieu sur les forces du mal à l'issue de l'apocalypse.

Le sionisme chrétien s'est progressivement développé aux États-Unis où il est devenu une composante de la droite évangélique et bénéficie de la bienveillance du mouvement néoconservateur1.


L’État juif de l'antiquité, après la destruction du Temple et la dispersion du peuple par l’Empire romain suite aux révoltes de l'an 70 et de l'an 135, a été détruit par Dieu, en punition des péchés du peuple hébreu. De ce fait pour l’Eglise, seul le Messie de Dieu, lors de son second avènement, pourra rétablir le royaume d’Israël et les juifs sur leur terre.
Ainsi, l’Eglise conteste, pour des raisons théologiques, l'idée d'un État juif, tel qu’il fut constitué selon les modalités de sa création par les sionistes, c'est-à-dire par les hommes et non par la volonté divine. Ceci explique pourquoi Saint-Pie X, dès 1904, déclarait fermement à Theodor Herzl, père fondateur de l’idéologie sioniste : « Nous ne pourrons pas empêcher les Juifs d’aller à Jérusalem, mais nous ne pourrons jamais les y encourager. Le sol de Jérusalem n’a pas toujours été sacré, mais il a été sanctifié par la vie de Jésus. Les Juifs n’ont pas reconnu Notre Seigneur et nous ne pourrons donc pas reconnaître le peuple juif. Non possumus. » [Nous ne pouvons pas (accepter)] (Saint Pie X, 25 janvier 1904, Cité du Vatican).
Cette position fut ensuite reprise et réaffirmée par Benoît XV, qui souligna de façon extrêmement explicite : « Les Juifs n'ont aucun droit de souveraineté sur la terre sainte. » (Note en marge de la déclaration de Balfour 1917).
De même, dans une allocution du Consistoire le 10 mars 1919, Benoît XV exprima clairement son anxiété au sujet du plan qui devait créer en Palestine une situation privilégiée en faveur des juifs et « livrer » les monuments chrétiens à des non-chrétiens – le 13 juin 1921, il s’alarmait du fait que « les Juifs ne viennent à se trouver en Palestine en position de prépondérance et de privilège.»


Dans le contexte de la déclaration de Balfour (1917) par laquelle Londres envisageait favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Barlassina, se rendit à Rome (1922) où il y fit une conférence très remarquée dans laquelle il disait ceci :

« ... L'intention du Sionisme est la conquête de la Palestine. En vue d'en arriver à leurs fins, les Sionistes recourront à n'importe quel moyen. Protégés par les autorités britanniques, ils sont, en réalité, les maîtres de la Palestine, faisant les lois, et imposant leur volonté à toute la population. Les catholiques, les musulmans, et même les israélites orthodoxes sont soumis à des vexations innombrables. ... Ils ont à leur disposition de grandes sommes d'argent envoyées par les organisations sionistes... principalement par celles des États-Unis et de Grande-Bretagne. Avec cet argent, ils achètent les terres des pauvres musulmans ruinés par la guerre ; ils fondent des écoles et parfois corrompent la conscience morale.... Comme des rapports fondés le prouvent, l'intention des Sionistes est d'exproprier peu à peu les Arabes et les chrétiens... Pour accroître le nombre de leurs coreligionnaires, ils organisent l'immigration vers la Palestine de juifs russes, presque tous bolcheviques. Non moins fatale est l'oeuvre d'immoralité des Sionistes ; depuis qu'ils sont devenus les maîtres de la Palestine, elle s'est terriblement répandue dans cette terre, baignée par le sang de Jésus-Christ. Des maisons closes se sont ouvertes à Jérusalem, Haïfa, Nazareth... des femmes de mauvaise vie pullulent partout, et de honteuses maladies se répandent. Aujourd'hui, quelle est la condition des catholiques en Palestine ? Subversivement, mais systématiquement, les sionistes les accablent de toutes les vexations possibles. »

Civilta Cattolica, vol. 2, 1922, pp. 461-462.

En 2008, des évêques, pasteurs et patriarches ont condamné de façon solennelle le sionisme. http://humanisme.blogspot.ca/search?q=sionisme 

Nouveau Testament et peuple d’Israël

Rm 11 25 Frères, je veux vous faire connaître le plan secret de Dieu, afin que vous ne vous preniez pas pour des sages : une partie du peuple d'Israël restera incapable de comprendre jusqu'à ce que l'ensemble des autres peuples soit parvenu au salut.

Eph 3 5 Dans les temps passés, ce secret n'a pas été communiqué aux humains, mais Dieu l'a révélé maintenant par son Esprit à ses saints apôtres et prophètes.

Eph 3 6 Voici ce secret : par le moyen de la Bonne Nouvelle, les non-Juifs sont destinés à recevoir avec les Juifs les biens que Dieu réserve à son peuple, ils sont membres du même corps et bénéficient eux aussi de la promesse que Dieu a faite en Jésus-Christ.

Col 1 27 Car Dieu a voulu leur faire connaître ce plan secret, si riche et si magnifique, élaboré en faveur de tous les peuples. Et voici ce secret : le Christ est en vous et il vous donne l'assurance que vous aurez part à la gloire de Dieu.

1Tm 3 16 Oui, incontestablement, il est grand le secret dévoilé dans notre foi !
Le Christ,apparu comme un être humain,a été révélé juste par l'Esprit Saintet contemplé par les anges.Annoncé parmi les nations,cru par beaucoup dans le monde,il a été élevé à la gloire céleste.

Act. 17, 33-34 « Or voici que, fermant les yeux sur les temps de l'ignorance, Dieu fait maintenant savoir aux hommes d'avoir tous et partout à se repentir, parce qu'il a fixé un jour pour juger l'univers avec justice, par un homme qu'il y a destiné, offrant à tous une garantie en le ressuscitant des morts. »

CONCLUSION

Il ne fait aucun doute que le sionisme est une idéologie, fondée sur la race du peuple juif et une soi-disant promesse de Dieu lui donnant en exclusivité tous les droits sur la terre de la Palestine et la gouvernance du monde. Une idéologie à ne pas confondre avec le judaïsme dont plusieurs en font la condamnation.

Comme nous l’avons vu, la promesse de Dieu, selon le Nouveau Testament s’étend à tous les peuples de la terre et l’élu de Dieu pour gouverner le monde est Jésus de Nazareth qui se manifestera de nouveau à la fin des temps.


Si les prises de position de Pie X et celles de Benoît XV (à ne pas confondre avec Benoît XVI) ne prêtaient à aucune confusion quant au rejet du sionisme, celles de Jean-Paul II se font plus complaisantes  alors que Benoît XVI entretien plutôt l’ambiguïté.



Justement, dans le Prions en Église,  du 4 novembre 2012,  mis à la disposition de tous les pratiquants, il y a  une intention de prière, plutôt ambiguë, en faveur du peuple d’Israël:

« Pour le peuple d’Israël, héritier de la première Alliance ; afin qu’il demeure fidèle à sa vocation dans l’histoire du salut et qu’il connaisse la paix, prions le Seigneur. »

Cette intention de prière, proclamée dans toutes les églises catholiques, est d’autant plus problématique qu’elle se réalise à un moment où l’État sioniste d’Israël est au cœur des principaux conflits au Moyen-Orient et qu’il ne cesse de gruger sur le territoire palestinien. On prie pour qu’il connaisse la paix, alors qu’il ne cesse d’agresser les populations palestiniennes.

Cette intention de prière ne fait aucune distinction entre sionisme et judaïsme, pas plus qu’elle ne met en relief l’exigence de la paix pour tous les peuples. En somme, une intention de prière plutôt complaisante à l’endroit de l’État sioniste d’Israël, présenté comme victime de l’agression des autres peuples et toujours porteur d’une mission historique. Une intention de prière plutôt complaisante à l'endroit du sionisme.

Voici la vidéo que vous apprécierez certainement.  




Oscar Fortin
Québec, le 13 novembre 2012

1 commentaire:

Oscar Fortin a dit...

document indispensable à lire pour comprendre l'origine du "peuple juif".
http://www.alterinfo.net/Histoire-occultee-des-faux-hebreux-les-Khazars_a83840.html