Cristina
Fernandez dont nos médias parlent peu en bien et beaucoup en sous-entendus,
devient, avec cette élection, une personnalité incontournable pour comprendre
ce qui se passe dans cette région du monde. Celle à qui on accordait peu de
crédibilité et de compétences pour diriger l’Argentine, ce pays de plus de
quarante 40.6 millions d’habitants, en est à son deuxième
mandat qu’elle a gagné dès le premier tour de scrutin, le 23 octobre 2010. Une femme de caractère et d’idées qui a su
s’imposer, se faire respecter et aimer.
Il
est certain que l’élection du cardinal Mario Bergoglio comme chef de la
catholicité place l’Argentine à l’avant-scène des projecteurs du monde qui y scruteront
la réalité pour en découvrir les multiples facettes de l’histoire de ce peuple. L’actuelle présidente y occupera une place
centrale. Le monde la découvrira dans ses engagements en faveur des plus
déshérités, des plus faibles, mais aussi sa détermination et fermeté à
l’endroit des oligarchies qui se refusent à céder ce pouvoir qu’ils ont eu sur
le peuple argentin pendant des décennies. Une femme de fer, non pas pour faire
plier le peuple, mais pour faire plier ces oligarchies aux intérêts
individualistes et corporatifs.
Dans
ce contexte il sera donc fort intéressant de voir comment ce nouveau pape qui
veut une Église pauvre au service des pauvres, se comportera avec les
gouvernements et les peuples des pays émergents de l’Amérique latine et qui, d’ailleurs,
s’attaquent justement à la pauvreté, cella même qui est générée par
l’exploitation de leurs richesses au profit d’intérêts oligarchiques et
étrangers.
Ses
espoirs seront vite mis à l’épreuve des solidarités incontournables des peuples
qui luttent pour vaincre cette pauvreté et cette exclusion. Dans ce domaine,
les zones grises ne peuvent pas exister, pas plus qu’elles n’ont existé en
Jésus de Nazareth. Il a payé de sa vie pour rester fidèle aux paradigmes de ce
nouveau règne du Père sur terre. À ce niveau, c’est le cas de le dire, il n’y a
pas de place pour servir deux maitres à la fois, Mammon ou Dieu, l’argent ou
les pauvres qui en sont victimes. C’est soit l’un ou l’autre, mais pas les
deux.
Tout
indique que le pape François a choisi la pauvreté et la simplicité dans sa
propre vie et qu’il souhaite que l’Église en fasse autant. Reste à savoir
maintenant s’il l’a également choisie pour être avec les pauvres et les
personnes de bonne foi pour les accompagner dans leurs luttes en vue du règne
de justice, de vérité, de solidarité, de compassion, annoncé en Jésus de
Nazareth.
LÀ
SEULEMENT NOUS VERRONS JUSQU’OÙ VA LA CONVERSION DU PAPE FRANÇOIS AU SERVICE D’UNE
ÉGLISE PAUVRE AVEC LES PAUVRES EN VUE DU ROYAUME, INAUGURÉ EN JÉSUS DE
NAZARETH. IL NE PEUT PAS SERVIR DIEU EN SERVANT LES PAUVRES TOUT EN SERVANT, EN
MÊME TEMPS, CEUX QUI GÉNÈRENT LA PAUVRETÉ DE CES PAUVRES.
Un
choix radical, fondamental, doit être fait, ne prêtant à aucune équivoque pour le
monde et pour les croyants. Dans les premières communautés chrétiennes, les
croyants donnaient leur vie pour garder l’intégrité du message évangélique au service d'un autre monde fondé sur les grandes valeurs évangéliques, plus haut
mentionnées.
Oscar
Fortin
Québec,
le 18 mars 2013
3 commentaires:
Parfaitement d'accord avec vous M Fortin le Pape ne peut servir deux maîtres Dieu et les pauvres ou l'argent et Wall Street.
J'aimerais entendre le pape pendant une homélie posé une question à ceux qui dirigent ce monde, pourquoi investissez vous tant de milliards dans des guerres au lieu de soutenir des causes sociales. Pourquoi avez vous crée la réserve fédéral cette machine à fabriquer de l'argent qui étouffent les peuples dans des dettes qui ne finiront jamais. Toutes ses questions peuvent être posée par un Pape.
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Le pape représente une institution politico-économique de domination depuis la nuit des temps.La structure même et les stratégies de domination et de soumission des peuples par la religion institutionnelle sont une évidence qu'on peut appeller "l'opium du peuple". Les cérémonies papales, les discours du pape, les voyage du pape ne sont que des spectacles pour amuser la galérie. Une autre chose est la quête de l'Amour, de la Bonté, de la solidarité, du partage,c'est à dire les valeurs du CHRIST., bien incarnée par la théologie de la libération. Or, ces religieux sont humbles, ils n'habiteront jamais au luxueux Vatican. C'est la religion de Chavez et autres grands hommes. Je ne peux pas croire qu'un pape puisse défendre les pauvres dans la réalité.Il serait crédible s'il était capable d'attaquer les Banques, le multinationnales, les riches compulsifs, autrement dit le capitalisme. Et comme je suis sûre qu'il ne fera jamais cela. Je ne peux pas croire ni à sa saintété ni à ses paroles vides.
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