mercredi 2 mars 2016

L’Empire se résiste au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes






Dans le présent scénario, les États-Unis tiennent lieu et place de l’Empire, soutenu et alimenté par l’OTAN et les diverses organisations gouvernementales et non gouvernementales qui oeuvrent à son service dans le monde. Ils se présentent à l’opinion publique mondiale comme les porteurs des grandes valeurs de l’Occident chrétien telles la liberté, la démocratie, la paix, le bonheur du plus grand nombre. L’ennemi ne peut être que celui qui interfère dans cette grande mission d’un monde unifiée sous la gouverne de cet Empire.

Cet ennemi est représenté par la Russie, soutenue, entre autres, par la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud (BRICS). L’objectif de ces derniers est d’ouvrir le monde à une ère nouvelle caractérisée avant tout par la multipolarité et la décentralisation. Une approche qui renforce les droits reconnus dans la Charte des Nations Unies, dont celles portant sur les droits des personnes et des peuples. L’opposition à une telle approche  ne peut  venir que de ceux qui dominent actuellement un monde unipolaire  et unicentrique.

À première vue, il s’agit d’une présentation qui peut paraître pour plusieurs simpliste et ne comporter aucun élément pouvant conduire à une guerre de destruction massive. De fait, qui nous dit que l’ennemi russe et ses alliés ne partageraient pas ces mêmes valeurs de l’Occident chrétien, tels la liberté, la démocratie, la paix et le bonheur du plus grand nombre. On peut se poser la même question pour l’ennemi occidental dont tous les alliés sont signataires de la Charte des droits des Nations Unies, dont ceux portant sur les personnes et les peuples.

Alors pourquoi les conflits se poursuivent-ils avec autant de violence ? Il y a une trêve présentement en Syrie entre les opposants qui ont choisi de baisser les armes.  Par contre, la lutte se poursuit contre les terroristes Daesh et a-Nostra.. Ce sont des terroristes armés et soutenus par des alliés de l’Occident, dont la Turquie et l’Arabie Saoudite. D’ailleurs, on apprend que la Turquie vient de se voir accorder un contrat de fournitures d’armes intelligentes de la part des États-Unis, même si cette dernière ne respecte pas la trêve de cesser de feu en Syrie. Derrière ces comportements se cachent d’autres intentions qui n’ont rien à voir avec la paix, la démocratie, la liberté et le bonheur de tous. Déjà, plusieurs analyses ont mis en évidence des objectifs de toute autre nature de celles mentionnées antérieurement.

La Russie, par son intervention en Syrie, répond à l’invitation du président Bachar el-Assad à se joindre à son peuple pour lutter contre les terroristes, lesquels constituent également une menace pour la Russie. C’est donc en totale conformité avec le droit international que sa présence se justifie dans cette guerre contre ces terroristes. Ce qui n’est évidemment pas le cas des pays de la coalition internationale sous la direction des États-Unis qui entrent et sortent de la Syrie sans se préoccuper de l’État syrien et de  son armée.

Nous sommes à la veille d'une guerre, comme jamais l’humanité en aura connu. De part et d'autre on s'assure que la dernière pièce de l’échiquier soit celle  qui, le moment venu, soit celle qui mette l’adversaire « échec au roi». Les forces des principaux belligérants se mettent en place. C’est le cas des chasseurs et bombardiers, des sous-marins et des frégates, des porte-avions et des missiles sol-air, des élites de combat ainsi que du déploiement des plus hautes technologies relayées par satellites et centres de contrôle. Chacun met en évidence ses muscles, ses technologies et ses capacités de vaincre l’autre.

À ce jour, la Russie a résisté aux provocations de toute nature (verbales-médiatiques-militaires) dont elle fut et est toujours victime. Dans la presse occidentale, on en fait le grand responsable de toutes ces guerres dont l’humanité pourrait se passer. On l’accuse d’à peu près de tous les mots. Si elle est à l’origine de la destruction des armes chimiques en Syrie. Si elle est l’artisane de la présente trêve de paix en Syrie et des négociations à Genève en vue d’y trouver la solution d’une paix durable, on prend bien soin de ne pas en relever l’importance.  Il en va de même pour la guerre que la Russie mène contre les terroristes en Syrie. L’Occident a pu constater qu’elle savait mener intelligemment et efficacement des combats contre ces forces terroristes.

Reste à savoir maintenant qui, le premier des deux antagonistes, enclenchera le dernier scénario de cette guerre apocalyptique. L’apôtre Jean, dans son livre du même nom, parle en ces termes de ceux qui en sortiront vaincus.

« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l`étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » Jn 21,8)

Oscar Fortin
Le 2 mars 2016


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