Dans le présent
scénario, les États-Unis tiennent lieu et place de l’Empire, soutenu et
alimenté par l’OTAN et les diverses organisations gouvernementales et non
gouvernementales qui oeuvrent à son service dans le monde. Ils se présentent à
l’opinion publique mondiale comme les porteurs des grandes valeurs de
l’Occident chrétien telles la liberté, la démocratie, la paix, le bonheur du
plus grand nombre. L’ennemi ne peut être que celui qui interfère dans cette
grande mission d’un monde unifiée sous la gouverne de cet Empire.
Cet ennemi est
représenté par la Russie, soutenue, entre autres, par la Chine, l’Inde, le
Brésil et l’Afrique du Sud (BRICS).
L’objectif de ces derniers est d’ouvrir le monde à une ère nouvelle
caractérisée avant tout par la multipolarité et la décentralisation. Une
approche qui renforce les droits reconnus dans la Charte des Nations Unies,
dont celles portant sur les droits des personnes et des peuples. L’opposition à
une telle approche ne peut venir que de ceux qui dominent actuellement
un monde unipolaire et unicentrique.
À première vue,
il s’agit d’une présentation qui peut paraître pour plusieurs simpliste et ne
comporter aucun élément pouvant conduire à une guerre de destruction massive.
De fait, qui nous dit que l’ennemi russe et ses alliés ne partageraient pas ces
mêmes valeurs de l’Occident chrétien, tels la liberté, la démocratie, la paix
et le bonheur du plus grand nombre. On peut se poser la même question pour
l’ennemi occidental dont tous les alliés sont signataires de la Charte des
droits des Nations Unies, dont ceux portant sur les personnes et les peuples.
Alors pourquoi
les conflits se poursuivent-ils avec autant de violence ? Il y a une trêve
présentement en Syrie entre les opposants qui ont choisi de baisser les
armes. Par contre, la lutte se poursuit
contre les terroristes Daesh et a-Nostra.. Ce sont des terroristes armés et
soutenus par des alliés de l’Occident, dont la Turquie et l’Arabie Saoudite.
D’ailleurs, on apprend que la Turquie
vient de se voir accorder un contrat de fournitures d’armes intelligentes
de la part des États-Unis, même si cette dernière ne respecte pas la trêve de
cesser de feu en Syrie. Derrière ces comportements se cachent d’autres
intentions qui n’ont rien à voir avec la paix, la démocratie, la liberté et le
bonheur de tous. Déjà, plusieurs analyses ont mis en évidence des objectifs de
toute autre nature de celles mentionnées antérieurement.
La Russie, par
son intervention en Syrie, répond à l’invitation du président Bachar el-Assad à
se joindre à son peuple pour lutter contre les terroristes, lesquels
constituent également une menace pour la Russie. C’est donc en totale
conformité avec le droit international que sa présence se justifie dans cette guerre
contre ces terroristes. Ce qui n’est évidemment pas le cas des pays de la
coalition internationale sous la direction des États-Unis qui entrent et
sortent de la Syrie sans se préoccuper de l’État syrien et de son armée.
Nous sommes à la veille d'une guerre, comme
jamais l’humanité en aura connu. De part et d'autre on s'assure que la dernière pièce de l’échiquier soit celle qui, le moment venu, soit celle qui mette l’adversaire « échec
au roi». Les forces des principaux belligérants se mettent en place. C’est le
cas des chasseurs et bombardiers, des sous-marins et des frégates, des
porte-avions et des missiles sol-air, des élites de combat ainsi que du
déploiement des plus hautes technologies relayées par satellites et centres de
contrôle. Chacun met en évidence ses muscles, ses technologies et ses capacités
de vaincre l’autre.
À ce jour, la
Russie a résisté aux provocations de toute nature (verbales-médiatiques-militaires)
dont elle fut et est toujours victime. Dans la presse occidentale, on en fait
le grand responsable de toutes ces guerres dont l’humanité pourrait se passer.
On l’accuse d’à peu près de tous les mots. Si elle est à l’origine de la
destruction des armes chimiques en Syrie. Si elle est l’artisane de la présente
trêve de paix en Syrie et des négociations à Genève en vue d’y trouver la
solution d’une paix durable, on prend bien soin de ne pas en relever l’importance. Il en va de même pour la guerre que la Russie
mène contre les terroristes en Syrie. L’Occident a pu constater qu’elle savait
mener intelligemment et efficacement des combats contre ces forces terroristes.
Reste à savoir
maintenant qui, le premier des deux antagonistes, enclenchera le dernier
scénario de cette guerre apocalyptique. L’apôtre Jean, dans son livre du même
nom, parle en ces termes de ceux qui en sortiront vaincus.
« Mais
pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les
impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part
sera dans l`étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » Jn 21,8)
Oscar Fortin
Le 2 mars 2016
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