LE CHEF D’ÉTAT QUE DE NOMBREUX PEUPLES VOUDRAIENT AVOIR
Si les chefs d’État de la
coalition internationale, dirigée par les États-Unis, n’ont que du mépris pour
cet homme qu’ils rendent responsable de tous les maux, soutenus en cela par les
médias qui leur sont assujettis,
nombreux sont, par contre, les peuples de ce même Occident qui
souhaiteraient avoir un tel Chef d’État. Qu’a-t-il donc de si différent de ceux
qui nous dirigent ? Ce qui fait de V. Poutine un homme exceptionnel et un
chef d’État, aimé de son peuple et de nombreux autres peuples du monde, comportent
de nombreuses facettes dont les principales reposent tout à la fois sur sa
courtoisie et sa franchise, sur sa vision d’un monde respectueux du droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes et, finalement, sur sa cohérence et l’efficacité
de son action pour qu’il en soit ainsi. Il est de toute évidence un très grand
stratège.
SA COURTOISIE ET SA
FRANCHISE
Vladimir Poutine n’est pas
homme à élever la voix ou à mettre le poing sur la table pour se faire
comprendre. Le ton est toujours modéré et ses interlocuteurs et interlocutrices
qu’il identifie comme des partenaires ont toujours une porte ouverte pour
s’expliquer ou rectifier certains de leurs comportements ou engagements. S’il
faut rompre, ce ne sera qu’à la limite des possibilités d’une entente,
Il ne fait pas de doute que
l’homme est intelligent et qu’il sait placer ses pions de manière à atteindre
ses objectifs. Mais là encore, il sait communiquer avec ses divers interlocuteurs,
que ce soit le Parlement russe, les experts internationaux ou encore les
journalistes. Chaque année, il se présente devant ces trois grands
interlocuteurs pour partager et discuter de ses politiques et de ses
engagements.
Il y a cette rencontre annuelle
avec
les Parlementaires russes diffusée à grande échelle en Russie et ailleurs
dans le monde. Il y fait le bilan de son administration et expose les grandes
orientations vers lesquelles il dirige les destinées du peuple russe.
Il en fait tout autant avec
ses conférences
annuelles de Valdaï où il explique aux journalistes du monde entier la
lecture qu’il fait des évènements qui interpellent notre monde et du rôle que
la Russie croit devoir y jouer. Il met
cartes sur table quant aux grands objectifs d’un monde multipolaire,
respectueux des droits des peuples et des nations.
Sa rencontre annuelle avec
les journalistes se réalise sur la fin de l’année. Ces derniers viennent de
toutes les parties du monde. Celle
de la présente année vient tout juste de se terminer après 4hres d’échanges
sur des questions provenant d’un auditoire qui a dépassé les 1400
journalistes. Ces échanges spontanés et
la manière avec laquelle Vladimir Poutine répond aux questions suscitent un
grand intérêt.
Tout ceci pour dire qu’il se
présente comme un chef d’État entièrement libre et ouvert à partager les
interrogations et préoccupations de ses interlocuteurs et interlocutrices. Il y
trouve évidemment une tribune exceptionnelle pour corriger des informations qui
circulent contre la Russie et son Président dans certains milieux d’Europe et
d’Amérique qui font de ces derniers les grands coupables de tout ce qui ne va
pas bien dans le monde.
SA PENSÉE POLITIQUE SUR LE
DROIT DES PEUPLES À DISPOSER D’EUX-MÊMES
En tant qu’acteur principal
du regroupement des pays, tels le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et
l’Afrique du Sud (BRICS), il se fait promoteur d’un monde
multipolaire à l’intérieur duquel chaque peuple, chaque nation, chaque État
doivent être reconnus et respectés. En ce sens, il se fait un devoir de
rappeler à qui veut l’entendre que la Charte des droits des peuples des Nations
Unies doit être respectée par tous, puissant et moins puissant. Il s’affirme
ainsi contre les tendances du Nouvel Ordre mondial qui prétend s’imposer comme
force dominante des peuples et des
nations. Ce discours frappe de plein foie les artisans de ce nouvel ordre
mondial, dont les États-Unis s’en proclament les grands leaders.
Tout ce discours de Vladimir
Poutine repose sur le respect du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes et dont il
appartient aux Nations Unies de le faire respecter. Il sait, cependant , que
les Nations Unies demeurent une Organisation sous influence dominante des États-Unis
et qu’elle est utilisée, plus souvent
que moins, pour couvrir des interventions qui vont à l’encontre du droit
international.
Le cas de la Syrie, plus que
tout autre, a mis en évidence cette complicité et aussi ce silence sur le non-respect
des droits de l’État syrien et de ceux de l’inviolabilité de son territoire.
L’arrivée de Poutine, à l’invitation du gouvernement de l’État syrien, est
venue modifier la donne : sa présence légitime et son engagement à lutter
directement contre les terroristes, soutenus et financés en grande partie, par
la Coalition, dite internationale, ont mis à jour ce double jeu de lcette Coalition.
LA COHÉRENCE ET
L’EFFICACITÉ DE SES ENGAGEMENTS
L’entrée de la Russie en
Syrie s’est réalisée d’une manière concertée avec le gouvernement de Syrie et
ses alliés. Le déploiement des forces aériennes et navales nous en a donné
plein la vue et en peu de semaines ils en avaient réalisé plus contre les
terroristes que la coalition internationale en deux ans. Il s’est ainsi imposé
avec crédibilité comme maître du jeu de cette guerre contre le terrorisme et
pour le respect des droits de l’État syrien: deux points fondamentaux, devenus
incontournables à toute résolution du conflit par la voie diplomatique. Les États-Unis
et la coalition n’ont pu se soustraire à ces derniers et ont dû mettre toute
leur confiance dans leurs terroristes
pour déloger le Président Bachar Al Assad, objectif auquel ils n’ont
jamais renoncé. Sur ce plan, Poutine a démontré le grand stratège qu’il est
en écartant, par cette voie, les États-Unis et la Coalition de toute
participation aux négociations de paix entre les opposants modérés et le gouvernement de Bachar Al Assad.
Il faut également noter que
l’arrivée de la Russie en Syrie comportait un objectif stratégique
important, à savoir celui de déplacer du
territoire ukrainien au territoire syrien cette confrontation devenue
inévitable avec les États-Unis et l’OTAN. Il a su détecter chez ses partenaires
étasuniens et européens leur volonté d’affronter la Russie en territoire
ukrainien et de là attaquer la Russie.
Poutine et son équipe, au
premier rang duquel il faut mentionner son ministre des Affaires extérieures,
Sergueï Lavrov, ont su mesurer les risques et éviter les pièges tendus. On peut
leur reconnaître le mérite de nous avoir évité, à ce moment-là, une troisième
guerre mondiale.
En conclusion
Je
termine avec cette
réponse que Vladimir Poutine a donnée à une petite fille de 8 ans qui lui demandait "Quel robot vous
manque au Kremlin?",
"Quand
nous prenons des décisions dont dépend la vie des gens, nous devons en premier
rester des êtres humains. Les robots sont incapables de nous aider dans ce cas. »
Dans cette réponse se révèlent l’humain qui l’habite et la
confiance qu’il inspire.
Oscar Fortin
Le 23 décembre 2016
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