La paix que génère Vladimir Poutine à travers la diplomatie contraste
fortement avec cette autre paix que les Etats-Unis et ses alliés essaient
d’imposer au monde par la force des armes et des sanctions. Depuis quelques
années, la Fondation Nobel a plutôt tendance à honorer ces derniers par son
Nobel de la paix. Que l’on pense à Obama des Etats-Unis et à Juan Manuel Santos
de Colombie. Par contre, le pape François a plutôt choisi d’honorer le
président Vladimir Poutine en lui remettant la médaille
de l’Ange de la Paix. La légende veut qu’il apporte la paix
sans faire la guerre.
Cette
brève introduction veut surtout mettre en évidence ce Président pas
comme les autres, mais aussi et surtout son ministre des relations
extérieures, Sergueï
Lavrov. L’un et l’autre se complètent merveilleusement bien. Si le
président Poutine sait manier avec un grand art la fermeté et la patience, son
ministre des Affaires extérieures sait pénétrer les divers milieux
diplomatiques pour y discerner les enjeux, les combines des uns et des
autres ainsi que les intérêts qui
permettent de discerner des alliances possibles pour la paix sans les guerres.
La reconnaissance des forces et des faiblesses des uns et des autres permet des
analyses qui conduisent à des alliances de nature à affaiblir et à neutraliser
les « va-t-en-guerre ».
Lorsqu’en 2014, Vladimir Poutine déclare aux parlementaires russes,
parlant des terroristes et des ennemis de la Russie, « nous
les connaissons et savons quoi faire », il savait que les
Etats-Unis jouaient double jeu avec eux et qu’ils étaient les premiers à
soutenir et à utiliser les terroristes en Syrie. Aujourd’hui, c’est
la BBC qui nous en fait la révélation. Tout au long de ces années, la
diplomatie russe a joué le jeu des alliances avec les Etats-Unis tout en
sachant que les évènements allaient mettre à jour leur double jeu, celui de la
diplomatie non fiable et celui du terrorisme. Pendant que plusieurs crurent en
leur naïveté, ces derniers préparaient déjà leurs alliances avec les peuples et
les regroupements politiques dont la présence est déterminante pour apporter la
paix, non seulement en Syrie, mais aussi
au Moyen Orient et en Asie. Le 22 novembre, une rencontre importante
réunira les Présidents d’Ankara, d’Iran et de Moscou en relation avec la paix
en Syrie. Le ministre des Relations extérieures de Russie a
préparé le terrain avec ses deux autres homologues de sorte que les trois
Présidents se retrouveront vite sur un même terrain d’entente. Ceux qui, hier,
se parlaient par la voix des armes,
se retrouvent réunis, aujourd’hui, par la voix du respect et des intérêts
mutuels.
Entre temps, les Etats-Unis continuent de faire entendre la sonnette des sanctions et
la menace de la guerre à l’endroit de plusieurs pays du M.O. et de certains
autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ils agissent sans se rendre
compte que leur approche facilite, plus que moins, le rapprochement de ces
nombreux pays avec la Russie de Vladimir Poutine et de son ministre des
Relations extérieures. Ces derniers font
de la diplomatie de paix l’outil
essentiel pour que les belligérants d’hier deviennent des alliés pour l’avenir et
la prospérité de tous.
Ce que la diplomatie des Etats-Unis ne peut comprendre c’est que l’approche impériale de la carotte et du
bâton ne cadre d’aucune manière avec le
Droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le monde
d’aujourd’hui et le droit international qui l’encadre et le soutient ne permettent l’existence d’aucun empire.
Ce dernier est par définition DOMINATION
ET CONTRAINTE DES PEUPLES. S’il y a des dirigeants d’État qui trahissent la
souverainement de leurs peuples au profit de l’Empire, ce qui est le cas de
plusieurs, l’application du droit international des peuples n’en est pas moins
impérative. La corruption ne saurait transformer l’injustice en justice.
Il faut rendre hommage aux peuples et aux dirigeants des pays qui disent non et à la carotte (corruption) et au bâton (menace
de guerre). En Amérique latine, il faut signaler le courage du peuple
vénézuélien ainsi que de ceux de la Bolivie et de Cuba. Au Moyen Orient, il
faut reconnaître le courage du peuple Syrien ainsi que celui de l’Iran, entre
autres.
Oscar Fortin
Le 19 novembre 2017
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