vendredi 8 mai 2020

INVASION TERRORISTE AU VENEZUELA


LE SILENCE INCOMPRÉHENSIBLE DE L’ÉGLESE





Le 3 mai dernier, un groupe de mercenaires, formés en Colombie, s’est présenté au Venezuela, par voie maritime, avec, pour mandat de Washington, de tuer le président ainsi que divers autres hauts dirigeants du pays. Il y a eu des morts, des blessés et, heureusement, les forces civiques militaires vénézuéliennes les attendaient de pied ferme et ont pu neutraliser leur projet. Il y eut quelques morts et tous les autres, furent détenus. 

C’est ainsi que les autorités vénézuéliennes purent savoir les avenants et aboutissants de cette opération ainsi que les auteurs intellectuels de cette dernière. Il s’agit sans équivoque d’une opération commandée et payée par la Maison-Blanche et exécutée par des mercenaires  formés et entrainés pour mener à terme cette intervention terroriste. Un scénario où on donne à forfait à des organismes, spécialisés en la matière d’actions terroristes, pour la réalisation de mandats spécifiques. Ce fut le cas, en Syrie, entre autres, où les terroristes étaient soutenus et armés par Washington. Loin de les combattre, ils les protégeaient, les payaient et les armaient. Cette fois-ci, le monde sait ces dessous de la guerre par terroristes interposés.

Frustré pour la nième fois de ne pas déjouer la défense vénézuélienne, Washington aurait placé ses espoirs d’envahir le Venezuela en envoyant son immense bateau, gonflé d’équipements militaires pour tenter un débarquement réussi sur le territoire du Venezuela.

«Les États-Unis ˚ont décidé de prendre d’assaut le Venezuela: un navire de débarquement américain se dirige vers les côtes du Venezuela 



Comment comprendre le silence des autorités de l’Église devant ces faits criminels? Cette intervention a été  organisée et planifiée à partir de la Colombie, avec le soutien des gouvernements Colombien et étasunien. On peut en dire tout autant de l’épiscopat vénézuélien qui ne dit mot de cette intervention terroriste et de ceux qui la soutiennent de l’intérieur, dont leur président autoproclamé, Juan Guaido.



L’objectif est de mettre un terme à la Révolution bolivarienne dans le but de reprendre le contrôle des pouvoirs de l’État et de ses richesses qui, dans le cas du Venezuela, sont immenses en pétrole, en or et en diamant. Or la révolution bolivarienne a justement pour objectif  de mettre entre les mains du peuple les pouvoirs de l’État à travers des élections transparentes et une constitution élaborée et votée en grande majorité par le peuple.Une révolution qui cadre pourtant merveilleusement bien avec ces propos du pape François dans son Exhortation apostolique Evangelii gaudium.



202… « Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres, en renonçant à l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, et en attaquant les causes structurelles de la disparité sociale[173] les problèmes du monde ne seront pas résolus, ni en définitive aucun problème. La disparité sociale est la racine des maux de la société. »

C’est exactement ce que la révolution, promue par Chavez et son peuple, font depuis 20 ans, en dépit les menaces d’intervention, les tentatives de Coup d’État, les sanctions criminelles qui visent à appauvrir le peuple et à le retourner contre son gouvernement. 

Ces choses sont connues par le Vatican et les épiscopats latino-américains, mais, pour des raisons bien difficiles à comprendre, ils se rangent, Vatican et épiscopats, du côté de Washington. Ensemble, ils ont reconnu comme Président du pays un certain Juan Guaido qui s’est autoproclamé comme président intérimaire. Un personnage qui répond aux ordres de Washington et qui a pour mission de provoquer le renversement du président légitime.  Par leur silence, Vatican et épiscopat, confirment leur dépendance à la volonté de Washington et, du fait même, se font complices de ces crimes commis sans l’accord des Nations Unies et de la communauté internationale.


On peut dire que les discours sans engagement concret  s’évaporent vite en fumée et enlèvent à leurs auteurs la crédibilité exigée par leurs fonctions.

Oscar Fortin

7 mai 2020

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