À L'OCCASION DE LA GRÈVE ÉTUDIANTE CONTRE LA HAUSSE DES FRAIS DE SCOLARITÉ, LUCIEN BOUCHARD SE PORTE À LA DÉFENSE DU GOUVERNEMENT CHAREST DANS LE BUT D'INFLÉCHIR LE COURS DES ÉVÈNEMENTS EN FAVEUR DE CE DERNIER. JE FORMULE ALORS UN BREF COMMENTAIRE QUE JE REPRODUIS ICI.
Dommage, mon cher Lucien !
Tu sais que la « crédibilité » est un bien précieux qui permet de
faire beaucoup avec l’appui d’un peuple. Tu sais aussi que pour durer dans le
temps il faut que celui qui en est gratifié fasse preuve de fidélité aux
valeurs qui en ont été le fondement. Ton engagement au côté du Peuple
québécois, ton peuple, en a fait rêver plusieurs. Ce Peuple est toujours là,
mais tu n’y es plus comme celui qui croit en lui, en sa capacité de s’assumer et
de tirer tout le profit possible des immenses ressources dont il est le
propriétaire et le maître. Tu sais que ces ressources, exploitées et
développées au profit de ce dernier, permettraient, entre autres, de financer
des soins de santé de qualité, une éducation gratuite, accessible à tous et à
toutes, des soins adaptés pour nos personnes âgées et des opportunités de
travail à tous les niveaux du développement du Québec.
Mais voilà que tes revenus de
pension, comme ancien ministre fédéral et ancien Premier ministre du Québec,
n’auront pas été suffisants pour entretenir ta passion pour un Québec
indépendant. Des offres, sans doute plus alléchantes, t’ont transformé en
négociateur de premier plan pour soutirer le maximum des richesses de ce
peuple, ton peuple, aux prix les plus bas, afin d’assurer à tes nouveaux
employeurs les profits les plus élevés.
Voilà pourquoi, mon cher Lucien, ta
crédibilité n’y est plus. Tu peux toujours t’adresser au peuple, en tant que
lucide ou "brillant" ou encore en tant qu’ancien Premier ministre,
mais le peuple n’y est plus, il ne croit plus en toi. Tu as choisi de servir
les intérêts des grandes oligarchies, c’est ton droit, mais ne viens plus
raconter des histoires que tu travailles pour les intérêts du peuple québécois
et que ton souhait le plus cher est son bien. L’illusion a assez duré. Il te
faut maintenant marcher à visage découvert et, comme nous disaient nos parents,
t’assumer pleinement dans ce que tu es vraiment, sans le peuple." Oscar Fortin - commentaire - 3 m
Oscar Fortin
Québec, le 3 mai, 2012
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