Cette
question devrait normalement nous conduire aux grandes attentes et priorités du
Peuple Québécois ainsi qu’aux moyens les plus efficaces et les mieux adaptés
pour y répondre. Un agenda entièrement
orienté tout à la fois à la satisfaction des besoins en santé, en éducation, en
environnement, en transport, en alimentation, en habitation ainsi qu’à la mise
en valeur maximale de toutes les richesses en ressources naturelles et en
solidarité fiscale pour répondre à ces attentes. À toute fin pratique, un
agenda fondé et défini par les besoins et les attentes du peuple, fondement de
toute démocratie. En d‘autres mots l’agenda d’un gouvernement, élu par le
peuple pour assurer la gérance de
l’État en fonction des exigences du Bien commun.
Mais
voilà que tout n’est pas aussi limpide et transparent. Je termine présentement
la lecture d’un livre que tous les Québécois et Québécoises devraient lire.
Ceux et celles qui fréquentent assidument Vigile.net en auront lu plusieurs
extraits. Il s’agit du dernier né de Richard Le Hir, « Desmarais, La dépossession tranquille » (2012).
Ce
qu’on y découvre c’est que l’agenda
de nos gouvernants ne s’appuie plus sur les impératifs du bien commun, mais sur
les intérêts de cette super puissance financière aux mille tentacules et dont
le nom qui en couvre toute la réalité est nul autre que Paul Desmarais, père. On y découvre que le glissement progressif de
nos richesses et de nos sociétés d’État vers le privé est subtilement planifié
et exécuté par des acteurs et actrices aux doubles visages qui ont pris place
aux endroits les plus stratégiques et décisionnels de l’État et de ses Sociétés.
On y découvre également, à travers ces mouvements, que le peuple y perd au
change et que les déficits accumulés lui sont refilés par le moyen de coupures
dans les services et par l’augmentation des coûts dans certains autres, comme
c’est actuellement le cas avec la hausse des frais de scolarité. Nous réalisons
que nos gouvernements ne font pas de la gérance
des biens du peuple pour le peuple, mais, plutôt, de la « régence » de ces biens en fonction
des intérêts de cette super puissance financière.
Cette
réalité n’est plus une vision de l’esprit, inspirée par des idéologies de
gauche ou des suppositions d’esprits en mal de publicité, mais elle surgit de
faits bien documentés et la mise à nue de ceux et celles qui se prêtent à cette
trahison.
Lorsque
les étudiants demandent, dans la situation actuelle, une trêve pour permettre,
d’une part, le retour aux classes et d’autre part, pour prendre le temps de
regarder l’ensemble du problème du financement de l’éducation, ils se fondent
finalement sur le fait qu’ils sont partis de ce peuple et que les dirigeants
politiques se doivent d’analyser avec eux les diverses alternatives qui
permettraient de résoudre les problèmes en suspens. Supposons un seul instant
que ce soit Paul Desmarais, père, qui demande cela à Jean Charest. Ce dernier s’empresserait d’y acquiescer.
Lorsque
nous parlons de démocratie oligarchique, nous parlons de cette démocratie où
ceux qui ont véritablement le pouvoir n’ont pas besoin de se rendre aux urnes
pour voter. Ils savent à l’avance sur qui compter, tout simplement parce qu’ils
les y ont placés par des moyens autres que les votes.
Il
en va différemment avec la véritable démocratie qui se fonde sur la volonté et
le pouvoir du peuple. Ce dernier n’est pas là seulement pour voter, mais
également pour participer à la gouvernance et à suivre ce qui s’y passe. Cette
démocratie ne plaît pas aux premiers et l’on comprend pourquoi. Ils veulent
occuper toute la place.
Bonne
fête à tous les travailleurs et travailleuses du monde
Merci
également à M. Richard Le Hir pour son excellent livre.
Oscar
Fortin
Québec,
le 1er mai 2012
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