dimanche 29 mai 2016

L'ENJEU DE LA GRANDE CONFRONTATION



HÉGÉMONIE DE L’ONCLE SAM VERSUS SOUVERAINETÉ DES PEUPLES



 








Il n’y a plus de doute à l’effet que la grande confrontation qui se dessine  trouve ses bases, d’une part, dans la détermination des États-Unis à être le leader du monde pour dominer et décider du destin des peuples et, d’autre part, dans la détermination des peuples à décider de leur propre destin. Nous n’en sommes plus aux motivations, maintes fois invoquées, de la lutte contre les dictatures, les gouvernements antidémocratiques et les terroristes. Ces motivations, mises de l’avant, ne servent qu’à couvrir l’objectif principal qui est celui de l’hégémonie de Washington sur les peuples récalcitrants.

Cette grande confrontation a un visage qui met en scène l’hégémonie des États-Unis et ses alliés qui représentent environ 625 093 120 personnes, contre la multipolarité et l’égalité des peuples, incarnées par la Russie et ses alliés du BRICS qui représentent plus de 3 milliards d’habitants, soit 40% de la population mondiale.  Sous cet angle, l’hégémonie de Washington sur la destinée des peuples devient une menace à la sécurité nationale de ces peuples. D’autre part, la multipolarité et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes deviennent une menace pour l’hégémonie des États-Unis et de ses alliés. De part et d’autre, il y a motifs à une confrontation décisive qui ne saurait se terminer que par la disparition de l’un ou de l’autre. Avec les armements qui existent, il se pourrait fort bien que le tout se termine avec la disparition de l’un et de l’autre.

Dans ce contexte, je me permets de partager ce lien qu’un ami a porté à ma connaissance. Il s’agit d’un entretien d’une journaliste reconnue pour la qualité de ses analyses. Il s’agit de Diana Johnstone qu’on peut entendre ici , à l’occasion du lancement de son livre« Hillary Clinton, La Reine du chaos » (les éditions Delga, Paris). Cet entretien eut lieu en octobre dernier. Elle parle évidemment des grands objectifs des guerres menées par les États-Unis. Pour elle, ce n’est pas qu’ils cherchent à gagner des guerres, mais à semer la zizanie au sein des peuples. Plus les peuples seront divisés, plus facilement ils pourront être dominés. Je vous invite évidemment à écouter cet entretien.

La Russie est bien consciente de ces enjeux majeurs. Pour le moment, le président Poutine espère toujours que la bonne foi de ceux qu’il continue d’appeler ses partenaires en arrive à s’ajuster au droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes tout en comprenant que leur propre avenir comme peuple n’en continuera pas moins à s’y développer. Il est devenu évident que sans l’abandon de cette prétention hégémonique des États-Unis sur le monde, la guerre deviendra inévitable. Dans ce contexte, il est bon de se rappeler ces propos de Poutine : « les rues de Saint-Pétersbourg m’ont appris « Lorsque la bagarre devient inévitable, il faut frapper le premier. »

Pour le moment, les États-Unis et ses alliés de l’OTAN déploient leurs armements sur terre et sur mer de manière à encercler la Russie et à la provoquer. Il est certain que celui qui aura le contrôle de l’agenda des interventions aura le contrôle éventuel de la victoire. Poutine est très conscient de ces choses et, à ce qu’on peut voir, il tient à avoir lui-même le contrôle de son propre agenda d’intervention. Si Obama et ses alliés de l’Occident pensent que le président Poutine est plutôt du genre naïf, qui ne voit pas leur véritable jeu derrière toutes ces mascarades de dialogue et d’entente, mieux vaudrait qu’ils y pensent deux fois avant d’agir.

Derrière le visage politique des dirigeants de l’Occident, il faut y reconnaître les trois grands pouvoirs qui mènent le monde : Israël (sionisme) qui se porte garant du pouvoir de Dieu en tant que peuple élu, les industries militaires qui se nourrissent des conflits et le secteur financier qui régimentent les peuples et en font des « vaches à lait » de grand rendement. Le 1% de l’humanité qui contrôle les 99 % des biens de la terre se retrouve au centre de ce pouvoir. Nos hommes et femmes politiques de l’Occident ne sont que des marionnettes consentantes au service de ce pouvoir. Tout le reste n’est que mascarade et tricherie. Les médias se chargent de les couvrir si bien que les peuples en arrivent encore à croire en eux.

Oscar Fortin
Le 30 mai 2016

http://humanisme.blogspot.com

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