DES
DÉCISIONS IMPORTANTES S’EN SUIVENT
À la veille de la rencontre de l’OTAN
à Varsovie, Vladimir Poutine a annulé
tous ses déplacements pour se retirer dans un silence qui ne peut que
présager de décisions importantes. Ces dernières seront des réponses aux
actions provocatrices de l’OTAN, véritables menaces à la sécurité du peuple
russe et à la paix mondiale. Nous savons que le président Poutine n’est pas du genre à
réagir sous l’effet de la passion ou de la provocation, mais sous ceux de faits
soigneusement analysés et d’une stratégie d’intervention soigneusement orientée
à prendre l’ennemie là où il s’y attend le moins. Il ne faut pas oublier cet aveu de Poutine,
devenue incontournable : « Dans mon enfance, les rues de
St-Petersbourg m’ont appris que lorsque l’entente devient impossible, il faut frapper
le premier ».
Une première
réaction du ministère des Affaires extérieures de Russie demande aux
dirigeants de l’OTAN des explications sur ce déploiement tous azimuts des
forces de l’OTAN aux frontières de la Russie.
"Au mépris de l'impératif
objectif du maintien de la paix et de la stabilité en Europe et contrairement à
la nécessité d'œuvrer en synergie pour relever les défis effectifs, et non
imaginaires, l'OTAN se concentre sur la +dissuasion+ d'une menace inexistante à
l'Est »
Et d’ajouter la représentante du
ministère extérieur russe, Maria Zakharova :
« L'OTAN refuse de voir ces
conséquences négatives et risquées à long terme pour l'ensemble de la sécurité
euro-atlantique que recèlent les démarches de Washington et Bruxelles visant à
perturber l'équilibre de forces actuel", a indiqué la porte-parole, citant
en exemple le déploiement accéléré d'éléments du bouclier antimissile É.-U./OTAN
en Europe. »
Tout le scénario de l’OTAN consiste à couvrir ce
déploiement majeur sur les frontières russes par un discours qui fait de la
Russie l’ennemie aux prétentions de conquêtes et de domination des pays qui lui
sont frontaliers. Elle fait de la Russie l’envahisseur de l’Ukraine et, de ce
fait, le conquérant potentiel de tous les pays qui lui sont frontaliers.
« Elle (OTAN) a
(…) suspendu toute coopération avec ce pays (RUSSIE) en réponse à
l’intervention militaire de ce dernier en Ukraine, que les Alliés condamnent
avec la plus grande fermeté. Les canaux de communication politiques et
militaires, quant à eux, restent ouverts. L'OTAN demeure préoccupée par les
activités militaires et le discours agressif de la Russie, qui font songer à une
manoeuvre de déstabilisation, qui viserait l'Ukraine, mais pas seulement
elle. »
Le mensonge de
l’intervention militaire de la Russie en Ukraine est énorme et dire qu’il est
avalé par les 28 pays membres de l’OTAN. C’est tout de même incroyable.
Il faut lire
ici les dessous d’un coup d’État en Ukraine que nous présente l’excellent
analyste, Michel Collon et, également, ici ,
ce qu’en pense Poutine. Si G.W. Bush s’est servi d’un monstrueux mensonge pour
envahir l’Irak, Obama et ses pairs de l’OTAN peuvent en faire tout autant pour
envahir la Russie. Sauf que dans ce dernier cas la situation de Poutine est
toute autre de celle de Saddam Hussein.
Il est
incroyable que ces 28 chefs d’État qui chapeautent l’OTAN se disent « préoccupés
par les activités militaires et le discours agressif de la Russie qui font
songer à une manœuvre de déstabilisation qui viserait l’Ukraine et pas
seulement elle. » À ce que
je sache, le déploiement militaire se fait sur le territoire russe et en Syrie,
à la demande du Président de ce pays pour lutter contre le terrorisme. Cette
situation n’a rien de comparable avec ce déploiement des forces de l’OTAN sur
les frontières russes et un peu partout dans le monde.
Que dire
maintenant de ce discours agressif de Poutine ? Il n’est pas du genre à
menacer à tout vent et à s’ingérer dans les affaires intérieures des autres
pays comme le font les États-Unis et plusieurs pays de l’OTAN. Pour ne parler
que des États-Unis, voyons ce qu’ils font en Amérique latine, tout
particulièrement au Venezuela qu’ils déclarent comme une menace à la sécurité
nationale des États-Unis. Une déclaration qui devient une véritable menace de
guerre. Si ce n’est pas là un discours agressif de Washington, je n’y comprends
rien. Le Venezuela n’est pas à la frontière des États-Unis et n’en constitue
d’aucune manière une menace militaire pour les États-Unis. C’est une situation
tout autre que vit la Russie avec les forces de l’OTAN à sa frontière.
Que va décider Poutine ?
Lui, plus que tout autre, sait les mensonges qui
servent à manipuler l’opinion publique occidentale contre la Russie. Il sait
que les peuples de l’Occident ne sont pas des ennemis de la Russie, mais que
leurs dirigeants, soumis aux volontés de Washington, le sont. Plus que tout, il
sait que Washington est effectivement son véritable ennemi. Ce sont les
ambitions de ce dernier qui mettent en péril la Russie et une grande partie du
monde.
Il sait également que l’unité de l’Europe se
fragilise et que les peuples deviennent de plus en plus conscients de la
manipulation dont ils sont victimes. La
France, l’Italie, l’Espagne font toujours plus partie de ces peuples soumis au
pouvoir des marionnettes qui les dirigent.
Si Poutine décide de frapper le premier, ce ne
sera pas contre les peuples, mais contre ces forces sur lesquelles compte
Washington pour envahir la Russie. Je
lui souhaite bonne chance.
Je pense qu’on s’approche d’un automne qui
risque d’être chaud.
Oscar Fortin
Le 10 juillet 2016
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