Y AURAIT-IL ANGUILLE SOUS ROCHE ?
Comment comprendre qu’après une campagne électorale où les coups bas
ont été, de part et d’autre, des plus virulents qu’Hillary Clinton adopte un
ton aussi élevé et noble en reconnaissant respectueusement la victoire de
Donald Trump tout en assumant avec
dignité sa douloureuse défaite ? Cette affabilité s’est également retrouvée
dans les propos de Barack Obama qui a félicité courtoisement Donald Trump pour
sa victoire et qui l’a assuré de la pleine collaboration des services à la
Maison-Blanche pour assurer une transition harmonieuse et sans heurt. C’est comme si c’était trop d’amabilité à
l’endroit de celui contre qui tout a été dit pour en faire un être abject.
L’idée du présent article m’est venue de la lecture de cet
autre article qui soulève la question que tout n’est peut-être pas fini
pour Hillary Clinton. Nous savons que le système électoral étasunien a ses particularités avec ces grands
électeurs dont le pouvoir est d’élire formellement le nouveau président des États-Unis. Ce n’est donc pas la majorité des votes populaires
obtenus qui décident de la victoire de l’un ou l’autre des candidats.
« Conformément
à la Constitution américaine, les grands électeurs du collège électoral sont
des personnes physiques votant le 19
décembre pour le futur président des États-Unis dans les capitales de leurs
États respectifs. »
Bien que Donald Trump dispose déjà de 279 voix sur les 270
nécessaires, certains peuvent décider de s’abstenir, pour des raisons qui leur
sont personnelles. Dans le cas présent, Il faudrait donc qu'au moins 10 grands
électeurs s’abstiennent ou changent leur vote.
D’ici le 19 décembre, il y a cinq semaines où tout peut se
produire. Déjà, nous savons qu’Hillary Clinton a reçu la majorité des votes
citoyens. Un aspect très démocratique, en cas de crise, qui pourrait être pris
en considération par les grands électeurs.
Supposons un seul instant que d’ici le 19 décembre, se produise
un incident fatal pour Donald Trump, le rendant inapte pour assumer la
présidence des États-Unis. À ce moment,
les grands électeurs seraient placés devant le choix d’un vice-président,
non élu par le vote des citoyens, et Hillary Clinton, la candidate, ayant
obtenu le plus de voix lors du scrutin universel. Il suffirait de convaincre
par des moyens très gratifiants le nombre d’électeurs nécessaires pour
qu’Hillary Clinton reprenne le devant de la scène et soit ovationnée pour son
courage et sa persévérance à servir le peuple de ce grand pays.
Il faut se rappeler que dans son intervention devant tous ses
partisans elle a insisté pour dire qu’il
ne fallait surtout pas baisser les bras.
Tout serait encore possible si...
Oscar Fortin
Le 10 novembre 2016
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