LES NOMINATIONS ANTICIPÉES DES PRINCIPAUX CONSEILLERS DE TRUMP ALIMENTENT UNE OPPOSITION QUI N’A PAS ENCORE BAISSÉ LES BRAS.
HILLARY CLINTON DEMEURE EN ATTENTE
L’élection de Donald Trump a
fait des heureux et des malheureux. Pour les premiers, il s’agit d’une victoire
que les médias système n’ont pas vu venir et pour les seconds, il s’agit d’une
défaite, crève-cœur, qu’ils n’arrivent pas à digérer, d’autant moins que leur
candidate, Hillary Clinton, a obtenu la majorité des voix. Pour de nombreux
observateurs étasuniens et étrangers, il s’agissait de faire un choix entre le moins pire des deux candidats.
Tout semble indiquer que le départage entre le pire et le moins pire est plus
difficile à faire qu’entre le bon et le méchant.
L’enthousiasme, suscité par la
victoire de Donald Trump, repose, entre autres, sur le fait qu’il se présente
comme une alternative indépendante pouvant mettre fin à un système qui nivelle,
à l’interne, le nationalisme profond du peuple et ses intérêts au profit des
plus nantis et, à l’externe, qui impose au monde un ordre mondial dont il est le seul maître.
En fin de compte, il remet en question l’État profond existant, dominé par quelques grandes
familles et grandes institutions financières et industrielles. Ses promesses
électorales parlent de redonner le pouvoir au peuple et de mettre fin à cette
politique impériale de conquête et de domination. De quoi susciter beaucoup
d’espoir chez ces millions d’étasuniens qui vivent dans l’anonymat d’une
pauvreté qui est loin de l’emblème d’un pays qui se dit riche et démocratique.
Il en va de même pour de nombreux pays qui vivent sous la tutelle de l’empire ou
qui en sont constamment menacés.
La question reste à savoir,
maintenant, ce qui adviendra dans les faits de cette alternative aux
perspectives plus qu’intéressantes. Les nominations déjà annoncées nous donnent
un premier aperçu de ce qui s’en vient. Celle qui suscite le plus grand nombre
de questions est cette nomination de Stephen Bannon comme chef de la stratégie. Le nationalisme qu’il développe et défend
le rapproche beaucoup de celui des groupes d’extrême droite tel le KKK, ce qui n’est pas sans alimenter les affrontements idéologiques sur le
nationalisme. Dans un échange avec un éventuel collaborateur français dans un
de ses médias, il disait, parlant de la politique de ce média : « Le but est d'aider à la victoire de la
droite nationaliste dans ces deux pays, où le sentiment anti-immigrant est en
progression». À cette nomination s’ajoute celle du
ministre de la Justice, en la personne Jeff Session.
Il a, pour sa part, une histoire qui en fait un raciste.
Ce sont là des points sensibles qui sont de
nature à alimenter
les débats politiques
qui n’ont toujours pas pris fin, même après la victoire de Donald Trump. Ces
débats se poursuivront avec intensité jusqu’au 12 décembre, jour où les Grands
électeurs auront à voter pour le prochain Président des États-Unis. Même si
Donald Trump dispose d’une large majorité de ces Grands électeurs, l’opinion
publique étasunienne et internationale portant sur ces grandes questions du
nationalisme et du racisme peut en influencer un certain nombre. Si l’équipe de Donald Trump ne clarifie pas
plus la nature du nationalisme à promouvoir et son rejet de toute forme de
racisme, il est possible que le vent
tourne de bord et que plusieurs grands électeurs se ravisent sur leur vote. Le résulta de ce vote sera approuvé par
le Congrès le 6 janvier. Il ne faut pas oublier la
lutte acharnée de Soros contre Trump.
Si le vote confirme, comme prévu normalement,
l’élection de Donald Trump à la Président des États-Unis, le suspens n’en sera
pas pour autant terminé. Que peut-il se
passer entre le 12 décembre 2016 et le 20 janvier 2017 ? La crainte la
plus grande est celle d’une guerre mondiale, déclenchée volontairement ou accidentellement,
par l’une ou l’autre des puissances belligérantes. Le Président Obama peut-il
passer à l’attaque contre la Russie sous
prétexte qu’elle représente une menace pour les Etats-Unis et le monde ? Déjà, Hillary
Clinton avait fait
savoir qu’elle n’hésiterait pas à déclarer cette guerre. Les motifs invoqués
par cette dernière seraient les mêmes que pourraient invoquer Obama avec, en
sous main, cet autre motif de fermer, le temps d’une guerre, la porte de la
Maison Blanche à Donald Trump.
Pour l’instant, ce sont là de pures spéculations
dont le sort sera connu, d’ici le 20 janvier 2017. La lutte pour la Maison
Blanche n’est pas terminée. Il faut
croire que Donald Trump en est bien conscient. À lui de mesurer les risques
qu’il prend à cette étape précise de préparation à son entrée à la Maison
Blanche. Un dernier sondage
fait était d ‘une augmentation de 9% de sa popularité,
Oscar Fortin
Le 22 novembre
2016
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