LA RUSSIE SERAIT INTERVENUE DANS L’ÉLECTION ÉTASUNIENNE !
Ce titre de « Vierges
offensées » colle à merveille à ceux et celles qui crient au scandale
devant les
qu’en-dira-t-on d’une intervention de la Russie dans le déroulement de l’élection
présidentielle étasunienne. Cette intervention aurait influencé les électeurs
et électrices pour que leur vote aille à Donald Trump plutôt qu’à la démocrate Hillary
Clinton. À les entendre, ce serait là une intervention inacceptable, totalement
intolérable en démocratie.
« Accusant Moscou d’avoir
mené une campagne «aux multiples facettes» visant à s’immiscer dans la présidentielle
Américaine pour faire élire Donald Trump, le
directeur du renseignement intérieur a cité les outils utilisés, selon lui, par le Kremlin : le
piratage informatique, la diffusion de fausses nouvelles, les réseaux, mais
aussi… RT.
Plus loin, dans le même article, on y retrouve les préoccupations du
président Obama :
« Depuis l’élection de Donald
Trump à la présidentielle Américaine de novembre 2016, l’administration du
président sortant Barack Obama multiplie les charges contre la Russie, qu’elle
accuse de s’être immiscée dans le scrutin en supervisant notamment le piratage
des courriels du Comité national démocrate, qui avaient été révélés par
l'organisation WikiLeaks. »
Pourtant, Dieu sait jusqu’à quel point Obama et ses prédécesseurs ont
investi des centaines de millions de dollars et déployés tous les moyens
inimaginables à leur disposition pour s’assurer, à travers le monde, du plein
contrôle des États. Il suffit de jeter un coup d’œil sur ce que sont devenues
ces révolutions,
dites de couleur, récupérées et formatées par les États-Unis pour prendre
le contrôle d’États aux richesses stratégiques importantes et indispensables à
leur domination du monde.
« De révolution populaire
pacifique traduisant les aspirations sincères d’une société civile exaspérée
par les fraudes, la corruption et l’étouffement des libertés publiques, « révolution
de couleur » en est venue à désigner une tentative d’ingérence visant
à fomenter des coups d’État soft contre des régimes jugés
trop indociles à l’égard des États-Unis. »
Tous
les pays de l’Amérique latine, que ces
mêmes Étasuniens considèrent toujours comme leur «cour arrière», ont fait
l’objet, à un moment ou l’autre,
d’interventions directes et indirectes visant à mettre en place leurs
marionnettes qui sauraient répondre avec docilité aux dictats de l’Empire. Quant
aux récalcitrants, ils seront harcelés et pénalisés de toutes les manières pour
les obliger à rentrer dans le rang. Cuba,
après plus de 50 ans, est toujours soumis à un embargo économique visant
à soulever le peuple contre ses dirigeants. Sous Allende, ce fut plus facile.
Avec la grève des camionneurs et la création de la rareté alimentaire, ils
parvinrent à démoraliser le peuple et à faire avec grand éclat un coup d’État
militaire de nature à faire réfléchir d’autres États qui auraient l’intention
de suivre l’exemple d’Allende..
L’histoire
de l’interventionnisme
des États-Unis dans les affaires internes d’autres pays est de plus en plus connue et dénoncée. L’interventionnisme
est dans
l’ADN américain selon l’historien Thomas Snegaroff.
Ce sont pourtant eux qui se scandalisent, aujourd’hui, du fait que la
Russie ait pu, sous une forme ou une autre, intervenir pour influer sur le vote
à la présidentielle des États-Unis en dépit du fait que le Rapport du
renseignement américain n’apporte
aucune preuve à cet effet.
Encore une fois, l’hypocrisie et le mensonge se révèlent dans toute
leur splendeur. « Les Vierges offensées » n’en finissent plus de dénoncer ce méchant
Poutine et cette mauvaise Russie de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Selon
le titre du Figaro les cyberattaques russes représentent une grande menace pour la sécurité des États-Unis et de
l’Europe, Les menaces se font toujours plus directes et acerbes, comme
ce fut le cas de la toute récente déclaration du chef de l’État-major de l’armée
américaine.
Si Trump parvient à franchir la ligne du 20 janvier 2017, nous verrons
alors de quel bois il se chauffe. Les relations avec la Russie devraient se
retrouver à la tête de ses priorités.
L’année 2017 marquera-t-elle un tournant majeur dans notre
histoire ? Seuls les faits nous le diront, chemin faisant. Si la
désinformation des médias meanstream demeurent très fortes, l’information alternative
en provenance des réseaux sociaux est en
pleine croissance. La vérité est ce qui nous rendra libres.
Bonne Année 2017
Oscar Fortin
Le 5 janvier 2017
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