UN DÉFI COMMUN
À RELEVER
Tous les deux ont été élus de façon démocratique,
conformément aux dispositions prévues dans leur constitution respective. Le
premier a gagné sa majorité grâce aux votes du Collège des grands électeurs, le
second l’a gagné grâce au vote populaire. Dans les deux cas, ils se sont
engagés à mener à terme une véritable révolution dans la manière de gérer les
pouvoirs de l’État de manière à répondre en toute priorité aux intérêts de leur
peuple.
Dans son discours d’intronisation, qui remonte au 20
janvier, Donald Trump a. entre autres choses, dit ceci :
« La cérémonie d’aujourd’hui a toutefois un sens très particulier,
car il ne s’agit pas seulement de transférer le pouvoir d’une administration à
une autre ou d’un parti à un autre. Nous déplaçons le pouvoir de Washington
pour vous le rendre à vous, le peuple des États-Unis. »
Maduro, à peine 15 mois après son élection, prend des mesures
concrètes pour approfondir cette prise de contrôle du pouvoir populaire sur ses
propres institutions.
« Conformément
aux engagements du programme sorti des urnes d’avril 2013 (4), le président Maduro annonce pour la mi-août un ¨sacudón¨
(forte secousse) des institutions gouvernementales : ¨nous révisons à la
loupe tous les portefeuilles ministériels, le degré de réalisation de leurs
objectifs ainsi que le niveau de production des entreprises d’État. Nous allons
maximiser l’efficacité du gouvernement dans la rue (5) et toute l’action de l’État pour transférer le pouvoir à la
population. Nous n’avons pas rebaptisé nos ministères ¨du pouvoir populaire¨
pour le plaisir de leur coller une belle étiquette, mais pour mettre l’État au
service du peuple. Nous devons construire un système de gouvernement populaire
qui ne soit pas un aimable slogan pour se souvenir de Simón Rodríguez ou de
Hugo Chávez. Il est hors de question que la révolution s’arrête une
seconde. Elle doit continuer à se déployer dans toutes les sphères de la vie¨ » a-t-il rappelé aux ministres. »
Cette
approche de Maduro fait grincer les dents des oligarchies et des amants d’un
système qui leur permettait de s’enrichir, de manipuler le peuple et de
gouverner en fonction de leurs propres intérêts.
Donald
Trump est bien placé pour reconnaître ces travers d’un système fait pour les intérêts
des élites et de politiciens peu scrupuleux au détriment de ceux du peuple.
« Pendant trop
longtemps, une petite élite de la capitale de notre pays a profité des
avantages de notre gouvernement, pendant que le peuple en faisait les frais.
Les politiciens ont prospéré, alors que le peuple n’a tiré aucun bénéfice de
toutes ces richesses. L’establishment s’est protégé lui-même, mais il n’a pas
protégé les citoyens de notre pays. Leurs victoires n’ont pas été les vôtres.
Leurs triomphes n’ont pas été les vôtres. Et pendant qu’ils faisaient la fête
dans notre capitale nationale, il n’y avait rien à fêter dans les familles en
difficulté partout au pays. »
Tous les deux ont l’expérience de ce que certains médias peuvent
faire pour les discréditer au vu et au su du monde sans se soucier de la vérité
des faits et du respect du droit des citoyens et citoyennes d’avoir accès à la
vérité et non à des mises en scène de mensonges finement ficelés pour gagner
l’opinion publique dans le sens de leurs projets destructeurs. Dans le cas de
Trump, les milliards de Soros et les médias des élites s’en donnent à plein
pouvoir pour le détruire dans sa personne et dans sa présidence. Dans le cas de Maduro, ce sont l’ensemble des
médias officiels du système de l’Occident qui sont mis à contribution pour le
discréditer. Sous la gouverne de Bush et d’Obama, la CIA et diverses agences
gouvernementales n’ont cessé d’intervenir sous diverses formes pour créer le
chaos et réaliser une prise de contrôle des pouvoirs de l’état. Les seules
richesses pétrolières compenseront amplement tous ces efforts.
Dans son discours
d’investiture, Donald Trump a donné un signal, à l’effet qu’il n’en serait
plus ainsi sous sa Présidence.
« Nous rechercherons l'amitié
avec tous les pays du monde. Nous ferons cela avec la compréhension que c'est
le droit de chaque pays de placer ses intérêts d'abord. Nous n'imposerons pas
notre mode de vie, mais nous dirigerons plutôt par l'exemple».
Dans cet esprit, Nicolas
Maduro a fait
appel au nouveau président pour qu’il annule le décret de son prédécesseur,
faisant du Venezuela une menace pour la sécurité et les intérêts des États-Unis. Il s’agit là d’un décret qui se présente
comme une véritable déclaration de guerre. De fait, comment le Venezuela, pays
d’un peu plus de 31 millions de personnes, peut-il représenter une menace pour
les États-Unis dont la population dépasse les 200 millions de personnes et dont
les forces militaires sont les plus puissantes au monde ? Nous savons que
l’intérêt des États-Unis, sous les anciennes administrations, consistait à
mettre la main sur les gisements de pétrole, les plus riches au monde. Le
principe énoncé par le président Trump à l’effet que les États-Unis doivent
vivre de ses richesses s’applique tout autant pour le Venezuela dont le peuple
doit être le premier à bénéficier de cette richesse pétrolière. C’est ce à quoi
s’applique el actuel gouvernement.
L’actuel Secrétaire d’État
aux Affaires extérieures des États-Unis, étant par pur hasard le patron
d’ExxonMobil, ne semble pas l’entendre de la même manière. Dans une déclaration
toute récente, reproduite en espagnol par telesurtv.net,
il cherche une transition pour le Venezuela. Il revient sur la carte
démocratique de l’OEA pour reprendre les mêmes stratégies de la présidence
D’OBAMA en vue de renverser le gouvernement légitime du président Nicolas
Maduro. Il veut s’allier au Brésil dont le président actuel est celui qui a
rompu avec la carte démocratique de l’OEA et l’État de droit démocratique du
Brésil. Il veut également s’allier avec la Colombie, où les États-Unis ont
7 bases militaires, ce à quoi le Président Trump veut se défaire.
D’ailleurs, le président Trump, dans son discours d’investiture a indiqué son
intention d’en finir avec ses bases militaires.
« Des décennies durant, nous avons enrichi les industries
étrangères aux dépens de l’industrie américaine. Nous avons subventionné les
armées d’autres pays, tandis que nos équipements militaires se dégradaient.
Nous avons défendu les frontières d’autres pays tout en refusant de défendre
les nôtres. Nous avons dépensé des billions de dollars à l’étranger, alors que
l’infrastructure des États-Unis tombait en décrépitude. Nous avons rendu riches
d’autres pays, pendant que la richesse, la puissance et la confiance de notre
pays se dissipaient à l’horizon. Une à une, les usines ont fermé, sans une
seule pensée pour des milliers de travailleurs américains laissés pour compte.
La richesse de notre classe moyenne a été arrachée des foyers et a été
redistribuée au monde entier.
Mais ça, c’est le passé. Maintenant nous sommes résolument
tournés vers l’avenir. »
Celui
qui a dit au monde que le temps des paroles vides était passé et que le moment
était venu de parler par des gestes concrets a une toute première occasion de
donner force à ses engagements.
Le
temps des paroles vides est fini et j’espère que ce ne sera pas dans les quelques
jours après les avoir prononcées, que ces dernières retrouveront leur trône au
sein de son administration.
Oscar
Fortin
Le 23
janvier, 2017-01-23
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