Mon cher Georges, je n’ai pas l’habitude d’écrire ouvertement des lettres comme celle que je m’apprête à t’écrire. Seules des circonstances exceptionnelles expliquent cette initiative. Je te sais très religieux et tu ne manques pas d’occasion pour me prendre à témoin de tes décisions et des paroles que tu dis. Cependant, je t’avouerai que je me sens bien mal à l’aise d’être ainsi mis à contribution pour soutenir et encourager des actions qui vont, plus souvent que moins, à l’encontre des valeurs et du témoignage que j’ai apportés à l’humanité. Je regrette que certains responsables d’églises se fassent aussi discrets, pour ne pas dire complaisants, quand vient le temps de te rappeler certaines vérités fondamentales des Évangiles.
En tout premier lieu, je tiens à te rappeler que mon Royaume n’est pas de ce monde (Jn. 18,36), car s’il l’était il y a belle lurette que mon Père m’aurait envoyé des légions d’anges ( Mt.26,53) pour vaincre mes ennemis. Le monde que tu cherches à bâtir avec tes armées n’a donc rien à voir avec mon Royaume. Tu parles d’un monde de liberté alors que tu sais très bien que la grande majorité des humains de la terre vit sous la domination de forces qui les retiennent dans l’exclusion. La mortalité infantile, les épidémies de toute sorte, l’analphabétisme, les logements insalubres, le manque de travail sont autant de contraintes à cette liberté que j’ai pourtant prêchée et pour laquelle j’ai témoigné. La liberté du Royaume, mon cher Georges, ne s’adresse pas seulement à un groupe sélect d’humains, mais à tous les humains de la terre. Regarde simplement tes dernières mesures prises contre Cuba, ton voisin du sud. Penses-tu qu’elles sont le reflet des valeurs de mon Royaume ? Penses-tu faire ainsi œuvre d’Évangile ? Tu sais bien que non. Il en va de même pour ta guerre en Irak et ton acharnement contre tout ce qui touche les intérêts de certains groupes puissants de ton peuple. Je ne peux pas, Georges, cautionner une telle approche et la vision d’une telle liberté. Ce n’est pas ce type de Royaume que mon Père m’a envoyé annoncer. N’oublie pas que tous les humains sont tes frères. Quand tu dis Notre Père pense à tous tes ennemis qui sont tes frères.
En second lieu, je tiens à te mentionner que toute ma vie sur terre j’ai prêché et répété à profusion qu’il ne nous appartenait pas de juger qui que ce soit ni de séparer le bon grain du mauvais (Mt. 13,24). Ta croisade contre les « voyous », les « terroristes », ceux et celles qui s’élèvent contre tes politiques et que tu identifies aux forces du « mal » va directement à l’encontre de ce que j’ai témoigné. N’ai-je pas dit qu’il y aura bien des surprises au jugement dernier ? Toi qui lis la bible régulièrement, n’as-tu pas lu le récit du jugement dernier que rapporte Mt.25, 31. Rappelle-toi que les forces du bien se reconnaissent par la recherche de la vérité et non du mensonge, par la promotion de la justice et non de l’exploitation, par la recherche de la paix et non de la domination, par l’humilité et non l’orgueil ou la suffisance.
En troisième et dernier lieu, je te dirai que ceux et celles qui se revendiquent de moi sans tendre à être des serviteurs doux et humbles des laissés pour compte de la terre ne sont que des sépulcres blanchis : « …au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et d’impuretés de toutes sortes. Ainsi de vous : au-dehors vous offrez aux hommes l’apparence de justes, alors qu’au-dedans vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité… » (Mt.23, 27-28).
Mon cher Georges, réfléchis bien à ta foi et aux actions que tu poses. Ton zèle t’aveugle et ton orgueil te trompe. Tu as besoin d’une seconde conversion. Il n’est pas trop tard….
Selon Oscar Fortin
En tout premier lieu, je tiens à te rappeler que mon Royaume n’est pas de ce monde (Jn. 18,36), car s’il l’était il y a belle lurette que mon Père m’aurait envoyé des légions d’anges ( Mt.26,53) pour vaincre mes ennemis. Le monde que tu cherches à bâtir avec tes armées n’a donc rien à voir avec mon Royaume. Tu parles d’un monde de liberté alors que tu sais très bien que la grande majorité des humains de la terre vit sous la domination de forces qui les retiennent dans l’exclusion. La mortalité infantile, les épidémies de toute sorte, l’analphabétisme, les logements insalubres, le manque de travail sont autant de contraintes à cette liberté que j’ai pourtant prêchée et pour laquelle j’ai témoigné. La liberté du Royaume, mon cher Georges, ne s’adresse pas seulement à un groupe sélect d’humains, mais à tous les humains de la terre. Regarde simplement tes dernières mesures prises contre Cuba, ton voisin du sud. Penses-tu qu’elles sont le reflet des valeurs de mon Royaume ? Penses-tu faire ainsi œuvre d’Évangile ? Tu sais bien que non. Il en va de même pour ta guerre en Irak et ton acharnement contre tout ce qui touche les intérêts de certains groupes puissants de ton peuple. Je ne peux pas, Georges, cautionner une telle approche et la vision d’une telle liberté. Ce n’est pas ce type de Royaume que mon Père m’a envoyé annoncer. N’oublie pas que tous les humains sont tes frères. Quand tu dis Notre Père pense à tous tes ennemis qui sont tes frères.
En second lieu, je tiens à te mentionner que toute ma vie sur terre j’ai prêché et répété à profusion qu’il ne nous appartenait pas de juger qui que ce soit ni de séparer le bon grain du mauvais (Mt. 13,24). Ta croisade contre les « voyous », les « terroristes », ceux et celles qui s’élèvent contre tes politiques et que tu identifies aux forces du « mal » va directement à l’encontre de ce que j’ai témoigné. N’ai-je pas dit qu’il y aura bien des surprises au jugement dernier ? Toi qui lis la bible régulièrement, n’as-tu pas lu le récit du jugement dernier que rapporte Mt.25, 31. Rappelle-toi que les forces du bien se reconnaissent par la recherche de la vérité et non du mensonge, par la promotion de la justice et non de l’exploitation, par la recherche de la paix et non de la domination, par l’humilité et non l’orgueil ou la suffisance.
En troisième et dernier lieu, je te dirai que ceux et celles qui se revendiquent de moi sans tendre à être des serviteurs doux et humbles des laissés pour compte de la terre ne sont que des sépulcres blanchis : « …au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et d’impuretés de toutes sortes. Ainsi de vous : au-dehors vous offrez aux hommes l’apparence de justes, alors qu’au-dedans vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité… » (Mt.23, 27-28).
Mon cher Georges, réfléchis bien à ta foi et aux actions que tu poses. Ton zèle t’aveugle et ton orgueil te trompe. Tu as besoin d’une seconde conversion. Il n’est pas trop tard….
Selon Oscar Fortin
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