Que se passe-t-il vraiment en
Ukraine? Pourquoi ce pays dont on n’entendait jamais parler est devenu
subitement le centre des grands débats, le prétexte des sanctions contre la
Russie et le foyer d’une guerre civile qui a déjà fait plus de 4000 morts et de
9000 blessés? Le Président, légitimement élu, a été chassé du pouvoir par une
révolution couleur menée par des groupes nazis, largement soutenus
financièrement et militairement par Washington et les pays de l’OTAN.
On se souviendra de cette conversation téléphonique entre l’ambassadeur des États-Unis
en Ukraine et l’assistante du secrétaire d’État en poste à Washington. Une
conversation qui a fait scandale à l’époque puisqu’elle mettait au vu et au su
de tous l’interventionnisme étasunien en Ukraine pour y placer ses marionnettes
à la tête de l’État. L’idée sous-jacente est de faire de l’Ukraine une base
militaire stratégique à la porte de la frontière russe.
Le Canada, comme un bon petit
caniche tenu en laisse par Washington, fait partie de l’opération et y apporte,
en dépit de la crise financière, sa contribution monétaire et militaire. Qu’il
y ait des massacres auprès des populations d’origine et de culture russe dans
le sud-est de l’Ukraine, ça ne le dérange pas.
Il y a quelques, l’ONU se disait préoccupée des attaques contre les
russophones de l’est de l’Ukraine.
« L'ONU est vivement préoccupée par les
informations provenant de l'est de l'Ukraine sur les persécutions ethniques, a
communiqué le porte-parole des Nations Unies Stéphane Dujarric pour commenter
l'information d'après laquelle des attaques se multipliaient contre la
population russophone à Marioupol et dans d'autres villes contrôlées par les
militaires ukrainiens. »
C’est dans ce contexte que le
président Poutine a déclaré, le 18 novembre dernier, que
la Russie ne laisserait pas Kiev (le gouvernement central mis en place par
Washington et l’OTAN) exterminer ses adversaires politiques dans le sud-est de
l’Ukraine. Il a signalé que les autorités ukrainiennes refusaient le dialogue
politique avec les opposants du sud-est.
« Un coup d’État s’est
produit à Kiev. Une bonne partie de la population l’a soutenu. Mais une autre,
dans le sud-est, ne l’a pas appuyé, en disant : « Nous ne vous reconnaissons
pas ». Et au lieu de commencer le dialogue pour expliquer aux citoyens que les
autorités centrales à Kiev n’envisageaient rien de mauvais, mais au contraire
allaient proposer diverses variantes de coexistence, de développement de l’État
commun, qu’elles étaient prêtes à octroyer des droits, au lieu de cela elles
ont commencé à les arrêter la nuit. Après ces arrestations, les gens dans le
Sud-est ont pris les armes. Et au lieu de s’arrêter là (les autorités doivent
faire preuve de plus de sagesse) et entamer un dialogue, elles ont envoyé
l’armée, l’aviation, les blindés, les systèmes de lance-roquettes multiples. Et
tout s’est retrouvé dans l’impasse.»
Depuis le printemps dernier, ces combats se poursuivent, laissant derrière
eux des centaines de morts et de blessés.
Humant Rights Watch a confirmé que les localités
du Donbass étaient pilonnées pendant le cessez-le-feu depuis les territoires
contrôlés par les structures fortes ukrainiennes. Les ombudsmans ont présenté
le rapport approprié le 12 novembre 2014 à Genève.
Ils ont présenté les
faits, les dépositions des témoins et les conclusions des experts à Genève. Ils
se montrent prêts à les soumettre à l’examen de l’ONU et de toutes les autres
institutions internationales concernées. Or, personne ne s’y intéresse. Selon
l’expert du département pour les armements d’HRW Mark Khizney, personne ne lui
a demandé ces données. Ce n’est pas le premier rapport dévoilant les crimes de
guerre de Kiev contre les civils, souligne le vice-président du Comité
international du Conseil de la Fédération auprès du Parlement européen Andrei
Klimov.
Des fosses communes ont été découvertes dans l’est de l’Ukraine,
lesquelles attestent de l’extermination de civils sans arme.
« Les corps
découverts confirment que les victimes étaient torturées : on coupait les
membres aux personnes arrêtées, marquait au fer rouge leurs corps de signes
différents, dont les symboles nazis. Ces faits exigent l’ouverture d’une
enquête internationale. Pourquoi l’Occident, qui aime invoquer les droits de
l’homme se fait si silencieux sur ces crimes commis en Ukraine?
Que fait le Canada devant tous
ces faits et crimes?
RIANOVOSTI nous apprend que le Canada accorde une aide militaire non létale de 8M
EUR (soit 11 millions de dollars canadiens) au gouvernement de Kiev. L’article
précise que le Canada a déjà octroyé 55 millions de dollars d’aide à Kiev en
envoyant notamment 32 tonnes d’équipements militaires. Kiev a également reçu en
crédit canadien 200 millions de dollars pour le financement du budget
ukrainien, le 30 septembre dernier. Tout ceci sans parler de nos CF-18 qui se
déploient dans la région sous le couvert de l’OTAN.
Le Canada, par sa participation à cette guerre interne en Ukraine ne se
fait-il pas complice des crimes commis contre l’humanité par ceux-là mêmes
qu’il arme et appuie financièrement ?
Est-ce vraiment ce que veulent les Canadiens et les Canadiennes? Le
Canada serait-il devenu un délinquant international par ses politiques
interventionnistes et ses contributions militaires et financières à des groupes
et gouvernements d’inspiration nazis? Son vote contre la proposition russe
réclamant la non glorification du nazisme nous donne peut-être un début de
réponse.
Oscar Fortin
27 novembre 2014
http://humanisme.blogspot.com
http://reseauinternational.net/les-documents-du-financement-americain-et-de-la-formation-de-larmee-ukrainienne/
http://reseauinternational.net/les-documents-du-financement-americain-et-de-la-formation-de-larmee-ukrainienne/
http://fr.ria.ru/world/20141127/203090503.html
À lire également les derniers développements sur les conditions des droits de l'Homme.à
À lire également les derniers développements sur les conditions des droits de l'Homme.à
Le Secrétaire général du Conseil de l’Europe :
préoccupés du respect des DH
DONETSK : au bord de la famine
Services publics suspendus Est de l’Ukraine :risques
humanitaires
Le Canada se fait l'allié des auteurs de ces crimes.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire