QUI PEUT SE TRANSFORMER EN COLÈRE DIVINE
C’est en m’inspirant de la médaille de l’Ange de la paix, remis par le
pape François au président Poutine, que j’ai qualifié cette patience
d’ »angélique ». Par contre,
le sous-titre m’est venu de cette phrase d’inspiration
biblique « La coupe des offenses
a maintenant débordé, la patience de DIEU est éteinte et ne retient plus le
bras de Sa colère ».
Déjà, en octobre 2014, lors de sa fameuse rencontre internationale de Valdaï, à Sotchi, Vladimir Poutine avait eu, entre autres, ces
propos pour définir la conjoncture du
monde dans lequel nous vivons :
"…le monde s'est engagé dans une époque de changements et
de mutations profondes, époque où nous devons tous faire preuve d'un degré
élevé de prudence et d'une capacité à éviter les démarches irréfléchies".
« L’Occident donne l'impression d'être en perpétuelle lutte
contre les résultats de sa propre politique. On a parfois l'impression que nos
collègues et amis ne cessent de lutter contre les résultats de leur propre
politique. Ils lancent toute leur puissance pour éliminer les risques qu'ils
créent eux-mêmes, en le payant de plus en plus cher. »
« …il n'y a, malheureusement, plus de garanties ni de
certitude que le système actuel de sécurité mondiale et régionale soit capable
de nous épargner des bouleversements".
"Ce système est sérieusement affaibli, morcelé et déformé.
Les institutions internationales et régionales de coopération politique,
économique et culturelle traversent une période difficile »
Pas surprenant qu’il évoque le besoin d’un nouveau
consensus des forces responsables de l’avenir de
l’humanité et une meilleure compréhension des principales sources des conflits.
En novembre 2015, une année plus tard, lors de sa rencontre
avec les experts internationaux, réunis de nouveau à Sotchi, il a, entre autres, ces
paroles :
« Les
États-Unis possèdent un grand potentiel militaire, mais il est toujours
difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et en
même temps en utiliser certains pour poser des pions sur le damier du
Moyen-Orient dans leur propre intérêt. Il est impossible de vaincre le
terrorisme si l’on utilise une partie des terroristes comme un bélier pour
renverser des régimes que l’on n’aime pas. On ne peut pas ensuite se
débarrasser de ces terroristes. C’est une illusion de croire qu’on pourra les
chasser du pouvoir. Le meilleur exemple nous est donné par la situation en
Libye. On espère que le nouveau gouvernement pourra stabiliser la situation,
mais ce n’est pas le cas pour l’instant. »
« Il ne faut pas diviser les terroristes entre modérés et
non-modérés. On voudrait savoir la différence. Les experts disent que les
terroristes « modérés » décapitent les gens de façon modérée ou
tendre, »
Voici ici cinq
déclarations franches de Poutine à cette rencontre de Valdaï. Le détour en vaut
la peine.
Que
s’est-il passé depuis lors ? Où en sommes-nous en ce mois d’octobre 2016 ?
Les évènements des derniers
mois n’augurent rien de bon ». Il y a eu cet accord de cessez-le-feu, du 9 septembre, obtenu après de nombreuses
heures de négociation. Il n’aura duré
que quelques jours. Les forces aériennes
des États-Unis ont attaqué de nui, le 17 septembre, les forces le l’armée
syrienne qui observaient la trêve, faisant plus de 62 morts et près de 100
blessés. Les auteurs de ces attaques ont reconnu les faits qu’ils ont aussitôt
qualifiés de bavures, d’erreurs
malheureuses.
Cette explication n’a pas
tenu la route bien longtemps, une fois connus les préparatifs et les
suites de ces bombardements. De fait, à
peine terminée cette attaque nocturne, les terroristes qui avaient perdu cette
partie du territoire s’élancèrent aussitôt pour la récupérer, comme s’ils en
avaient été informés à l’avance. Moscou
a vu dans cette opération une forme de complicité entre les États-Unis et les
terroristes. La réaction du gouvernement syrien fut de se dissocier de cet
accord, surtout utilisé par la coalition des États-Unis et de l’OTAN pour permettre
aux terroristes de refaire leur force et de reprendre le terrain perdu.
Cette trahison de l’accord de cessez- le-feu, signé quelques
jours plus tôt, n’a fait que renforcer cette conviction que les États-Unis et
ses alliés de l’OTAN sont de mèches avec les terroristes pour renverser le
gouvernement légitime de Bachar Al Assad. Les subtilités utilisées pour
distinguer les terroristes modérés des autres terroristes qui ne seraient pas
modérées ne sont que des couvertures pour brouiller les pistes et faire de la
Russie la responsable de tous les maux qui se produisent.
Récemment à été mis à nue la véritable identité des « Casques
blancs ». Une autre mascarade qui permet de couvrir les perversions de
la soi-disant coalition internationale dans sa lutte contre le terrorisme. Ils
en font eux-mêmes parties. Les populations occidentales sont devenues
prisonnières de l’information qui leur est servie à travers des montages dont
seul Hollywood a le secret.
Alep
est présentement au cœur de l’actualité. On y accuse la Syrie et la Russie d’y
massacrer d’innocentes victimes. On se
garde bien de préciser la présence des terroristes et la partie de la
population prise en otage comme bouclier humain. La Russie et la Syrie ont
décidé de suspendre leurs attaques aériennes pour permettre l’évacuation de la
population ainsi que des terroristes. La première nuit de la trêve, deux
avions de la coalition internationale ont
survolé
et bombardé un village de ce territoire d’Alep, faisant fi de ce cesser-feu des autorités syriennes. Une autre bavure
dont ils ne peuvent s’extirper, la Russie ayant toutes les preuves de ces
vols.
Que conclure de tout cela ?
Du point de vue du président Poutine, la coalition
internationale est de mèche avec les terroristes qui leur servent de relais
pour atteindre leurs objectifs au Moyen-Orient.
Ce ne sont pas eux qui vont lutter pour les faire disparaître. Ils font
partie de leur arsenal militaire.
Les perspectives de l’arrivée à la Maison-Blanche d’Hillary Clinton
représentent une véritable menace pour la Russie et l’humanité. Son obsession pour une guerre contre la
Russie doit être prise très au sérieux.
Les pays membres de l’OTAN demeurent soumis à Washington,
bien que certaines fissures commencent à fragiliser son unité.
On peut se demander si pour le président Poutine se confirme
le constat qu’aucune solution politique n’est possible avec de tels « partenaires ». Si
tel était le cas, nous connaissons tous ce que les rues de Saint Petersburg lui
ont enseigné lorsqu’il était jeune : « "Si la bagarre est inévitable, il faut
frapper le premier"
Oscar
Fortin
Le 22
octobre 2016
http://humanisme.blogspot.com
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