UNE LEÇON DE
DÉMOCRATIE POUR LE MONDE
Hier, le 10
octobre, la Présidente du Conseil national électoral a confirmé officiellement
la victoire d’Hugo Chavez comme président du Venezuela pour les années allant
de 2013 à 2019.
La
participation citoyenne de 80.3 % démontre une vitalité démocratique très
élevée, prenant en compte que le vote est libre.
Le candidat
Chavez a obtenu 8 136 637 votes en sa faveur, soit 55,26 % du
total et le candidat Capriles en a obtenu 6 499 575, soit
44,13 %. . Il s’agit d’une victoire décisive avec une marge de 10,13
points au-dessus de son plus proche adversaire.
Une élection
qui s’est déroulée sans entraves majeures et avec beaucoup de civisme de la
part de l’ensemble de la population. Les observateurs internationaux n’ont eu
que des éloges quant au système électoral, considéré comme le meilleur au
monde, et quant au climat de sécurité et de tranquillité qui en a marqué son
déroutement.
UN ÉCHEC POUR
LES CAMPAGNES DE DÉSINFORMATION
Que n’a-t-on pas dit et écrit contre
Chavez ! Depuis déjà longtemps la presse et ses opposants politiques le
présentent comme un dictateur, un antidémocratique, un manipulateur et un
ambitieux de pouvoir. Ce sont ces mêmes intervenants qui défigurent le socialisme
dont il se fait le promoteur et ridiculisent la démocratie participative dont
il se fait un devoir d'appliquer dans le quotidien de la vie politique.
D'ailleurs, cette dernière est inscrite dans la constitution vénézuélienne et
prévoit des mesures concrètes à son exercice.
Plus
récemment, Thierry Deronne, licencié en Communication sociale et
particulièrement intéressé à ce qui se passe au Venezuela, a
relevé le fait que l’état de santé d’Hugo Chavez avait été ciblé par
ses adversaires pour le discréditer comme candidat potentiel aux élections
présidentielles.
« En avril
2012, Walter Mercado, le plus célèbre astrologue latino-américain, avait prédit
la mort imminente de Hugo Chávez. A la fin du mois de mai, le journaliste
états-unien bien connu Dan Rather, rédacteur de la chaîne câblée HDNet, assura
que le mandataire vénézuélien souffrait d’un cancer agressif connu sous le nom
de rhabdomyosarcome à métastases, et qu’il était très probable qu’il
n’arriverait pas en vie aux élections présidentielles du Venezuela. »
« Or, rien de
tout cela ne s’est produit. Le pari de l’opposition a échoué. Au lieu de se
démoraliser, les sympathisants du président se sont unis autour de lui et sont
descendus dans la rue. Pratiquement tous les sondages annoncent son triomphe le
7 octobre, avec une marge d’avance de 10 à 20 points. »
UN CHOIX
CLAIR EN FAVEUR DU SOCIALISME DU XXIe s.
Tout au long
de la campagne électorale, il a été question de ce socialisme à construire au
jour le jour. Le programme électoral, diffusé à l’échelle
nationale, en développe les orientations et en précise les fondements. Dans son
introduction, on peut y lire ce qui suit :
« le socialisme
bolivarien du XXI° siècle comprend cinq grands objectifs historiques, à savoir
:
I – Défendre,
étendre et consolider le bien le plus précieux que nous ayons reconquis depuis
200 ans, l'Indépendance nationale.
II – continuer
à construire le socialisme bolivarien du XXI° siècle au Venezuela comme
alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme et ainsi, assurer
la « plus grande sécurité sociale possible , la plus grande stabilité politique
et le plus grand bonheur » pour notre peuple.
III –
Transformer le Venezuela en une puissance du point de vue social, économique et
politique, à l'intérieur de la Grande Puissance naissante de l'Amérique latine
et des Caraïbes qui garantisse la création d'une zone de paix dans Notre
Amérique. IV – Contribuer au développement d'une nouvelle Géopolitique
Internationale dans laquelle prenne corps un monde multipolaire à plusieurs
centres qui permettent d'atteindre l'équilibre de l'Univers et de garantir la
Paix planétaire.
V – Préserver
la vie sur la planète et sauver l'espèce humaine… »
Un programme
sans équivoque quant aux objectifs à poursuivre et quant au processus déjà
amorcé dans les mandats précédents.
Le peuple
vénézuélien, par son vote de 55,26 % en faveur de ce programme en devient
le premier responsable. Il en assume les orientations ainsi que celui qui devra
en piloter la réalisation.
UNE VOLONTÉ
DÉMOCRATIQUE À RESPECTER
Tous les
Vénézuéliens et toutes les Vénézuéliennes doivent respecter ce choix
majoritaire du peuple. S’il doit y avoir ouverture et dialogue avec toutes les
composantes de la société, ce ne saurait être en fonction des changements à
apporter à ce programme. Pour les six prochaines années, le peuple veut
poursuivre sa marche sur la voie du socialisme du XXIe s.
La
collaboration pourra toutefois se concrétiser sur la démarche, les approches,
le partage de divers points de vue de nature à améliorer la mise en place de
certaines mesures. Les dispositions constitutionnelles de démocratie
participative sont accessibles à tous et à toutes.
Ce serait
antidémocratique que de chercher à modifier les choix faits par la majorité de
la population. Les vrais démocrates vont non seulement accepter ces choix de la
majorité, mais coopérer de manière positive pour que ceux-ci soient les plus
respectueux possible des droits et intérêts pour l’ensemble de la société.
Vive la
démocratie et vive l’information alternative
Oscar Fortin
Québec, le 11
octobre 2012
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