Plus de 7 milliards
d’humains et l’ensemble des pays et nations du monde souhaitent la liberté, la
paix, la stabilité.
Deux écoles de
pensée s’affrontent en vain sur ce qui peut assurer la stabilité et la paix
dans le monde : celle qui s’attache au DROIT et celle qui s’attache aux ARMES.
Les partisans du
DROIT représentent la grande majorité des nations. Ces dernières se retrouvent
toutes ou presque toutes réunies au sein de l’Organisation des Nations Unies
(ONU) dont le mandat principal est de promouvoir le respect des droits
fondamentaux des personnes et des peuples. Elle favorise le règlement des
différends par la voie politique du dialogue. Dans sa Charte, elle précise, entre autres :
« Art.1, 1…
prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les
menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la
paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la
justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends
ou de situations, de caractère international, susceptible de mener à une
rupture de la paix ;
“Art.1, 3
Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes
internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en
développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de
religion.”
“Art.2, 4 Les
Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales,
de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité
territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre
manière incompatible avec les buts des Nations Unies.
Voilà le cadre
institutionnel international que se sont donné les 194 pays de l’ONU pour
assurer la sécurité et la stabilité dans le monde. Malheureusement si tous les
pays adhèrent à cette Charte, tous ne lui font pas confiance pour assurer leur
propre stabilité et sécurité.
Les partisans des
ARMES, beaucoup moins nombreux que les premiers, mais beaucoup plus puissants
dans la possession et le maniement de ces dernières, favorisent, dans les faits,
la force à la persuasion, les armes au droit. Si certains de ceux-ci se
réfugient derrière la nécessité d’assurer leur sécurité et leurs droits, en cas
d’attaque, d’autres, par contre, ne cachent pas leur détermination à devancer les
initiatives de leurs potentiels adversaires en intervenant, comme ils disent,
de façon préventive. Il sont les seuls à pouvoir déterminer qui sont leurs
potentiels adversaires et ils sont les seuls à décider des actions à prendre. C’est
ce à quoi nous assistons présentement au M.O. où les enjeux sont à leur niveau
le plus élevé et où les puissances font état de leurs forces armées et de leur
capacité de vaincre ceux qui pensent y résister encore. Des exercices
militaires entre Israël et les États-Unis débuteront fin octobre pour s’étendre
jusqu’à la fin de novembre.
« Pendant que les puissances occidentales et leurs nouveaux
alliés du Golfe piaffent d’envie d'intervenir militairement en Syrie et
exacerbent les tensions entre l'OTAN, l'Union européenne et l'Iran, les côtes
et le désert d’Israël s’apprêtent à accueillir des exercices grandeur nature
durant lesquels seront simulées des attaques de missiles balistiques contre des
cibles terrestres et navales.
Cet
exercice donnera aux deux Nations participantes une occasion supplémentaire de
développer de fortes capacités dans la coopération militaire et les relations
stratégiques, de promouvoir la
stabilité régionale et d’aider enfin Israël à maintenir une défense
nationale de qualité »
Au cours de cet exercice bilatéral, États-Unis et Israël
testeront de nouveaux systèmes de « défense anti-aérienne » récemment acquis
par leurs armées respectives. Parmi ceux-ci figurent en bonne place l'Iron Dome
produit par la société israélienne Rafael pour intercepter les roquettes de
courte portée et les obus d'artillerie de 155 à 180 mm qui pourrait être lancés
à partir de pays voisins, et la dernière génération de batteries de missiles
anti-missile Hetz-2, laquelle a été réalisée conjointement par Tsahal et
l’Agence de défense antimissile américaine. Les fonctions de commandement, de
contrôle et de communication au cours d’Austere challenge 2012 seront assurées
à partir d’un croiseur de la marine étasunienne équipé du nouveau système de
combat Aegis.
Il est
curieux que ces deux membres des Nations Unies, Israël et les États-Unis, ne
s’en remettent pas au droit international pour résoudre les différends qui les
opposent à leurs adversaires potentiels. N’y a-t-il pas contradiction entre
leur adhésion aux principes du droit internationale, et leur détermination
d’être les plus puissants du monde, en armements, pour s’assujettir tous les
peuples de la terre ? Pour eux, il n’y aura pas de paix, ni de stabilité tant
et aussi longtemps que le reste du monde n’acceptera pas cette paix, fondée sur
leur puissance et la soumission de tous leurs opposants. Ce qui est liberté et
paix pour les puissants, devient soumission et terreur pour les autres. C’est
l’application de la règle ancienne des empires : « Si vis pacem para
bellum ». Si tu veux la paix prépare la guerre.
Faut-il
croire que cette règle de la paix par la guerre soit devenue la référence
principale du jury dont la responsabilité est de décerner le Prix Nobel de la
Paix aux plus méritants de ce monde? Si tel est le cas, on comprend mieux
qu’il ait été décerné à M. Obama, en 2009 et, qu’en 2012, il soit allé à la Communauté économique européenne. Dans ces
deux derniers cas, la paix par le droit, n’a pas sa place. Seules les armes
peuvent mettre au pas ceux qui refusent de se soumettre à la loi du plus
fort. La Libye a dû l’apprendre au prix de bien des morts et de blessés. Les
bombardements humanitaires ont fait le travail. Il en allait de même pour la
Syrie jusqu’au moment où la Russie et la Chine découvrirent la manœuvre.
Le Mouvement pour
la paix s’est réuni à Chicago en mai dernier au même moment où les
représentants de l’OTAN et ceux du G8 s’y réunissaient.
« La concomitance
de la réunion de ces deux organismes qui se croient investis du pouvoir de
diriger le monde en se substituant aux Nations unies est révélateur de ce qui
va s’y jouer pour l'avenir du monde. En effet, ces deux sommets ont pour
objectif la mise en œuvre de politiques de domination du monde au plan
politique, économique et militaire. »
Ils ont réclamé le
démantèlement de l’OTAN et le désarmement nucléaire.
Tant que nous accepterons que nos gouvernements investissent des milliards de
dollars dans l’industrie des armements et qu’ils refusent non seulement de reconnaître
les droits de toutes les personnes et de tous les peuples, mais de les
respecter, la paix sur terre sera un
leurre.
Oscar
Fortin
Québec,
le 23 octobre 2012
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