LA RUSSIE DIT À L’OCCIDENT CE QU’ELLE EST ET CE QU’ELLE
VEUT
L’image projetée de la Russie par l’Occident et ses médias en est une
d’ennemie à mettre au pas et contre laquelle il faut se protéger par tous les
moyens. Que n’a-t-on pas dit de Vladimir Poutine, l’actuel président ! N’est-il
pas l’homme dont il faut se méfier et qui est capable de tous les coups
bas ? Je vous invite à lire cet
article et cet
autre qui reflète la perception que se fait l’Occident des interventions de
Poutine.
Cette perception de l’Occident institutionnel largement diffusée par
les médias officiels n’est pas la même que répercutent les réseaux
d’information alternative de ce même Occident. Il y a de nombreux articles qui
relèvent les véritables motifs de cette « haine » de l’Occident à
l’endroit de Poutine et de la Russie. Un de ces articles
met en évidence l’intervention non prévue de la Russie en Syrie. Cette
intervention a mis fin au projet de l’Occident
de prendre le contrôle de Syrie tout comme la reconnaissance de la
Crimée a
mis fin aux ambitions de l’Occident de contrôler tout ce territoire et les
ports qui donnent sur la mer Noire.
Tout ceci pour dire que la Russie d’aujourd’hui se déclare suffisamment
adulte pour décider elle-même de son
destin et de la nature de ses relations avec les autres peuples et États du
monde. Dans une déclaration toute récente, le ministre des Relations
extérieures de Russie, Sergueï Lavrov, a mis au clair ce qu’est devenue la
Russie et l’esprit avec lequel elle prétend gérer ses relations avec l’Occident
et les autres peuples de la terre. Voici quelques extraits de cette
intervention qui n’aura que très peu d’échos dans nos médias officiels.
« La plupart
des propositions avancées par Moscou se sont heurtées à l'égoïsme des hauts
responsables cherchant à dominer sur la scène géopolitique au détriment des
intérêts des autres. »
« Les partenaires occidentaux ont régulièrement violé leurs
engagements en matière de sécurité obtenus dans les années 90 au niveau de
l'OSCE. De ce fait, il n'est plus possible de faire des affaires avec l'UE, les
États-Unis et l'OTAN comme avant. »
« Malgré le froid qui s'est installé dans les relations
entre la Russie et l'Occident, Moscou n'envisage pas de tourner le dos à qui
que ce soit et se dit prêt à travailler à leur normalisation. À condition
qu'elles se basent sur le principe d'égalité, bien sûr. »
Pour bien
comprendre, il faut savoir que la Russie a les moyens d’obliger ses adversaires
à respecter son indépendance et sa souveraineté, ambition que tous les peuples
ont, mais qui n’ont pas les moyens nécessaires pour faire reculer les forces
impériales, dirigées par les États-Unis.
La Russie,
libre et indépendante, n’est pas le genre de partenaire que souhaite l’Empire,
d’autant moins si ce dernier se porte au secours de ceux qui en sont victimes,
comme c’est actuellement le cas en Syrie.
La Russie est
devenue entièrement libre et indépendante et exige que les partenaires
étrangers respectent cette liberté et cette indépendance.
C’est
pourtant simple à comprendre et tout à fait légitime à l’exiger. Ce principe est celui-là même que reconnaissent
les Nations Unies dans sa Charte du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
On peut
conclure en disant que la Russie de Poutine et de Lavrov est ouverte au monde,
intéressée à participer à la résolution des conflits et à travailler pour la
paix avec l’Occident, pour autant que ces échanges soient fondés sur le
principe d’égalité et de respect des peuples. La Russie d’aujourd’hui est un
antidote à tout pouvoir impérial à caractère international.
Oscar Fortin
Le 1er
septembre 2016
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