DU SORT DE
CEUX QUI SE CROIENT TOUT PERMIS ?
Les imageries de l’Apocalypse
chrétienne et les personnages mythiques qui y sont invoqués nous renvoient à
l’intelligence d’une réalité qui est celle de l’histoire d’une Humanité en marche vers un destin dont
l’issu est marqué par une grande confrontation ouvrant la voie à une Humanité
nouvelle. De nombreux signes nous suggèrent que nous sommes arrivés à ce moment
de la grande confrontation, de dimension
mondiale, entre deux forces clairement identifiées : l’une, chapeautée par
Russie et ses alliés, et l’autre, chapeautée par les États-Unis et ses alliés.
Que savons-nous du projet d’humanité
de ces deux forces et des moyens utilisés pour le mener à terme ?
Le camp de la Russie
Le
noyau principal que l’on retrouve dans ce camp peut s’articuler à travers les
grands principes énoncés par les pays membres des BRICS.
Vladimir Poutine, dans une entrevue
accordée à l’Agence ITAR-TASS, nous en donne les principaux éléments.
« Les membres de cette association de cinq pays réaffirment
constamment leur attachement aux principes fondamentaux du droit international
et visent à renforcer le rôle central de l'ONU.
Les membres des pays BRICS sont favorables à la création d'un
système plus équilibré et plus équitable des relations économiques
internationales.
Les pays BRICS défendent traditionnellement des positions
similaires pour régler tous les conflits internationaux avec des moyens
politiques et diplomatiques.
Nous ne percevons pas l’organisation des pays BRICS comme un
rival géopolitique des pays occidentaux. Au contraire, nous sommes ouverts aux
débats avec ceux qui sont intéressés - dans le cadre du modèle du monde
multipolaire. «
Il ne fait pas de doute que l’option pour la reconnaissance d’un
monde multipolaire marque un changement fondamental dans l’approche
géopolitique mondiale. Les peuples et les nations retrouvent une identité,
reconnue et protégée par le droit international et les alliés des BRICS.
« Selon le chef du Pentagone, Ashton Carter, la Russie
n'aspire qu'à saper les bases de l'ordre mondial, tandis que les États-Unis,
comme toujours d'ailleurs, protègent les alliés, les bases de l'ordre mondial
ainsi que l'avenir positif dont cet ordre est porteur. »
La Russie
a répondu que le maintien de l’ordre mondial était une obligation naturelle
de tous les États et que plus vite les États-Unis le comprendront, plus vite
cet ordre sera respecté.
Le camp des États-Unis
Le noyau principal que l’on retrouve
dans ce camp peut s’articuler de la façon suivante.
Les États-Unis s’attribuent, de
droit divin, la mission d’assumer la gouvernance du monde et d’y instaurer
l’ordre mondial qui assure au mieux ses intérêts et sa sécurité nationale dans
le cadre du libéralisme économique et de la démocratie contrôlée. Le « God
bless America » est celui qui est en mesure d’assurer cette grande
mission. Voici ce que Condoleezza Rice, alors secrétaire d’État dans
l’Administration de G.W. Bush, déclarait aux baptistes,
réunis en congrès :
«
Le président Bush et moi-même partageons votre conviction que l’Amérique peut
et doit être une force du Bien dans le monde. Le Président et moi croyons que
les États-Unis doivent rester engagés comme leader d’événements hors de nos
frontières. Nous croyons cela parce que nous sommes guidés par le même principe
persistant qui donna naissance à notre propre nation : la dignité humaine n’est
pas un don du gouvernement à ses citoyens, ni un don des hommes les uns aux
autres ; c’est une grâce divine à toute l’humanité. »
( j’avais alors eu cette réponse…)
Cette conviction est partagée, à
quelques nuances près, par l’ensemble des Présidents des États-Unis. Cette
conviction leur donne le droit de décider de ce qui est bien et de ce qui est
mal, leur permet d’intervenir là où ils le jugent bon, d’imposer des sanctions,
d’envahir des États, de bombarder des peuples comme ce fut le cas en Afghanistan,
en Irak, en Libye et que c’est actuellement le cas en Syrie.
Les États-Unis et leurs alliés se
portent à la défense d’un monde unipolaire et d’un ordre du monde qui réponde
d’abord et avant tout à leurs intérêts et à leur sécurité. Ils se donnent le droit de déclarer la guerre
à qui ils le veulent bien. C’est ce qu’ils ont fait récemment avec le
Venezuela, pays de 31 millions d’habitants en déclarant qu’il représentait une
menace à la sécurité nationale des États-Unis. Ceci leur donne le feu vert pour
intervenir en tout temps dans ce pays. Il faut comprendre que ce pays dispose
des plus grandes réserves de pétrole au monde.
L’enjeu de la présente confrontation
De
toute évidence, l’enjeu principal qui se retrouve au cœur du présent conflit
porte sur l’ordre mondial et sa gouvernance. Pour le président chinois, cet
ordre mondial est arrivé à
son terme. Il s’agit beaucoup plus d’un désordre mondial que d’un ordre
mondial à l’intérieur duquel chaque personne, chaque peuple, chaque État y
trouvent leur compte. Voici ce qu’écrivait Edmond Smith en introduction
d’un article ayant pour titre « les raisons pour lesquels les
globalistes sont destinés à perdre » :
« Sous la surface de presque tous les événements socio-politiques
et économiques dans le monde, une guerre fait rage, mais le
plus souvent de manière invisible. Cette guerre, pour l’instant, est menée
à la fois dans la fiction et dans la réalité, par le combat
journalistique et par le calme des actes individuels. Elle est définie par
deux côtés qui ne pourraient pas être plus philosophiquement ou spirituellement
séparés. »
Le livre de l’Apocalypse de Saint
Jean n’y va pas avec le dos de cuillère pour qualifier et sanctionner ces
menteurs et manipulateurs qui se croient tout permis.
Voici, sans aucune censure, ces deux extraits.
Mais pour les
lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les
enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l`étang
ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les
meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge.
Oscar Fortin
Le 16 septembre 2016
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