CE QU’IL Y A
DERRIÈRE LE MASQUE
Hier, le 20 septembre, le président Obama s’est
adressé l’Assemblée générale des Nations Unies. Il s’est présenté à la
manière d’un bon père de famille qui a horreur des guerres et qui souhaite tout
ce qu’il y a de mieux pour tous les membres de cette grande famille des
nations. Les États-Unis dont il est le
Président sont devenus le rempart des libertés démocratiques et le garant du
développement et de la prospérité des peuples. Le système capitaliste, bien
qu’imparfait, demeure toujours celui qui répond le mieux aux exigences de
justice et de réduction de la pauvreté dans le monde.
L’intégration
de l’économie mondiale a amélioré la vie de millions d’êtres humains, la part
de l’humanité qui vit dans la pauvreté a été réduite à 10%, le nombre des
démocraties dans le monde a presque doublé ces 25 dernières années et ceux qui
nient la dignité aux autres se voient de plus en plus blâmés. Il termine avec cette conviction qu’il « faut
choisir ce qui fait appel à nos meilleurs instincts ».
Quels sont
les choix de ce Président ?
Sur la scène internationale, il a poursuivi les politiques
interventionnistes de son pays dans le monde. En Syrie, il y a à peine une semaine, il
a donné le feu vert pour attaquer sur un territoire qui n’est pas le sien,
une armée légitime qui combat des terroristes que lui-même, comme chef d’État,
arme et soutient. Ceci s’est produit à quelques jours à peine après avoir signé
un
accord de cessez-le-feu avec la Russie et la Syrie.
En Amérique latine, c’est lui qui provoque par tous les
moyens les gouvernements démocratiques qui ont fait vœu de servir les intérêts
de leur peuple avant celui des États-Unis.
Il a encouragé et soutenu les coups d’État au Honduras, au
Paraguay et tout récemment au Brésil. Il ne cesse de harceler les gouvernements
de Bolivie, de l’Équateur et du Venezuela. Dans ce dernier cas, il demeure
particulièrement actif. Des millions de dollars y sont investis auprès des
dissidents et représentants de l’opposition pour soutenir des actions de
déstabilisation du gouvernement. Des avions-espions survolent son espace aérien
et la quatrième flotte
y a jeté l’ancre tout près de sa frontière, prête à attaquer à tout moment.
Pour que tout se fasse dans les règles, il a déclaré le Venezuela comme étant
une menace à la sécurité nationale des États-Unis. Un
tel décret constitue une véritable déclaration de guerre à un pays
démocratique et de surcroît pacifique.
Il faut préciser le fait que le droit international et les institutions qui en assurent le respect passent au second plan. Ce sont d'abord les intérêts de ceux qu'il représente qui s'imposent avant tout. Il s'autorise ainsi à intervenir dans les pays comme bon lui semble.
Il faut préciser le fait que le droit international et les institutions qui en assurent le respect passent au second plan. Ce sont d'abord les intérêts de ceux qu'il représente qui s'imposent avant tout. Il s'autorise ainsi à intervenir dans les pays comme bon lui semble.
Dans tous ces cas et bien d’autres, comme en Ukraine, en
Irak, en Libye, en Afghanistan etc., il s’agit bel et bien du même Obama qui
s’est présenté hier sous les dehors du bon pasteur, faisant appel à la bonne
volonté de tout le monde pour assurer la démocratie, la paix et le
développement. Par ses choix, s’il faut en croire ce qu’il en dit dans la phrase
plus haut citée, il nous révèle ce que
sont ses meilleurs instincts : interventionnisme, conquête et
domination. De quoi nous laisser songeurs.
Je vous renvoie à quelques articles sur ce personnage qui a
arraché des larmes au pasteur Jackson au moment de son assermentation, en 2009,
et qui suscita de grands espoirs un peu partout à travers le monde.
Aujourd’hui, pour nombre d’entre eux, c’est la grande déception. L’incitateur les avait bien eus, moi y compris.
Oscar Fortin
21 septembre 2016
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