lundi 28 août 2017

LA DICTATURE IMPÉRIALE




Comment peut-on qualifier un gouvernement qui décide du sort des autres peuples en s’y imposant, soit par la force militaire, soit par les sanctions unilatérales, soit par la corruption de certains de ses membres ? Comment peut-on appeler un gouvernement qui défie les lois internationales des Nations Unies et les droits fondamentaux des personnes et des Peuples ? S’il ne s’agit pas là d’une dictature, aussi bien-dire que les dictatures n’existent tout simplement pas.

Maintenant, ceci dit, comment pouvons-nous qualifier de démocratiques les gouvernements qui abdiquent aux intérêts prioritaires de leur peuple pour se soumettre prioritairement aux diktats de la dictature impériale ? 

La réponse à ces deux questions nous conduit directement au monde dans lequel nous vivons : un monde dominé par la puissance impériale dont le siège politique et économique se trouve à Washington. Le Collège des grands électeurs s’assure que la démocratie des votes populaires lui soit subordonnée. Pas question, pour la dictature, de prendre les risques  d’un renversement par votes populaires du régime dictatorial pour un régime du peuple pour le peuple.

Un des principaux problèmes que rencontre cette dictature impériale est que de nombreux peuples prennent conscience de cette domination et décident, par des voies démocratiques, non soumises à un Conseil des grands électeurs, à s’affranchir de l’emprise de ce pouvoir dictatorial impérial. Les pays émergents de l’Amérique latine en sont un bel exemple, dont Cuba fut l’un des premiers à s’affranchir de cette dictature impériale. Dans tous les cas, il y a un prix élevé à payer, car l’empire vit de ces peuples qui mettent à sa disposition leurs territoires et leurs richesses. Que l’Amérique latine soit la Cour arrière de l’Empire est plus qu’une figure de style. Ce fut et c’est toujours pour un certain nombre de ces pays, la Cour arrière de l’empire dictatorial. De nombreux autres pays en Europe, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient sont soumis à cette dictature impériale.

Nous avons en elle le monde unipolaire et le nouvel ordre mondial fait sur mesure pour répondre  à ses attentes et ambitions. À 90%, sinon plus, il a le contrôle de tous les médias qui lui permettent de formater les esprits des personnes et des peuples. Dans le sens biblique du terme, il a la connaissance du bien et du mal,  à savoir qu’il peut créer lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. Il s’approprie, pour ainsi dire, le pouvoir créateur de Dieu. Ceux qui sont avec lui sont les bons et ceux qui sont contre lui sont les mauvais, comme l’exprimait si bien GW. Bush.

Cette usurpation du pouvoir divin, unie à cette autre usurpation du pouvoir des peuples, explique en grande partie le drame que vit notre humanité et la grande majorité des peuples de la terre. Nous découvrons que celui qui se fait l’apôtre et le grand défenseur de la démocratie dans le monde est celui-là même qui en fait une prostituée à son service. C’est le cas de plusieurs démocraties en Amérique latine. Colombie, Argentine, Chili, Brésil, Mexique, Honduras, Guatemala, Panama, Paraguay, entre autres, en font partie. Le dictateur impérial peut y installer les bases militaires qu’il veut bien y installer et faire de leurs gouvernants de fidèles serviteurs.

Par contre, certains peuples ont pris en main leur destin en s’imposant par la voie électorale. Les gouvernements qui en ont émergé ont goûté et goûtent toujours de la  médecine amère dont sait si bien faire usage le dictateur impérial : guerres économiques, désinformation à grande échelle, assassinats de dirigeants et leaders sociaux, corruption à grande échelle des représentants de l’opposition interne. Même les épiscopats sont mis à contribution pour influencer le peuple et en faire un ennemi de ces gouvernements. Le Venezuela est un bel exemple de cette mise en scène comme le fût et l’est toujours la Bolivie.

La dictature impériale qui ne saurait s’appeler démocratie en raison, entre autres, de ce Conseil des grands électeurs qui filtre et décide qui sera Président des États-Unis, ne peut tolérer la dictature du peuple, pouvoir du peuple pour le peuple. Cette démocratie du peuple pour le peuple n’est pas la démocratie qui lui convient. Il la qualifie de dictature comme il le fait avec le gouvernement du peuple pour le peuple. La seule démocratie qui lui convient est celle de la soumission totale à ses volontés.

Dans les jours qui viennent, les pays du BRICS vont se réunir à l’invitation de la Chine en y ajoutant de nouveaux participants. Déjà, nous savons que ce regroupement de pays fait la promotion d’un monde multipolaire fondé sur le respect des nations et des peuples. Une approche qui va entièrement à l’encontre de ce monde unipolaire sous la gouverne d’une dictature impériale.



Oscar Fortin
Le 28 août 2017


1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour M. Fortin

Le père Élias Sahraoui de Syrie est à Montréal et souhaite vous rencontrer.
Vous pouvez le rejoindre au 514 337 4824

Merci

Gabriel
514 634 0371