La question de la confession et de l’absolution collective ou individuelle se pose de nouveau avec les dernières directives de l’archevêque de Québec. Les motifs invoqués laissent quelque peu songeur. Ce serait, selon les propos de l’archevêque, une réponse aux attentes des jeunes qui souhaitent se confesser dans le cadre d’une rencontre interpersonnelle avec le prêtre. Leur recours toujours plus fréquents et nombreux aux psychiatres, psychanalystes et psychologues dénoterait ce besoin qu’ils ont de s’ouvrir sur le mal de l’âme qui les hante. Le retour à la confession et à l’absolution individuelle répondrait d’abord et avant tout à ces préoccupations.
Si tels sont les motifs de la directive de l’archevêque, nous sommes en droit de lui demander en quoi les liturgies de pénitence collective et d’absolution générale rendaient caduc l’exercice de la confession individuelle pour les jeunes ou toute autre personne. À ce que je sache la confession telle que nous l’avons connue dans les années antérieures n’a jamais été abolie ou interdite à qui que ce soit. En second lieu, si l’archevêque trouve important de prendre en considération le besoin des jeunes, pourquoi n’en fait-il pas tout autant pour les autres groupes qui souhaitent vivre leur confession dans le cadre d’une liturgie communautaire de la pénitence ?
Quoi qu’il en soit, il me semble que toute démarche pénitentielle réalisée dans le cadre de la foi devrait porter principalement sur les fondements mêmes de notre conversion qui nous fait passer d’un monde à un autre. Nous pouvons évidemment faire porter notre examen de conscience sur la liste des interdits codifiés dans le droit canon ou la morale chrétienne. C’est ce à quoi nous avons été habitués. Nous pouvons aussi situer notre démarche dans le cadre de notre conversion à la vie de foi. En ce sens, les trois tentations de Jésus au désert fournissent le cadre d’un examen de conscience qui nous ramène au cœur de notre foi. Ce récit des trois tentations nous invite à nous demander jusqu’à quel point nous sommes passés individuellement et collectivement du monde le l’AVOIR, du POUVOIR et du PARAÎTRE à celui du PARTAGE, du SERVICE et du VRAI.
Comment mes choix de vie et ceux de ma communauté de foi sont-ils inspirés par la recherche des biens matériels au détriment des biens spirituels ? Comment ma recherche du pouvoir et celle de mon Église nous conduisent-elles à des compromis qui nous transforment plus en dominateurs serviles qu’en serviteurs libérés ? Enfin, jusqu’à quel point ne sommes-nous pas demeurés davantage préoccupés des apparences et des "qu’en dira-t-on" que des réalités fondamentales de vie, faisant de nous tous des hypocrites et des sépulcres blanchis,?
L’AVOIR , le POUVOIR et le PARAÎTRE deviennent ainsi les trois grandes références qui questionnent la conscience de chaque chrétien et celle de ceux qui assument dans la communauté des responsabilités ecclésiales. Ces trois valeurs auxquelles se réfère Jésus dans les trois tentations au désert appartiennent à ce monde duquel il s’est dissocié : «mon Royaume n’est pas de ce monde ». Elles s’opposent évidemment au monde pour lequel Il s’est livré : la PERSONNE HUMAINE, fils adoptif de Dieu, le SERVICE, porteur de solidarité humaine, l’AUTHENTICITÉ, porteuse de vérité et d’humilité. Tout le contraire de la consommation avant tout, de la domination au dépend de tout, du prestige et des honneurs en dépit de tout.
La confession ne doit-elle pas être l’expression du renouvellement de notre conversion et en ce sens ne doit-elle pas porter avant tout sur les racines profondes qui fondent et orientent notre nouvelle vie à la fois individuelle et collective?
Je pense qu’il faut laisser aux psychologues, sexologues et psychanalystes le soin de scruter le subconscient des personnes et de discuter selon les cas et les cultures les divers problèmes rencontrés dans leurs comportements relationnels de vie. Par contre, il appartient aux pasteurs et prophètes de rappeler les interpellations de la foi et des défis qu’elle incite à relever dans le monde que nous vivons. Ils doivent être également là pour soutenir et encourager toute personne de bonne volonté à poursuivre dans la confiance sa route vers UN MONDE porteur d’espérance.
Oscar Fortin
Si tels sont les motifs de la directive de l’archevêque, nous sommes en droit de lui demander en quoi les liturgies de pénitence collective et d’absolution générale rendaient caduc l’exercice de la confession individuelle pour les jeunes ou toute autre personne. À ce que je sache la confession telle que nous l’avons connue dans les années antérieures n’a jamais été abolie ou interdite à qui que ce soit. En second lieu, si l’archevêque trouve important de prendre en considération le besoin des jeunes, pourquoi n’en fait-il pas tout autant pour les autres groupes qui souhaitent vivre leur confession dans le cadre d’une liturgie communautaire de la pénitence ?
Quoi qu’il en soit, il me semble que toute démarche pénitentielle réalisée dans le cadre de la foi devrait porter principalement sur les fondements mêmes de notre conversion qui nous fait passer d’un monde à un autre. Nous pouvons évidemment faire porter notre examen de conscience sur la liste des interdits codifiés dans le droit canon ou la morale chrétienne. C’est ce à quoi nous avons été habitués. Nous pouvons aussi situer notre démarche dans le cadre de notre conversion à la vie de foi. En ce sens, les trois tentations de Jésus au désert fournissent le cadre d’un examen de conscience qui nous ramène au cœur de notre foi. Ce récit des trois tentations nous invite à nous demander jusqu’à quel point nous sommes passés individuellement et collectivement du monde le l’AVOIR, du POUVOIR et du PARAÎTRE à celui du PARTAGE, du SERVICE et du VRAI.
Comment mes choix de vie et ceux de ma communauté de foi sont-ils inspirés par la recherche des biens matériels au détriment des biens spirituels ? Comment ma recherche du pouvoir et celle de mon Église nous conduisent-elles à des compromis qui nous transforment plus en dominateurs serviles qu’en serviteurs libérés ? Enfin, jusqu’à quel point ne sommes-nous pas demeurés davantage préoccupés des apparences et des "qu’en dira-t-on" que des réalités fondamentales de vie, faisant de nous tous des hypocrites et des sépulcres blanchis,?
L’AVOIR , le POUVOIR et le PARAÎTRE deviennent ainsi les trois grandes références qui questionnent la conscience de chaque chrétien et celle de ceux qui assument dans la communauté des responsabilités ecclésiales. Ces trois valeurs auxquelles se réfère Jésus dans les trois tentations au désert appartiennent à ce monde duquel il s’est dissocié : «mon Royaume n’est pas de ce monde ». Elles s’opposent évidemment au monde pour lequel Il s’est livré : la PERSONNE HUMAINE, fils adoptif de Dieu, le SERVICE, porteur de solidarité humaine, l’AUTHENTICITÉ, porteuse de vérité et d’humilité. Tout le contraire de la consommation avant tout, de la domination au dépend de tout, du prestige et des honneurs en dépit de tout.
La confession ne doit-elle pas être l’expression du renouvellement de notre conversion et en ce sens ne doit-elle pas porter avant tout sur les racines profondes qui fondent et orientent notre nouvelle vie à la fois individuelle et collective?
Je pense qu’il faut laisser aux psychologues, sexologues et psychanalystes le soin de scruter le subconscient des personnes et de discuter selon les cas et les cultures les divers problèmes rencontrés dans leurs comportements relationnels de vie. Par contre, il appartient aux pasteurs et prophètes de rappeler les interpellations de la foi et des défis qu’elle incite à relever dans le monde que nous vivons. Ils doivent être également là pour soutenir et encourager toute personne de bonne volonté à poursuivre dans la confiance sa route vers UN MONDE porteur d’espérance.
Oscar Fortin
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