Un comité, soit disant indépendant, formé principalement d’avocats, recommande une hausse importante du salaire des juges pour s’assurer, entre autres, de leur intégrité et de leur indépendance. Il semble qu’autrement, il ne soit pas possible de compter sur leur professionnalisme, tellement les pressions sont grandes de la part de ceux et celles qui ont le pouvoir de l’argent pour acheter leur conscience.
Voilà où nous en sommes dans nos raisonnements pour assurer l’intégrité morale et professionnelle de nos citoyens. Tout a un prix. Si c’est vrai pour nos juges, l’élite de la société, ce l’est sûrement pour tous les autres groupes de la société. Combien faudrait-il donner aux pauvres pour qu’ils ne fraudent pas les divers programmes gouvernementaux et acceptent les emplois disponibles ? Combien faudrait-il donner à l’ouvrier pour qu’il donne toujours son plein rendement au travail, aux fonctionnaires pour qu’ils respectent les biens mis à sa disposition et ne se laissent pas entraîner sur la voie du favoritisme ? Combien nos députés devraient-ils avoir pour retrouver leur indépendance et s’occuper exclusivement des intérêts de leurs commettants ? Que dire du prix de nos ministres pour qu’ils deviennent indépendants des lobbies puissants qui viennent leur arracher des avantages et des privilèges par millions de dollars ? Que dire enfin du prix à consentir à ces entrepreneurs et représentants de grandes entreprises pour qu’ils soient intègres et indépendants des mauvaises influences ? Et je passe sous silence le prix à donner à nos médecins pour les libérer du pouvoir des compagnies pharmaceutiques et des offres toujours plus alléchantes venant d’ailleurs. Il y a là quelque chose qui ne va pas.
La valeur morale et l’intégrité professionnelle des personnes doivent trouver leurs racines dans autres choses que le salaire ou l’argent. Bien que l’argent puisse corrompe bien du monde, bien du monde résiste à cette corruption sur la base de leurs convictions profondes. Nous trouvons ces derniers, plus nombreux que nous le pensons, à tous les niveaux de la société et dans tous les milieux, y compris chez les juges que nous avons. Une société ne peut se donner l’illusion que l’argent puisse assurer l’indépendance et l’intégrité professionnelle des personnes qu’elle met à son service. Il y aura toujours quelqu’un quelque part qui fera monter les enchères. Ce sera alors le pouvoir de corruption à la portée de ceux-là seuls qui ont beaucoup, beaucoup d’argent et y succomberont toujours les candidats qui veulent être protégés par de hauts salaires.
Le ministre de la justice a l’occasion de mettre un terme à ce type de raisonnement et à la perception que seul l’argent peut faire la différence entre l’intégrité et la corruption. S’il importe que le choix des juges se fasse sur la base de leurs compétences professionnelles, il est tout aussi important qu’il se réalise également sur la base de leur intégrité morale et de leur attachement aux grandes valeurs qui fondent notre société. Le ministre n’a pas à se préoccuper de l’offre, la liste de bons candidats prêts à accepter la charge de juge sera toujours assez longue pour permettre de répondre à la demande. Les autres, aussi bien, qu’ils s’éliminent eux-mêmes. La société ne s’en portera que mieux.
Oscar Fortin
Voilà où nous en sommes dans nos raisonnements pour assurer l’intégrité morale et professionnelle de nos citoyens. Tout a un prix. Si c’est vrai pour nos juges, l’élite de la société, ce l’est sûrement pour tous les autres groupes de la société. Combien faudrait-il donner aux pauvres pour qu’ils ne fraudent pas les divers programmes gouvernementaux et acceptent les emplois disponibles ? Combien faudrait-il donner à l’ouvrier pour qu’il donne toujours son plein rendement au travail, aux fonctionnaires pour qu’ils respectent les biens mis à sa disposition et ne se laissent pas entraîner sur la voie du favoritisme ? Combien nos députés devraient-ils avoir pour retrouver leur indépendance et s’occuper exclusivement des intérêts de leurs commettants ? Que dire du prix de nos ministres pour qu’ils deviennent indépendants des lobbies puissants qui viennent leur arracher des avantages et des privilèges par millions de dollars ? Que dire enfin du prix à consentir à ces entrepreneurs et représentants de grandes entreprises pour qu’ils soient intègres et indépendants des mauvaises influences ? Et je passe sous silence le prix à donner à nos médecins pour les libérer du pouvoir des compagnies pharmaceutiques et des offres toujours plus alléchantes venant d’ailleurs. Il y a là quelque chose qui ne va pas.
La valeur morale et l’intégrité professionnelle des personnes doivent trouver leurs racines dans autres choses que le salaire ou l’argent. Bien que l’argent puisse corrompe bien du monde, bien du monde résiste à cette corruption sur la base de leurs convictions profondes. Nous trouvons ces derniers, plus nombreux que nous le pensons, à tous les niveaux de la société et dans tous les milieux, y compris chez les juges que nous avons. Une société ne peut se donner l’illusion que l’argent puisse assurer l’indépendance et l’intégrité professionnelle des personnes qu’elle met à son service. Il y aura toujours quelqu’un quelque part qui fera monter les enchères. Ce sera alors le pouvoir de corruption à la portée de ceux-là seuls qui ont beaucoup, beaucoup d’argent et y succomberont toujours les candidats qui veulent être protégés par de hauts salaires.
Le ministre de la justice a l’occasion de mettre un terme à ce type de raisonnement et à la perception que seul l’argent peut faire la différence entre l’intégrité et la corruption. S’il importe que le choix des juges se fasse sur la base de leurs compétences professionnelles, il est tout aussi important qu’il se réalise également sur la base de leur intégrité morale et de leur attachement aux grandes valeurs qui fondent notre société. Le ministre n’a pas à se préoccuper de l’offre, la liste de bons candidats prêts à accepter la charge de juge sera toujours assez longue pour permettre de répondre à la demande. Les autres, aussi bien, qu’ils s’éliminent eux-mêmes. La société ne s’en portera que mieux.
Oscar Fortin
Aucun commentaire:
Publier un commentaire