BENOÎT XVI : SUCCESSEUR DE PIERRE
Benoît XVI succède d’abord et avant tout non pas à Jean-Paul II mais à Pierre, celui à qui Jésus a confié le mandat d’être le bon pasteur de son Église. Mais ce Pierre qui est-il vraiment ?
Il est évidemment celui qui, le premier, a su reconnaître en Jésus le Fils de Dieu. (Mt.16, v.16) « Heureux es-tu Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est au Cieux. » (Mt. 16, v. 17) Cette profession de foi, relevant totalement du Père, lui vaut cette consécration qui en fera la pierre d’angle sur laquelle Jésus bâtira son Église et contre laquelle la Puissance de la mort n’aura pas de force. (Mt. 16, v 18-19)
Il est également celui qui s’est mis au service de Satan en voulant empêcher Jésus d’aller à Jérusalem pour y souffrir de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes. Cette attitude, en soi louable, lui a toutefois valu les réprimandes acerbes de la part de Jésus. Cette scène, très peu commentée, mérite, me semble-t-il, d’être rappelée en son entier. Elle rappelle que rien n’est acquis de façon définitive.
« À partir de ce moment, Jésus Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et, le troisième jour , ressusciter. Pierre le tirant à part, se mit à le réprimander, en disant : « Dieu t’en préserve, Seigneur ! Non, cela ne t’arrivera pas. » Mais lui se retournant, dit à Pierre : « Retire-toi ! Derrière moi Satan ! Tu es pour moi occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » (Mt. 16, 21-23)
De toute évidence, personne n’échappe aux tentations de ce monde et à l’action de Satan, même pas Pierre qui vient pourtant d’être consacré pierre d’angle de l’Église.
Il est aussi celui qui a trahi Jésus après lui avoir juré que « même si tous tombent à cause de toi, moi je ne tomberai jamais…même s’il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas. » (Mt. 26, vv33-35) Pourtant, le coq n’avait pas chanté encore trois fois que déjà il avait trahi son maître à trois reprises.
Il est enfin celui dont la parole seule n’est plus suffisante pour convaincre Jésus de son amour. Il doit s’en remettre entièrement à ce dernier : « Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais bien que je t’aime. » (Jean, 21, v.17)
Ces mises en scène des diverses attitudes de Pierre rappellent que le mandat de ce dernier et de ceux qui lui succèderont repose avant tout sur l’accueil de la Volonté du Père, sur l’affranchissement des pouvoirs de ce monde et enfin sur l’humilité et l’indulgence. À l’exemple de Pierre, tous doivent se rappeler qu’ils ne succèdent pas à Jésus, toujours présent et Tête vivante de son Église. Il est toujours là avec son Esprit pour veiller au grain et à sa croissance. Il sait l’amour que chacun lui porte.
Oscar Fortin
Benoît XVI succède d’abord et avant tout non pas à Jean-Paul II mais à Pierre, celui à qui Jésus a confié le mandat d’être le bon pasteur de son Église. Mais ce Pierre qui est-il vraiment ?
Il est évidemment celui qui, le premier, a su reconnaître en Jésus le Fils de Dieu. (Mt.16, v.16) « Heureux es-tu Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est au Cieux. » (Mt. 16, v. 17) Cette profession de foi, relevant totalement du Père, lui vaut cette consécration qui en fera la pierre d’angle sur laquelle Jésus bâtira son Église et contre laquelle la Puissance de la mort n’aura pas de force. (Mt. 16, v 18-19)
Il est également celui qui s’est mis au service de Satan en voulant empêcher Jésus d’aller à Jérusalem pour y souffrir de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes. Cette attitude, en soi louable, lui a toutefois valu les réprimandes acerbes de la part de Jésus. Cette scène, très peu commentée, mérite, me semble-t-il, d’être rappelée en son entier. Elle rappelle que rien n’est acquis de façon définitive.
« À partir de ce moment, Jésus Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et, le troisième jour , ressusciter. Pierre le tirant à part, se mit à le réprimander, en disant : « Dieu t’en préserve, Seigneur ! Non, cela ne t’arrivera pas. » Mais lui se retournant, dit à Pierre : « Retire-toi ! Derrière moi Satan ! Tu es pour moi occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » (Mt. 16, 21-23)
De toute évidence, personne n’échappe aux tentations de ce monde et à l’action de Satan, même pas Pierre qui vient pourtant d’être consacré pierre d’angle de l’Église.
Il est aussi celui qui a trahi Jésus après lui avoir juré que « même si tous tombent à cause de toi, moi je ne tomberai jamais…même s’il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas. » (Mt. 26, vv33-35) Pourtant, le coq n’avait pas chanté encore trois fois que déjà il avait trahi son maître à trois reprises.
Il est enfin celui dont la parole seule n’est plus suffisante pour convaincre Jésus de son amour. Il doit s’en remettre entièrement à ce dernier : « Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais bien que je t’aime. » (Jean, 21, v.17)
Ces mises en scène des diverses attitudes de Pierre rappellent que le mandat de ce dernier et de ceux qui lui succèderont repose avant tout sur l’accueil de la Volonté du Père, sur l’affranchissement des pouvoirs de ce monde et enfin sur l’humilité et l’indulgence. À l’exemple de Pierre, tous doivent se rappeler qu’ils ne succèdent pas à Jésus, toujours présent et Tête vivante de son Église. Il est toujours là avec son Esprit pour veiller au grain et à sa croissance. Il sait l’amour que chacun lui porte.
Oscar Fortin