mardi 31 mars 2020

TRUMP VEUT LA REDDITION DU VENEZUELA



Elliott Abrams et Mike Pompeo


Les États-Unis, depuis plus de 22 ans, s’acharnent à récupérer les pouvoirs de l’État vénézuélien, dirigé par un gouvernement de format démocratique, socialiste, humaniste, chrétien et anti-impérialiste. En 1998, l’élection d’Hugo Chavez, comme Président du Venezuela, ouvre la voie à une révolution qui marquera le pas sur des priorités qui ne seront pas au goût de Washington qui se considère toujours le maître du Venezuela. Il avait, sous contrôle, les dirigeants politiques et mains mises sur la gestion des principales richesses du pays. Avec l’arrivée de Chavez et de la Révolution bolivarienne, également appelée « socialisme du XXIe siècle » prenait fin la lune de miel de Washington. Le Venezuela passait des mains de l’Empire aux mains du peuple et du gouvernement qu’il venait de se donner. Souveraineté et indépendance reprenaient vie.

Il faut rappeler que le Venezuela dispose de réserves de pétroles, considérées comme les plus importantes au monde, ainsi que des mines d’or et de diamants très importantes. De quoi susciter un intérêt bien particulier pour vouloir en être les premiers bénéficiaires. Mais voilà que le nouveau gouvernement n’est plus un vassal des autorités de Washington, mais un serviteur des intérêts prioritaires du peuple. La nouvelle Constitution du Venezuela a été discutée et écrite par le peuple et adoptée par ce dernier dans le cadre d’un référendum national.  C’est toujours cette même constitution qui règle les relations des pouvoirs établis, dont celui du peuple qui peut intervenir par diverses formes à l’intérieur des pouvoirs publics. La démocratie participatives’exprime à travers des référendums constitutionnels, pouvant destituer un Président ou toute autre autorité qui n’agit pas en conformité avec les devoirs de sa charge.

Tout au long de ces 22 années, de nombreuses interventions ont été faites de la part de Washington pour mettre un terme à un tel régime, sur lequel, évidemment, il n’avait aucun pouvoir. Sans relever toutes ces interventions, je me dois de signaler le coup d’État du 11 avril 2002, qui aurait atteint ses objectifs si ce n’eut été du soulèvement du peuple et de l’armée qui se sont portés à la défense de Chavez et de leur révolution. Il n’est pas superflu de relever le fait que Washington pouvait compter sur le support des autorités ecclésiales vénézuéliennes et, du fait même, sur les autorités du Vatican. Cette alliance s’est maintenue jusqu’à nos jours.

Tout au long de ces années, cet acharnement de Washington et de ses alliés n’a pas cessé, en dépit du fait, qu’à chaque fois, le peuple et le gouvernement, soutenu par l’armée, en sortait vainqueur. Ces interventions affectèrent beaucoup l’économie du pays à laquelle s’ajoutèrent des sanctions de toute nature pour appauvrir ce peuple et l’amener à se révolter contre son gouvernement. Une approche, développée à l’encontre de Cuba, au début des années 1960. À cette époque, le président Eisenhower avait envoyé un de ses hauts fonctionnaires pour aller prendre le « pou » de la population face à Fidel et sa révolution.

« Le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires interaméricaines affirma que “la majorité des Cubains soutenait Castro” et qu’il “n’existait pas une opposition politique effective”, en ajoutant que “le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement.”

On comprend qu’avec toutes ces mesures le peuple en prend pour son rhume et les médias de l’empire y trouvent matière pour dénoncer une révolution qui n’apporte que misère et souffrance au peuple. Ils sont bien avisés d’en rendre les dirigeants responsables, tout en amplifiant le plus possible cette misère et cette souffrance.  Il est surtout interdit de parler des conquêtes sociales de cette révolution dans les secteurs de la santé, de l’éducation, où tout est gratuit, de l’habitation (près de 3 millions de logements ont été mis à la disposition des classes défavorisées). De cela, on ne vous parlera pas.

En ce 31 mars 2020, le secrétaire d’État Mike Pompeo, ex-directeur général de la CIA, ainsi que le Représentant spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams, qui fut un acteur important dans la lutte contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua, dans les années 1980.  Ces deux personnages, présentent au gouvernement du Venezuela, au nom du Président Trump, une proposition qu’ils appellent de transition pacifique. Le président Maduro démissionne, l’opposition qui est majoritaire à l’Assemblée législative voit à former un nouveau gouvernement où certains membres du gouvernement actuel pourraient participer. En d’autres termes, il s’agit d’une proposition de reddition, pilotée directement de la Maison-Blanche.  En échange, le bon samaritain qu’est Washington supprimerait toutes les sanctions et donnerait l’autorisation au fond monétaire internationale de prêter de l’argent à ce nouveau gouvernement de coalition entièrement soumis aux intérêts de Washington.

“Le secrétaire d'État Mike Pompeo a annoncé la mise en place d'un ‘cadre de transition démocratique’ pour le Venezuela qui, selon un document vu par Reuters, offre une ‘voie de sortie séquentielle’ suppressions des sanctions américaines sévères si Maduro et ses alliés coopèrent.”

“Abrams a déclaré que si le cadre était adopté, il y aurait la possibilité d'une aide au Venezuela du Fonds monétaire international et l'administration demanderait également au Congrès des États-Unis d'approuver l'aide.”


La réponse ne s’est pas fait attendre. 




“Le ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a assuré mardi que la souveraineté du Venezuela n'est pas en cours de négociation, rejetant une proposition des États-Unis pour une transition politique dans le pays sud-américain.

‘Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, quand ils veulent, comme ils veulent, mais les décisions au Venezuela sont prises au Venezuela, avec ses institutions et sa constitution. Nous ne sommes pas sous la supervision des États-Unis’.

Ce qu’ils n’ont pu obtenir à travers les multiples tentatives de coups d’État et les multiples manœuvres pour déstabiliser le gouvernement et y semer la violence et l’anarchie, ils ne pourront pas l’obtenir ni avec les sanctions, les mensonges, la pression, générée par la lutte contre la pandémie Cvir-19 , le peuple vénézuélien et son gouvernement ne céderont pas. 

‘Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a rapporté mardi que le ministère public du pays avait délivré une sommation officielle au député d'opposition Juan Guaidó de comparaître devant le tribunal ce jeudi à 9 h (heure locale)

‘L'objectif est de le faire comparaître devant le procureur chargé du dossier de la tentative de coup d'État et de l'assassinat, impliqué par les accusations portées ces derniers jours par Clíver Alcalá Cordones.’

Conclusion

Il est important que nous ayons l’œil ouvert sur l’information et la désinformation qui peut nous venir en relation avec le Venezuela. La machine à la désinformation fonctionne à plein régime, surtout en cette période où la pandémie que nous vivons tous et toutes nous occupe à plein. Il est bon de jeter un coup d’œil sur les médias porteurs de nouvelles sur le Venezuela. Il y a ceux qui se nourrissent de l’empire et ceux qui se nourrissent, autant faire se peut, de la vérité des faits.

Un fait non négligeable est la déclaration commune du Secrétaire général des Nations Unies et du Pape François qui demandent la cessation immédiate de toute guerre et la suspension des sanctions qui pénalisent les peuples. La Haute commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, s’est également prononcée pour que le blocus contre Cuba et les sanctions contre le Venezuela soient levés.

Oscar Fortin
31 mars 2020

vendredi 27 mars 2020

TRUMP PLUS QUE JAMAIS LA TÊTE DE MADURO





LE VENEZUELA AU PLUS VITE

DONALD TRUMP, conscient que toute la place médiatique est occupée par le Covid-19, y voit l’opportunité, tout indiquée, pour réaliser une intervention au Venezuela et en finir avec le régime que le peuple vénézuélien s’est donné. Sa cote de popularité pour les présidentielles de novembre prochain est plutôt bas et une victoire sur la conquête du Venezuela en ferait un héros pour tous ceux et celles qui rêvent d’une reprise du Venezuela, avec son pétrole, son or et ses diamants,  au service de l’Empire.


Au tout début de la présente semaine, le gouvernement vénézuélien a mis à jour l’existence, en Colombie d’un camp de formation pour paramilitaires en vue d’une invasion au Venezuela dans le but d’assassiner le Président et les principaux responsables du gouvernement et du parti révolutionnaire bolivarien. « Une camionnette a été saisie le 23 mars 2020, sur la route de Santa Marta, d’une cargaison d’armes d’une valeur de 500.000 dollars, destinée à entrer illégalement au Venezuela par l’État de Zulia afin d’y commettre des actions terroristes, et selon les aveux du leader de l’opération, d’éliminer le président éluNicolas Maduro. »

Hier, le 26 mars, Trump et ses acolytes sont passés à l’action médiatique de manière à diaboliser le plus possible Nicolas Maduro ainsi que le gouvernement socialiste qu’il préside. De quoi nous rappeler ce qui s’est passé pour le déclenchement de la guerre en Irak,

Le ministre américain de la Justice, William Barr, a annoncé l’inculpation du président vénézuélien lors d’une conférence de presse à laquelle participaient le chef de la Drug Enforcement Administration (DEA) et les principaux procureurs fédéraux de New York et Miami » De quoi donner au mensonge tout le semblant de la vérité.


Comment ne pas se souvenir d’un Colin Powell, avec sa petite fiole d’armement chimique, accusant Saddam Hussein de disposer de telles armes de destruction massive. Il y a eu une guerre qui a mis fin à la vie de plus d’un million de personnes et cela sans qu’on y ’on n’en serait pas trop surpris, mais qu’on le dise du Venezuela, au moment même où l’on essaie de mettre la main sur le pays, depuis plus de 20 ans, a de quoi nous laisser songeurs sur les dessous de cette mise en scène. 

Ils en ont pris du temps, Trump et ses acolytes, pour découvrir une si grosse organisation. Depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez et de la Révolution bolivarienne, ils n’ont cessé de harceler cette révolution et ses dirigeants par tous les moyens possibles. Aujourd’hui, alors que le monde, incluant les Etats-Unis, est en lutte contre  le coronavirus pour sauver des vies, Donald Trump sort de son chapeau de magicien le Cartel de Los Sols, lui donnant un prétexte, en toute bonne conscience, pour envahir le Venezuela et y semer  la mort de centaines de milliers de personnes.

Ces vérités mensongères risquent de nous décevoir, comme ce fut le cas en Irak, avec les armes de destruction massive qu’on attribuait à Saddam Hussein et comme ce sera également le cas avec le Venezuela, si jamais Trump passe à l’action. Il y  a toutefois une différence entre l’Irak et le Venezuela : ce dernier est hautement préparé pour contrer une telle aventure de Washington et ses acolytes. La majorité des peuples du monde incluant la Chine et la Russie appuient le gouvernement légitime de Nicolas Maduro qui peut compter sur un peuple, conscient et préparé à cette confrontation.Sa chute et celle de ses acolytes risquent d'être plutôt cruelles.

Pourquoi avoir attendu si longtemps pour parler de ce problème alors qu’il eut été pertinent d’en faire un débat au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, question de permettre aux différents intéressés de s’expliquer?

Si la problématique de la drogue préoccupe à ce point Donald Trump et ses acolytes, ils auraient déjà fait le grand ménage en Colombie où ils disposent de neuf bases militaires, des soldats en nombre suffisant qui agissent en toute impunité et qui ont tout loisir pour mettre une terme cette épidémie de la drogue. En dépit de leur présence et des efforts qui y sont mis la drogue continue de sortir du pays comme si de rien n’était. L’ex-président Uribe, associé à ces cartels de drogue vit en toute tranquillité et immunité en Colombie. Il est un des conseillers non officiels du président actuel, Ivan Duque. Ce dernier est très proche de la Maison-Blanche et ses principales missions portent sur le renversement du régime socialiste du Venezuela


OSCAR FORTIN

27 mars 2020    

jeudi 26 mars 2020

Le rôle du Pape et de l’État du Vatican


Dans la lutte contre coronavirus



Face aux sanctions criminelles imposées à divers pays

Qu’on soit croyant ou pas, le Pape et l’État du Vatican ont un pouvoir moral important dans les diverses régions du monde. Certains pays en ont compris la réalité et ont su tout faire pour s’en faire des alliés. Dans des articles antérieurs, j’ai eu l’occasion d’en parler amplement. 


Dans le cas présent, il s’agit d’une guerre mondiale contre un virus « assassin » qui  se transmet rapidement et sans aucune discrimination à travers l’ensemble des pays du monde. Il n’y a pas un pays qui peut se considérer immunisé contre ce virus. Peuples et gouvernements prennent toutes les dispositions, recommandées par les scientifiques qui en ont fait l’analyse, pour se protéger contre ce dernier. Les personnes sont mises en isolement et les gouvernements déploient tous les moyens possibles pour assurer à leurs peuples tous les services médicaux nécessaires ainsi que les médicaments appropriés pour combattre ce virus. C’est dire l’importance de toutes les ressources financières et humaines  nécessaires pour mener à terme ce combat. 

Dans l’état présent de la géopolitique mondiale, il y a des peuples, des pays qui sont victimes de sanctions, imposées par certaines puissances, qui ont des effets directs sur l’économie et la capacité des populations d’accéder  à une alimentation nécessaire ainsi qu’à des médicaments qui s’avèrent, dans l’état actuel, essentiel.  C’est dans ce contexte que le Secrétaire des Nations Unies ainsi que la haute commissaire pour les droits humains demandent aux États qui ont imposé des sanctions à d’autres États d’y mettre fin et de revenir au respect du droit international.



C’est dans ce contexte que se pose la question : qu’attendent le Pape et le Vatican pour se joindre, avec force et sans ambiguïté, aux déclarations des N.U.  sur  le respect du droit international et l’arrêt des sanctions contre peuples et gouvernements. Que Cuba, Venezuela, l’Iran et bien d’autres pays soient victimes de ces sanctions, qui remontent, pour certains, à plusieurs années, est totalement inacceptable. En plus d’être un délit criminel au droit international, elles sont autant de « virus »qui affectent l’économie des pays et le bien-être des personnes. 


Pour des Sociétés et des États qui se font les grands protecteurs des libertés des personnes et des peuples, consentir, sans mot dire, à ces interventions criminelles, c’est en devenir des complices.  Les pays du groupe de Lima dont le Canada, les pays de l’Union européenne, entre autres, sont de ceux qui se gardent bien de dénoncer ces sanctions.  À ce jour,  c’est également le cas du Pape et du Vatican qui n’ont élevé la voix pour dénoncer les sanctions imposées au Venezuela et à Cuba, entre autres. À ce que je sache, les nombreuses sanctions imposées au Venezuela, ces deux dernières années, n’ont fait l’objet d’aucune condamnation du Pape, du Vatican, de l’épiscopat vénézuélien, même en cette période de lutte contre le coronavirus.  UN SILENCE DIFFICILEMENT EXPLICABLE. Ce sont des condamnations à faire en privé, mais à voix haute face aux peuples du monde.

Oscar Fortin

26 mars 2020

vendredi 20 mars 2020

Motif principal de toutes les mesures prises


Pour contrer  le Covic-19



Sauver des vies humaines à tout prix ?


Je suis une de ces personnes à risque, comme on dit, qui est en voie de compléter ses 80 ans. À ce titre je me permets un certain nombre de commentaires sur les mesures prises par nos gouvernements pour contrer la diffusion du virus Covid-19 ainsi que sur leurs motifs véritables.

Je me réjouis de l’intérêt particulier que nos gouvernements portent à la vie de chaque personne, à l’échelle de la planète. Tous ont réagi avec tristesse aux milliers de morts en Chine, puis en Italie et dans le reste du monde pour un total, à ce jour, de 10 038 morts. Il s’agit d’un virus qui voyage d’un Océan à l’autre et qui agit sans aucune discrimination de race, de couleur, de nationalité, de statut social et économique. D’où la nécessité d’y mettre un terme dans les meilleurs délais. Les motifs du respect à la viepour tous et toutes sont le motif invoqué pour les mesures exceptionnelles que prennent les gouvernements et les différentes institutions internationales pour y mettre fin : fermetures des frontières, mise en quarantaine des personnes les plus vulnérables (70 ans et plus), interdiction des regroupements de personnes de nature à favoriser la circulation du virus et bien d’autres mesures à caractère politique, économique et social. 

On ne peut dissimuler le fait que le comportement de ce virus ainsi que les mesures prises pour en contrôler la circulation ont des effets dévastateurs sur les commerces, les vols aériens, les bourses et la circulation des personnes. Des centaines de milliards de dollars sont mis en place pour venir en aide aux entreprises et aux personnes transformées en sans-emploi. Tout cela pour sauver des vies humaines auxquelles nos gouvernements et les diverses Institutions internationales donnent la priorité numéro 1 de leurs raisons d’être. Le bilanmondial au 20 mars 2002 est le suivant :

Cas confirmés : 246 675        
Morts : 10 038         
Rétablis. 86 035               
CANADA   
873 cas au Canada                                         
121 au Québec                                         
12 morts au pays            

Cet attachement à la vie et cette détermination à tout faire pour la protéger sont à l’honneur de tous les gouvernements qui ne sont pas sélectifs dans cette lutte. La présente situation met en évidence que les principaux acteurs qui procèdent à la mise en place de toutes ces mesures c’est, effectivement, d’en finir avec ce virus qui désorganise l’ordre du monde dans lequel nous vivons. Tant mieux si nous sauvons des vies, mais le plus important c’est que ce virus n’ait plus aucune prise sur les humains. S’il faut mettre tous les humains en quarantaine, nous le ferons, nous disent nos dirigeants.

L’insistance qui est mise sur la protection de la vie humaine comme motif principal ne cadre pas avec la complicité de ces mêmes gouvernements qui soutiennent des mesures illégales et criminelles comme celles des sanctions imposées à d’autres peuples. 

En 2019, le peuple vénézuélien a été soumis à des sanctionsimposées par le gouvernement des États-Unis et ses alliés de l’Union européenne, du groupe Limaauquel le Canada fait partie. Ces sanctions auraient été la cause de plus de 40 000 morts,en cette dernière année. 


Devant ces 40 000 morts, adultes et enfants, victimes de ces sanctionsque nous pourrions appeler virus impérialqu’ont-ils dit nos gouvernements ? Le 2 février dernier, Justin Trudeau, premier ministre du Canada, recevait ce groupe de Lima. Avec toute l’hypocrisie dont une personne peut être capable, il fit du gouvernement de Nicolas Maduro le responsable des conditions inhumaines auxquelles le peuple est soumis. Il sait des sanctions imposées par Washington au peuple vénézuélien et de leurs effets dévastateurs sur la population. En dépit de tout cela, il fait du gouvernement vénézuélien le responsable de tous ces malheurs. Voici ce qu’il en dit : 

« Le Groupe de Lima a assuré que “les souffrances humaines au Venezuela ont atteint un niveau intolérable” et a appelé à “des élections présidentielles libres, justes et crédibles.

Voilà le niveau moral de celui qui dirige notre pays. 

Après trois mois du Corid-19, nous en sommes à 10 038 mortsau niveau de la planète qui compte plus de 7 milliards de personnes. Ces morts sont évidemment de trop et toutes les mesures doivent être prises, y incluant la mise en quarantaine des personnes de 70 et plus. Il faut ajouter à cela le rôle exceptionnel des médias qui assurent une couverture pro active de toutes les mesures prises. Il n’y a pas de doute, qu’au-delà des bonnes intentions pour sauver des vies humaines, il y ait des motifs autres qui font que, dans le cas de ce virus, qu’il faille tout faire pour en limiter la diffusion et autant faire se peut en limiter les mortalités.

Dans le cas du virus que sont les sanctionsimpériales, nous en connaissons l’origine et ses auteurs. Nous en connaissons également les effets néfastessur la vie de milliers de personnes. De plus, ils sont contraires au droit internationalqui exige le respect des peuples et des nations. Toute intervention de cette nature se moque du droit international et transforme les sanctions en virus qui contamine et tue des milliers de personnes. Ne pas dénoncer ou réagir à de telles intervenions nous transforment en complices de celles-ci ainsi que des crimes qui en résultent.

On pourrait critiquer l’indifférence de nos gouvernements et médias devant ces guerres toutes récentes qui ont fait des millions de morts : en Irak, avec plus d’un million de morts, en Libye, en Syrie, etc.. Je vous laisse avec cet excellent article qui nous en dit plus sur ces conflits armés. 


Dans le cas de ces guerres aux milliers de morts, nos gouvernements se font silencieux tout comme le font nos médias. Ils ont toutefois l’audace de reporter sur les gouvernements en place les crimes commis auprès de ces peuples. On ne dit rien du virus impérialqui balaie tout sur son passage pour s’emparer des États et des richesses qui s’y trouvent. Dans ce cas, qu’est-ce qui est le plus important : la vie des personnes? le respect du droit international ?ou encore la conquête de l’empire sur les peuples, les gouvernements et leurs richesses ? Tout semble nous indiquer que la complicité avec l’Empire continue à s’imposer à nos gouvernants et à nos médias. 

On ne peut à la fois donner un caractère sacré à la vie et en même temps se faire complice de sanctions qui privent des peuples de leurs nécessités essentielles, provoquant ainsi des milliers de morts. C’est pourtant le cas du Canada, des États-Unis et de tous ceux et celles qui lui sont soumis, soutenant ses aventures de conquête et de domination en Amérique latine, au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde.

L’humanité compte pour près de 7 milliards de personnes. La Chine, à elle seule compte 1,5 milliard d’habitants. Ce n’est pas une mauvaise chose de mettre les faits en perspective. Nous pourrions en faire tout autant avec ceux qui disposent de la richesse du monde et de ceux qui se nourrissent de ce qui tombe de la table des grands et des puissants. 

Derrière la grande humanité qui se dégage de ceux et celles  qui nous dirigent peut se cacher des manipulateurs, des hypocrites à double visage etc. Il suffit qu’il n’y en ait que quelques uns pour détruire l’image de tous ceux et celles qui agissent sans arrière pensée et avec la meilleure foi du monde. À tous ces derniers mon meilleur respect et toute mon admiration.

Oscar fortin

le 20 mars 2020

jeudi 5 mars 2020

LES DEUX VIRUS QUI TUENT LE PLUS



Coronavirus  et Empirvirus 





L’apparition de Coronavirusen Chine et un peu partout dans le monde a créé un climat de peur et de grande incertitude.  Les milliers de morts qui en résultent ainsi que les efforts déployés pour en identifier  la source pour mieux en contrôler les effets dévastateurs nous indiquent toute l’importance que nous accordons à la vie humaine. En peu de temps, ce coronavirusaurait faitdes centaines et milliers de morts. La planète entière est aux aguets et tous les moyens sont déployés pour y mettre un terme. Comment ne pas tout faire pour sauver des vies et vaincre, une fois pour toutes, un virus aussi menaçant pour l’Humanité? On ne peut que se réjouir des efforts déployés par les gouvernements et les organisations internationales pour y mettre un terme. 

Cet élan d’humanité qui se manifeste de toute part devrait également s’imposer avec autant d’intensité face à cet autre virus dont on parle peu, même si ses victimes se comptent par centaines de milliers  un peu partout à travers le monde. Ce virus nous pouvons le baptiser l’Empirevirus.  Nous en connaissons l’origine et la structure génétiques. Ses racines se nourrissent d’un pouvoir absoluqui ne trouve sa subsistance que dans la conquête et la domination des peuples. Il agit sous de multiples formesde manière à ce que son pouvoir soit respecté et que les récalcitrants  soient aussitôt victimes de ce virus qui tue et détruit les bases de tout système, non compatible avec l’Empirevirus. 

Ses principaux microbes qui lui permettent de contaminer et tuer ces récalcitrants  portent divers noms : sanctions économiquesblocus sur les achats et ventesde produits essentiels, tels les aliments, les médicaments, les pièces industrielles de maintenance, etc., tout en se faisant appeler l’apôtre de la grande liberté de commerce.  Il est toutefois le seul à pouvoir disposer de cette liberté, par ses microbes,répandus un peu partout,  il en contrôle les avenants et aboutissants selon ses propres intérêts. Il dispose également de ces « guerres économiques », véritables épidémies qui font trembler des peuples et mettent en quarantaines les gouvernements. 

Sont nombreux  les peuples et pays qui sont directement ou indirectement victimes de ce virus impérial. Nous connaissons depuis  près de 60 ans la présence de l’Empirevirus  dont sont victime le peuple et le gouvernement de Cuba. Chaque année, devant les membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, il est fait mention  des effets dévastateurs de ce virus qui tue et rend les peuples démunis devant les défis à relever. Les médicaments, pour ce genre de virus ,ne sont pas toujours au rendez-vous. 

Plus récemment, nous assistons à des attaques virulentes de cet Empirvirusqui s’est introduit au Venezuela et dont les ravages vont en s’accroissant. Dans une déclarationdu ministre de communication du Venezuela, Jorge Rodriguez, nous apprenons que lessanctions portées par ce virus avaient causé des préjudices pour plus de 116 mil millions de dollars. Pour un peuple qui cherche à se sortir du sous-développement et à reprendre en mains son propre destin, cette somme d’argent qui lui est soustraite peut expliquer bien des manques en médicaments et alimentation pour répondre aux besoins des victimes.

« «26.02.20 - L'expert indépendant des droits de l'homme, Alfred de Zayas, a affirmé mercredi que les mesures coercitives et unilatérales promues par le gouvernement des États-Unis contre le Venezuela ont causé la mort de plus de 100 000 Vénézuéliens, en même temps qui a fait valoir qu'ils constituent un crime contre l'humanité. »

Il a rappelé qu'en 2018 seulement, 40 000 Vénézuéliens sont morts, selon les évaluations et les études menées par les économistes américains Jeffrey Sachs et Mark Weisbrot. (lien en espagnol : https://www.aporrea.org/ddhh/n352662.html )


 Récemment, le Canada a été victime d’un blocus mis en place par les premières nations pour faire valoir leurs droits sur leurs terres.  Les Canadiens ont pu réaliser les effets dévastateurs que de telles interventions pouvaient avoir sur l’économie et l’ensemble des activités liées aux déplacements des personnes et des transports commerciaux.  Il s’agit, évidemment d’une leçon importante pour ce gouvernement qui participe avec Washington et ses alliés à la diffusion de l’Empirvirusqui tue et désorganise des gouvernements et des peuples.

Dans le cas de ce dernier virus, on en connait la provenance et ceux qui s’en font les diffuseurs. Le grand maitre  n’est nul autre que le locataire de la Maison-Blanche, accompagné par ses alliés fidèles, dont le Canada et tous les autres. Ses principales cibles sont les peuples et gouvernements qui disposent de grandes richesses naturelles.


Oscar Fortin

5 mars 2020