Deux
évènements ont attiré particulièrement mon attention à l’occasion de la
démission de Benoît XVI. Le premier est celui de sa
rencontre,
les jours précédents, avec le Grand
Maitre
de l’ordre de Malte et le second, dans les jours qui ont suivi, de la
nomination
d’un nouveau Président de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) ou si
l’on veut
de la banque du Vatican en la
personne de
l'Allemand Ernst von Freyberg, membre de l’ordre de Malte. Cette nomination
soulève déjà certaines critiques.
Ces
deux évènements m’ont intrigué et incité à mener quelques recherches sur cet Ordre de Malte qui m’était pratiquement
inconnu. Grâce à Google, j’ai découvert des informations qui sont de nature à
faire réfléchir sur les véritables pouvoirs qui sous-tendent cet Ordre et l’influence qu’il peut exercer
sur l’administration vaticane. Là, comme dans nombre de gouvernements, il y des
pouvoirs occultes auxquels ceux qui occupent des fonctions officielles se
doivent d’obéir. Il faut croire que l’Esprit-Saint n’est pas toujours la
première et la plus directe référence des autorités ecclésiales en place.
Voici
donc quelques informations que j’ai cueillies ici et là sur Google. Je pense
que le sujet mérite d’être approfondie davantage. Pour le moment, je rapporte,
dans un premier temps, ce que l’Ordre de Malte dit d’elle-même et dans un
second temps ce que d’autres en disent. Je laisse aux lecteurs et lectrices de
cette brève présentation d’en poursuivre
l’analyse et d’en dégager les conclusions.
Sur
le site officiel de l’ORDRE DE MALTE nous apprenons qu’il s’agit d’un Ordre religieux,
jouissant d’une totale indépendance des autorités vaticanes et que leur Grand
Maitre est élu à vie par le Conseil
complet d’État. Son statut en fait automatiquement un cardinal, confirmé
par le pape et avec tous les pouvoirs et privilèges rattachés aux membres du
Sacré collège des cardinaux.
« Le Grand Maître exerce la suprême autorité. Avec le Souverain Conseil, le
Grand Maître prend les mesures législatives non prévues par la charte
constitutionnelle, promulgue les actes du gouvernement, gère les avoirs du
Commun Trésor, ratifie les accords internationaux et convoque le Chapitre
Général.
Il porte le titre d’Altesse
Eminentissime.
Les Etats avec lesquels l’Ordre entretient des relations diplomatiques
reconnaissent au Grand Maître les prérogatives, les immunités et les honneurs
dus aux chefs d’Etat. Le rang de Cardinal lui est reconnu par la Sainte Eglise
Romaine. Le Grand Maître réside au siège de l’Ordre, le Palais Magistral à Rome. »
«
Sujet de droit international public, l’Ordre possède sa propre
constitution, ses propres institutions et émet des passeports et des timbres.
Le 79e Grand Maître, Fra’ Matthew Festing, a été élu à vie à la tête de l’Ordre le 11 mars 2008.
L’Ordre entretient
des relations diplomatiques avec plus de 104 pays, dont beaucoup ne sont pas
catholiques, il est représenté officiellement auprès des principaux Etats
européens, de la Commission Européenne et des principales organisations
internationales. L’Ordre de Malte est
neutre et apolitique, ce qui lui permet d’assurer un rôle de médiateur entre
des Etats en conflit. »
« Parmi ses 13 500 membres,
on compte des frères profès ainsi que des Chevaliers en Obédience. Les autres
Chevaliers et Dames sont des laïcs
dévoués à l’exercice des vertus chrétiennes et de la charité. Tous se
distinguent par leur volonté de tendre à une perfection spirituelle au sein de
l’Eglise et de mettre leur énergie au service des déshérités et des
malades.
L’Ordre de Malte demeure fidèle à ses principes fondateurs que résume
la devise “Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum”, protection de la foi et service des pauvres, principes qui se
concrétisent par le travail bénévole effectué par les Chevaliers et les Dames
de l’Ordre dans le domaine de l’aide humanitaire et médico-sociale.
Aujourd’hui, l’Ordre exerce sa vocation
dans plus de 120 pays à travers le monde. »
« On ne peut devenir membre que sur
invitation. Seulement les personnes de haute moralité et catholiques
pratiquantes, ayant acquis avec les années d’importants mérites vis-à-vis de
l’Ordre de Malte, de ses institutions et de ses oeuvres, peuvent être admises.
Le Grand Prieuré ou l’Association Nationale de compétence territoriale sont
responsables des propositions d’admission. »
Les activités de l’Ordre sont essentiellement financées par ses 13 500 membres. Les
fonds proviennent également des dons et contributions des bienfaiteurs qui
soutiennent les activités de l’Ordre. Les ressources nécessaires pour les
hôpitaux et les diverses activités médicales sont généralement obtenues grâce à
des accords passés avec les services sociaux et les organismes de santé locaux.
Il en va de même pour les services d’intervention d’urgence. Dans les pays en
voie de développement, les activités de l’Ordre peuvent être subventionnées par
les gouvernements, la Commission Européenne ou d’autres organismes
internationaux.
Cette présentation de l’Ordre et de sa mission est bien résumée dans cette entrevue d’Hélène Destombes avec Dominique de la Rochefoucauld,
président de l'association française de l'Ordre. Les pauvres et les déshérités
de la terre représentent le peuple au
service duquel ils se mettent au service.
L'Ordre
des Chevaliers de Malte est un des facteurs déterminants qui permettent de
comprendre l'influence que le Vatican a su développer au cours de son histoire.
Les chevaliers de Malte se définissent comme l'Ordre Souverain Militaire de
Malte, ils ont joué un rôle prépondérant dans notre histoire moderne. C'est une
organisation internationale, qui a des
ramifications dans toutes les couches de la société, le commerce, la politique,
les banques, les services secrets, l'Église, le monde de l'éducation, l'armée,
la loge P2, l'ONU, l'Otan, etc.
Dans
les années 30, les chevaliers de Malte ont recruté le général Smedley Butler,
considéré comme ayant une influence sur la prise du pouvoir à la Maison
Blanche. Il était bien introduit dans la hiérarchie militaire, ce qui était un
argument de première importance. Mais le général a vendu la mèche et a donné le
nom des comploteurs. À leur tête se trouvait Raskob, un des fondateurs des
chevaliers de Malte aux Etats-Unis et leur trésorier. Il était également
président du conseil d'administration de la General Motors, le plus grand
complexe industriel du monde. Il y a eu une commission d'enquête au Congrès,
mais aucun des protagonistes cités n'a été condamné, Raskob non plus. Malgré le
fait que l'on trouve ces informations dans les archives du Congrès, elles n'ont
jamais été reprises dans un livre d'histoire ce qui montre bien l'étendue de
l'influence de cette organisation
SUR CETTE PHOTO LE GRAND MAITRE DE L'ORDRE AVEC LE PRÉSIDENT BUSH
Il est intéressant
d'observer les analogies entre le scandale de l'Irangate et ce complot des
années 30. William Casey était un chevalier de Malte, et avec l'aide de George
Bush, d'Anne Armstrong et de Ronald Reagan, il réussit à affaiblir le conseil
de surveillance des services secrets pour les Affaires étrangères de telle
sorte que lui-même, Bush et North purent traiter leurs affaires en toute
illégalité, sans être détectés. Ils avaient également élaboré un plan pour
modifier la Constitution, ce qui fut révélé à la commission du Congrès. Mais le
président du Congrès, le sénateur Daniel Inouye, de Hawaii, ne leur en tint pas
rigueur.
W.
Casey a été chef de la CIA, membre du CFR et chevalier de Malte. Il était la
tête pensante de la campagne électorale de Reagan, à la tête de la commission
boursière et directeur de la banque du commerce extérieur pendant la présidence
de Nixon.
Pier Compton décrit dans son livre
"La croix brisée", de façon précise, comment les Illuminati ont
infiltré le Vatican. L'oeil qui voit tout à l'intérieur du triangle est un
symbole luciférien utilisé abondamment par les responsables catholiques et
jésuites. On le retrouve dans le logo du Philadelphia Eucharistic Congress de
1976, et sur un timbre du Vatican de 1978, avec la description symbolique de la
prise de pouvoir réussie des Illuminati. Compton relate que l'oeil qui voit
tout à l'intérieur du triangle était gravé sur la croix personnelle du pape
jean XXIII. Il révèle de plus que des centaines de prêtres, d'évêques et de
cardinaux sont membres de sociétés secrètes. C'est valable pour le secrétaire
privé du pape, le directeur général de Radio Vatican, l'archevêque de Florence,
le prélat de Milan, l'éditeur du journal du Vatican, le responsable de l'ordre
des Bénédictins. Ces personnes sont celles qui sont connues en Italie, sans
parler de ceux qui sont membres de la fameuse loge P2. Le premier ambassadeur
américain au Vatican s'appelait William Wilson, il était chevalier de Malte. Son
accession à ce poste était entachée d'illégalité et contraire à l'éthique,
puisqu'il avait juré obédience au pape et qu'il ne pouvait donc pas être en
même temps le représentant des États-Unis.
Ronald
Reagan a tenu un discours à l'assemblée annuelle des chevaliers. La plupart des
membres de cette organisation profitent de l'immunité diplomatique, ce qui
facilite grandement les opérations de l'Ordre. La colonne vertébrale des chevaliers de Malte est la noblesse. La
moitié de leurs 10.000 membres appartient aux plus vieilles famillles d'Europe,
ils renforcent ainsi le lien entre la Noblesse Noire et le Vatican. À la tête
de la Noblesse Noire on trouve la famille qui a pu prouver son lien de parenté
avec le dernier empereur romain, les Habsbourg! Le Vatican a fondé dans le New
jersey le centre Jean Paul II pour la prière et la recherche de la paix. C’est
Elmer Bost, mort en 1978, qui a légué la maison, par l'entremise de
l'archevêché de New York. Bost était multimillionnaire et dirigeant de la
Warner Lambert Company. Les directeurs successifs du centre ont été Kurt
Waldheim, ex-secrétaire général de l'ONU, impliqué dans les crimes de guerre
nazis, Cyrus Vance, ancien ministre des Affaires étrangères sous Jimmy Carter,
membre du CFR et de la TC, Clare Booth Luce membre des chevaliers de Malte, et
Peter Grace, président des chevaliers de Malte aux États-Unis. Le centre fait
partie du nouveau plan de paix papal qui doit contribuer à l'unification du
monde. Voici les 3 principaux objectifs attribués au centre:
1. Éducation
et préparations des catholiques et de leurs enfants à accepter le nouvel ordre
mondial.
2.
Devenir le siège du grand ordinateur de la paix, pour surveiller et trouver des
solutions aux problèmes qui mettraient en danger la paix mondiale.
3.
L'ordinateur est chargé de trouver les solutions adaptées aux problèmes qui
pourraient se poser.
CONCLUSION
Que doit-on en penser?
Il est difficile de voir tous ces personnages,
se disant dévoués aux pauvres, aux malades et aux déshérités de la terre, s’envelopper
de tous les privilèges des grands de ce monde ainsi que de leurs richesses. Je
les vois mal, en compagnie du Nazaréen, humblement vêtu, sur les routes de
Galilée. Nous sommes loin des témoignages de l’abbé Pierre de Mère Teresa, de soeur Emmanuelle et de
combien d’autres témoins, toutes croyances ou non-croyances confondues.
À ma connaissance, c’est la seule
organisation, à caractère religieux, qui a le privilège d’élire son propre
cardinal que le Pape confirmera par la suite, dans le cadre d’une procédure de
routine. Un privilège que même la Compagnie de Jésus, cet ordre religieux,
fondé par Ignace de Loyola et entièrement au service du Pape, n’a pas.
Je suis particulièrement étonné que cet
Ordre ait un statut d’État, bien que sans territoire et sans peuple, et qu’il
soit représenté comme tel dans plus de 104 pays, qu’il ait une représentation
aux Nations Unies, à l’OTAN et dans de nombreux autres organismes
internationaux.
Je me demande si dans tous ces cas, il ne
fait pas double emploi avec les représentations du Vatican, également présents
dans toutes ces instances. Alors, pourquoi cet Ordre revêt-il autant
d’importance pour le Vatican, ces pays et ces organisations internationales ? Je ne crois pas que ce soit pour soulager les pauvres, les malades et les déshérités de la terre.
Finalement, la grande interrogation est de
savoir si les pauvres et les malades ne sont pas tout simplement un prétexte
pour couvrir d’autres activités, moins catholiques, celles-là, au service d’un
nouvel ordre mondial sous contrôle des puissances de l’Occident. C’est ce que
semble suggérer certains faits relevés dans les documents cités plus haut.
À mes yeux l’Ordre de Malte m’apparait
plutôt suspect, œuvrant main dans la main avec les puissances qui dominent nos
sociétés. Il m’apparait comme le bras religieux du nouvel ordre mondial auquel
s’adonnent les grandes familles Bilderberg, Rockefeller et les organisations
qu’elles chapeautent.
Enfin, jusqu’à quel point le Vatican et tous
ses pouvoirs ne sont-ils pas déjà sous le contrôle du Grand Ordre de Malte ?
Oscar Fortin
Québec, le 19 février 2013
facteurs
déterminants qui permettent de comprendre l'influence que le Vatican a su
développer au cours de son histoire. Les chevaliers de Malte se définissent
comme l'Ordre moderne. C'est une organisation internationale, qui a des
ramifications dans toutes les couches de la société, le commerce, la politique,
les banques, les services secrets, l'Église, le monde de l'éducation, l'armée,
la loge P2, l'ONU, l'Otan, etc. Cet ordre n'est pas la plus