Le 19 AVRIL DERNIER, la Justice des États-Unis a remis en liberté un des plus grands terroristes issus de la CIA, Luis Posada Carriles. Ce dernier a fait sauter, en 1976, un avion avec plus de 70 passagers, tous civils. Détenu au Venezuela pour cet acte ignoble, il a pu s'enfuir grâce à la complicité de la CIA. Sa carrière de terroriste comprend de nombreux attentats à la bombe dans des hôtels ou des endroits publics. Je vous réfère à la réaction du gouvernement cubain, victime, entre autres, de l’attentat de l’avion explosé en plein vol.
« Déclaration du Gouvernement Révolutionnaire de Cuba sur la libération de Posada, 19 avril 2007
Cuba condamne la décision honteuse de mettre en liberté le terroriste Luis Posada Carriles et souligne que le gouvernement des Etats-Unis est seul responsable de cet acte cruel et infâme qui cherche à acheter le silence du terroriste au sujet des crimes qu'il a commis au service de la CIA, spécialement à l'époque où Bush père était son directeur général. Avec cette décision, le gouvernement nord-américain a fait fi de la clameur qui s'élève du monde entier, y compris aux Etats-Unis contre l'impunité et la manipulation politique qu'implique cet acte.
Cette décision est une insulte pour le peuple cubain et les peuples qui ont perdu 73 de leurs enfants dans l'abominable attentat de 1976, avec l'explosion en plein vol, face aux côtes de la Barbade, d'un avion de ligne de la compagnie Cubana de Aviacion.
Cette décision est une insulte contre le peuple même des Etats-Unis et un démenti cinglant à la soi-disant guerre contre le terrorisme déclarée par le gouvernement du président Bush.
Il aurait suffi au gouvernement des Etats-Unis de certifier le caractère terroriste de Luis Posada Carriles pour empêcher sa libération et, en vertu de la section 412 de la Loi Patriotique, de reconnaître que " sa libération est une menace pour sécurité nationale des Etats-Unis ou la sécurité de la communauté ou de n'importe quelle personne. "
Le gouvernement des Etats-Unis aurait pu appliquer aussi les régularisations qui permettent au Service d'immigration et des douanes de retenir un étranger qui ne peut être admis sur le territoire nord-américain ou qui sujet à une extradition. Pour cela, il aurait suffi que les autorités nord-américaines disent que Posada Carriles est un risque pour la communauté ou que sa libération entraînait un risque de fuite.
Pourquoi le gouvernement des Etats-Unis a-t-il permis que le terroriste entre impunément en territoire étasunien malgré les appels à la vigilance lancés par le Président Fidel Castro ? Pourquoi le gouvernement étasunien l'a-t-il protégé pendant les mois où il est resté illégalement sur le territoire national ? Pourquoi, alors qu'il avait en main tous les éléments, s'est-il limité le 11 janvier dernier, à l'accuser de délits mineurs, de caractère éminemment migratoire, et ne l'a pas mis en examen pour ce qu'il est : un assassin ? Pourquoi le libérer alors que la juge Kathleen Cardone elle-même, dans ses attendus du 6 avril qui a ordonné la libération du terroriste, a reconnu qu'il est accusé : " . d'avoir été impliqué ou d'avoir trempé dans certains des faits les plus infâmes du XXe siècle (.) ? Certains de ces faits incluent l'invasion de la Baie des Cochons, le scandale Iran-Contras, l'attentat contre le vol 455 de la compagnie Cubana, les bombes de 1997 dans des établissements de tourisme de La Havane, et selon certains experts, l'assassinat du Président Kennedy ".
Pourquoi alors, le Service d'immigration et des douanes du Département de Sécurité intérieure des Etats-Unis n'a-t-il pas recours aux mécanismes qu'il a à sa disposition pour maintenir ce terroriste en prison, avec un argument irréfutable, déjà utilisé par le Procureur Général des Etats-Unis le 19 mars, selon lequel il pouvait s'enfuir ?
Pourquoi le gouvernement des Etats-Unis est-il passé outre à la demande d'extradition présenté, en bonne et due forme, par le gouvernement de la République du Venezuela ?
Comment est-il possible de libérer le plus notoire des terroristes qui ait jamais existé sur notre continent et de maintenir en prison cinq jeunes cubains dont le seul délit est d'avoir lutté contre le terrorisme ? "
Pour Cuba, la réponse est claire : la libération du terroriste a été planifiée par la Maison-Blanche pour que Posada Carriles ne révèle pas ce qu'il sait, pour qu'il ne révèle pas les innombrables secrets qu'il conserve de sa longue période d'activité comme agent des services spéciaux nord-américains pendant laquelle il a agi au sein de l'opération Condor et dans la sale guerre contre Cuba, le Nicaragua et d'autres peuples du monde. La pleine responsabilité de la libération du terroriste et des conséquences qui en découleront retombe directement sur le gouvernement des Etats-Unis et, plus particulièrement, sur le président de ce pays.
Même maintenant, après sa libération, le gouvernement des Etats-Unis a toutes les informations nécessaires et les moyens légaux pour l'arrêter de nouveau. Il ne manque que la volonté politique de lutter sérieusement contre le terrorisme et il faut rappeler que, selon le président Bush : " .si vous donnez refuge à un terroriste, si vous aidez un terroriste, si vous alimentez un terroriste, vous êtes aussi coupable que lui. "-Est-ce que vous saviez que cinq Cubains sont incarcérés aux États-Unis pour avoir combattu le terrorisme ? Visitez... www.embacubacanada.net- terrorismo? Visite... www.embacubacanada.net. »
PAREILLE EXEMPLE MET CLAIREMENT EN ÉVIDENCE LE « UN POIDS DEUX MESURES ». Il y a l'humanité des « puissants », des "bons" et des « civilisés ». Il y a celle des terroristes et des « non civilisés ». Tout ce qui s’en prend à la première devient suspect, barbarie, terrorisme alors que tout ce qui s’en prend à la seconde est vite qualifié d’héroïsme et de bravoure. Pour la première la moindre critique à son endroit est une insulte, l'acte de défense devient un acte terroriste, le droit international un abus de pouvoir entre les mains des "terroristes." Par contre lorsque ces mêmes actes pour des motifs fort différents émergent de leurs intérêts, ils deviennent de la vertu et de l’héroïsme.
CE QU’IL Y A MAINTENANT DE DIFFÉRENT C’EST QUE LE MONDE DE L’HYPOCRISIE ET DU MENSONGE, TOUJOURS PRÉSENT, NE PEUT PLUS PASSER INAPERÇU.
voir également: http://www.voltairenet.org/article147497.html