NOTE: En janvier 2012, j'avais mis en ligne cet article sur cette narration que l"apocalypse fait de cette ultime grande guerre du nom d'ARMAGEDDON. Nous sommes en avril 2018 et plus que jamais les tambours de la guerre nous rapprochent de la fin des temps. Damas, ville où l'apôtre Paul a recouvré la vue après l'avoir perdue après sa chute sur le Chemin de Damas, est de nouveau au coeur d'une guerre qui dure depuis 7 ans. Les États-Unis, la France et l'Angleterre déploient leurs armes et dirigent leurs porte-avions les mieux armés en direction de la mer Méditerranée. La Russie, la Chine, l'Iran et la Syrie les y attendent de pied ferme. Je pense que le présent article garde toute son actualité
Le calendrier maya cessera de marquer le temps le 21 décembre prochain. Depuis des millénaires, il aura été pour ce peuple, une référence incontournable de la marche de l’humanité dans le temps. Mais voilà qu’avec sa disparition, plusieurs y voient la fin de cette humanité dont il aura couvert l’histoire jusqu’à son terme final.
« Les Mayas croyaient en l'influence du cosmos comme activateur de l’esprit humain. Grâce à leurs observations astronomiques et à leurs connaissances mathématiques, ils ont développé un système de calendriers très complexes pour marquer le temps. Ils forment des cycles récurrents basés sur le cosmos et qui s’engrènent comme les rouages d'une montre. Le cycle actuel aurait commencé en 3114 avant J. C. Ce qui serait pour le point de départ de la vie humaine et prendrait fin en l’an 2012 de notre ère. »
Le livre de l’Apocalypse qu’on attribue à l’apôtre Jean et que les chrétiens reçoivent comme une révélation faite à l’humanité sur les évènements marquant son destin dans le temps, parle d’une dernière grande confrontation au lieu dit de l’ARMAGEDDON.
« Puis, de la gueule du Dragon, et de la gueule de la Bête, et de la gueule du faux prophète, je vis surgir trois esprits impurs, comme des grenouilles - et de fait, ce sont des esprits démoniaques, des faiseurs de prodiges, qui s'en vont rassembler les rois du monde entier pour la guerre, pour le grand Jour du Dieu Maître-de-tout. Ils les rassemblèrent au lieu dit, en hébreu, Armageddon. » (Ap.16,16)
Ce lieu, symbolise le désastre final des armées ennemies.
UNE LECTURE DES TEMPS QUE NOUS VIVONS À LA LUMIÈRE DE CES RÉVÉLATIONS PASSÉES
Il est toujours hasardeux de prétendre déchiffrer, un calendrier, un livre qui utilisent autant d’images et de symboles pour nous parler d’un « moment » de l’histoire du monde dont on ignore effectivement le commencement et la fin. Je m’en tiendrai tout particulièrement au livre de l’Apocalypse, tout en ayant comme horizon le calendrier maya.
D’ABORD DES SIGNES
Serait-il venu le temps de ce grand combat dont nous parle le livre de l’Apocalypse au chapitre 16 ? Bien des signes donnent à penser que ce jour approche et que déjà les deux armées se préparent à l’affrontement final.
Il y a ceux qui dominent actuellement le monde, qui disposent des principaux leviers de son devenir social, politique, économique et religieux, qui agissent par personnes et institutions interposées pour imposer à l’humanité entière leur volonté, leur justice, leur vérité. Ils font partie, selon le cas, du 1% ou des 33% de la population mondiale qui contrôlent plus de 80% des richesses du monde. La table à laquelle ils sont conviés n’a rien de comparable avec celle à laquelle sont condamnés les 66% de l’humanité qui en sont exclus. Ces derniers, en dépit de toutes les promesses faites par ces élites, n’ont toujours pas accès aux besoins fondamentaux de subsistance et de dignité. Ils ont plutôt en partage, entre autres choses, la sous-alimentation, la mortalité infantile, l’analphabétisme, l’isolement, la dépendance et les souffrances engendrées par les guerres de conquête, les tortures et les persécutions.
Le second groupe, beaucoup plus démuni militairement, peut toutefois compter sur ce réveil d’une conscience planétaire davantage soucieuse de solidarité et de justice que de domination, de privilèges et de richesse. Cette conscience des consciences se développe au fur et à mesure qu’elle comprend avec plus de clarté les mécanismes politiques, économiques et même religieux qui expliquent en grande partie la situation dans laquelle se trouvent plus des deux tiers de l’humanité.
Des leaders surgissent et s’imposent par la profondeur de leurs convictions et l’héroïcité de leurs engagements. Ils font naître une espérance nouvelle, fondée sur la justice et la conscience d’une dignité retrouvée. La peur fait place au courage. De véritables prophètes surgissent ici et là pour témoigner, au prix de leur vie, de l’action libératrice inscrite dans la nature même de l’humanité et que les authentiques croyants reconnaissent dans l’action de Jésus de Nazareth, toujours à l’œuvre dans cet extraordinaire projet d’un monde fondé sur la justice, la vérité et l’amour. Ils ne craignent plus de dénoncer et de combattre les tricheries, les hypocrisies, les mensonges de ceux qui les retiennent dans la dépendance, la pauvreté et l’ignorance.
LES ENJEUX DE CETTE GUERRE FINALE
Les premiers se battent pour contrôler et dominer le monde, avoir main mise sur les richesses qui s’y trouvent et en disposer à volonté. Leur action belligérante est fondée sur la cupidité, l’argent et le mensonge.
Les seconds se battent pour une Humanité solidaire au destin de laquelle tous et toutes se doivent de participer. Son action est fondée sur la justice, la vérité, la solidarité et la compassion.
LA MISE EN PLACE DE L’AFFRONTEMENT FINAL
Comment ne pas reconnaître dans ces mouvements de guerre au Moyen Orient, en Afrique du Nord, en Amérique latine et en Asie le bruit des tambours qui annoncent une confrontation dont l’issue laisse présager les pires catastrophes. Fidel Castro, dans son dernier article, fait l’analyse de cette situation et conclue que le destin de l’humanité pend à un fil.
Les industries militaires tournent à plein, la diplomatie des alliances et celles de la corruption, du sabotage et du chantage regroupent des gouvernements, des mercenaires, des terroristes, des responsables d’églises et d’institutions internationales. Les média s’alignent sur leurs patrons et ces derniers sur leurs mentors. L’Irak, l’Afghanistan, la Libye, maintenant la Syrie et l’Iran révèlent le véritable visage de ceux et de celles qui s’en font les conquérants. On applique systématiquement les principes de propagande de guerre qu’un ancien diplomate britannique, Lord Arthur Ponsoby (1871-1946), avait élaborés:
• Le camp adverse est le seul responsable de la guerre
• Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou l'«affreux» de service)
• C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers
• L'ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c'est involontairement.
À l’opposé de ces conquérants, manipulateurs et opportunistes, il y a les peuples qui s’affranchissent de la dépendance comme c’est actuellement le cas en Amérique latine avec la Bolivie, le Venezuela, l’Équateur, l’Argentine, le Brésil, le Nicaragua, l’Uruguay et le Paraguay. Déjà, Cuba, peuple héroïque, livre cette bataille depuis plus de 50 ans, un véritable combat de David contre Goliath.
C’est également le cas au Moyen Orient où les peuples de Tunisie, d’Égypte, du Yémen, de Bahreïn sont descendus pacifiquement dans les rues pour se défaire de tyrans et de dictateurs protégés et soutenus par les forces de l’Empire. En Libye et en Syrie, bien que les peuples aient manifesté pacifiquement pour obtenir des changements, les forces de l’Empire ont introduit des mercenaires armées pour provoquer non pas les changements demandés, mais pour provoquer des changements de régime. Nous avons assisté à la récupération des mouvements de libération pour les transformer en mouvements de conquête et de domination.
En Europe et en Amérique du nord ce sont les « indignés » qui ont pris la rue pour protester contre les systèmes financiers qui imposent leurs lois et transforment les sociétés en produits comptables. Ils questionnent une démocratie qui répond à des intérêts oligarchiques et s’acharne contre une majorité pour en soutirer jusqu’au dernier centime. Il faut voir ce qui se passe en Grèce, en Italie, en Espagne, en France et également aux Etats-Unis et bientôt au Canada. À visionner cette intervention d’un sénateur étasunien. http://jedisdubien.com/2011/03/la-guerre-des-riches-contre-les-pauvres/
L’ISSUE DE CETTE GUERRE SELON L’APOCALYPSE
« Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux ? une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; inscrit sur lui, un nom qu'il est seul à connaître; le manteau qui l'enveloppe est trempé de sang ; et son nom ? le Verbe de Dieu. » (Ap.19,11)
2« Un messager venant du ciel s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ; elle s'est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d'esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d'oiseaux impurs et dégoûtants. (Ap.18,2)
3.
Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations, et les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les trafiquants de la terre se sont enrichis de son luxe effréné. »
4.
Puis j'entendis une autre voix qui disait, du ciel : « Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n'ayez à pâtir de ses plaies !
5.
Car ses péchés se sont amoncelés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.
6.
Payez-la de sa propre monnaie ! Rendez-lui au double de ses forfaits ! Dans la coupe de ses mixtures, mélangez une double dose !
7.
A la mesure de son faste et de son luxe, donnez-lui tourments et malheurs ! Je trône en reine, se dit-elle, et je ne suis pas veuve, et jamais je ne verrai le deuil...
8.
Voilà pourquoi, en un seul jour, des plaies vont fondre sur elle : peste, deuil et famine ; elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a condamnée. »
9.
Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes.
10.
Ils se tiendront à distance par peur de son supplice : « Hélas, hélas ! Immense cité, ô Babylone, cité puissante, car une heure a suffi pour que tu sois jugée ! »
11.
Ils pleurent et se désolent sur elle, les trafiquants de la terre ; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète! »
20.
O ciel, sois dans l'allégresse sur elle, et vous, saints, apôtres et prophètes, car Dieu, en la condamnant, a jugé votre cause.
CONCLUSION
Comme je l’ai signalé au tout début, il est toujours hasardeux de prétendre déchiffrer un livre qui utilise autant d’images et de symboles pour nous parler d’un « moment » de l’histoire du monde dont on ignore effectivement le commencement et la fin. Toutefois, une chose demeure : les forces qui s’inspirent de la justice et qui se font un devoir de se laisser guider par la vérité et la transparence ont de bonnes chances de se reconnaître dans le cavalier qui monte le cheval blanc et dont le nom est Fidélité et Vérité. Savoir que la victoire finale sera la leur, ne peut qu’encourager à poursuivre ce combat pour une humanité toujours plus solidaire et à visage humain.
Par contre, ceux qui s’enveloppent de tricheries, de mensonges, de manipulations, de richesses se reconnaîtront plus facilement dans la figure du Dragon, de la Bête et du faux prophète. Leur fidélité ne dure que le temps de leurs intérêts et leur vérité est celle qui correspond à leurs ambitions. Leur chute est imminente, même si leur puissance par les armes et l’argent est immense. La musculature des bras ne saurait surpasser celle d’un cœur ouvert et d’une intelligence éclairée.
Nous pouvons reprendre à notre compte ce que certains prophètes ont maintes fois répété :
« Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.15 Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.16 Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent » Mt, ch.13, 14-16)
Oscar Fortin
17 janvier 2012