lundi 21 juin 2010

LE CARDINAL OUELLET À ROME

Que le cardinal Ouellet accède à une des plus hautes fonctions de l’administration Vaticane est en soi un honneur pour lui et pour le Québec. Dans ce monde d’hommes où les ambitions cachées et les luttes de pouvoir en sourdine alimentent le quotidien, c’est déjà tout un exploit de s’y tailler une place pour en partager l’ «autorité ». Ça démontre que le personnage a un certain sens du pouvoir et qu’il sait en disposer en fonction de ses ambitions.

Si le Vatican a de moins en moins de poids dans le quotidien de la vie des chrétiens, il continue d’en avoir beaucoup pour les grandes puissances de l’Occident chrétien. Ces dernières savent se l’associer dans leurs projets de conquêtes et de domination. On dit, par exemple, qu’en Amérique latine aucun coup d’État n’est possible sans l’accord tacite du Vatican et de ceux qui en assurent la représentation dans ces pays. Il en fut ainsi, à quelques exceptions près, pour l’ensemble de ces pays qui ont vécu sous des régimes militaires et des dictatures. Le Vatican y représente un poids politique incontestable dont les oligarchies et les puissances qui les couvrent se gardent bien de se le mettre à dos. Le dernier cas est celui du cardinal du Honduras qui s’est porté à la défense du coup d’État militaire du 28 juin dernier.

La nomination du cardinal Marc Ouellet comme Préfet à la Congrégation des évêques constituera donc une bonne nouvelle pour les Puissances politiques du bloc occidental. Elles trouveront en lui l’homme qui saura faire le tri entre les candidatures à risques et celles sur lesquelles ces Puissances pourront compter. Elles n’auront pas à craindre l’arrivée de nouveaux évêques susceptibles de soutenir la flamme de changements radicaux dans l’organisation sociale, politique et économique des pays pauvres et émergents. Avec Marc Ouellet, elles pourront dormir tranquilles.

Du point de vue de l’institution ecclésiale, il ne fait pas de doute que les fidèles de l’Opus dei et ceux qualifiés de « traditionnalistes » se réjouiront également de l’arrivée du cardinal Ouellet à la tête de la Congrégation des évêques. Par lui et avec lui ils pourront garder le contrôle sur la nomination des évêques tout autant que sur les orientations doctrinales et pastorales de ces derniers. Que les communautés chrétiennes se le tiennent pour dit : ils auront des évêques « clonés » qui reproduiront la même image, le même contenu et la même ouverture d’esprit à laquelle l’institution ecclésiale nous a habitués depuis la mise en veilleuse de l’ouverture au monde amorcée par le concile Vatican II.

Pour ceux et celles qui vivent dans leur quotidien l’Évangile, qui se frottent aux dures réalités de la pauvreté, du désespoir, de l’isolement, de la souffrance et qui cherchent cette communauté de vie et d’espérance, cette nomination ne présage rien de bon. Cette dernière est encore très loin de ces premières communautés chrétiennes qui choisissaient elles-mêmes leurs évêques et qui participaient à l’organisation et à la vie de l’Église.

Entre l’État du Vatican et l’Église, il y a un fossé qui, loin de se rétrécir, s’agrandit de plus en plus. Le premier parle de la nécessaire conversion des chrétiens à la nomenclature ecclésiale avec ses personnages, sa doctrine, ses liturgies, son fonctionnement de haut en bas. Les communautés chrétiennes (Église), pour leur part, parlent de conversion aux valeurs évangéliques et à la modernité où elles doivent se vivre. Dans ce dernier cas le mouvement va de bas en haut.

Deux mondes dont la réconciliation ne saurait être possible qu’à deux conditions : d’abord un retour radical aux sources fondamentales du christianisme, à savoir Jésus de Nazareth et les Évangiles et en second lieu une ouverture active au monde dans lequel nous vivons.

Un long et profond travail de décapage s’impose pour retrouver l’original de la révélation chrétienne et l’inspiration première de l’Humanité nouvelle à bâtir.

Oscar Fortin

Québec, le 21 juin 2010


dimanche 20 juin 2010

"ALVARO URIBE LA FIN D'UN MANDAT N'EST PAS LA FIN D'UN SYSTÊME"

Demain, 20 juin 2010, moins de 50% des Colombiens et Colombiennes iront aux urnes pour élire celui qui détiendra le pouvoir pour diriger la Colombie. Lionel Mesnard, dans un excellent article, nous brosse le portrait d’une Colombie assujettie à un système de contrôle politique, économique et judiciaire difficilement compatible avec la grande « démocratie » dont nos dirigeants nous ventent les vertus et pour laquelle nous envoyons nos soldats se battre en terre étrangère.

Aussi curieusement que cela puisse paraître, la Colombie est le pays choyé par les pays qui se portent à la défense de la « démocratie », de cette démocratie avec laquelle il fait bon vivre. L’Administration de la Maison blanche s’y sent en bonne compagnie et peut, en toute immunité, y installer sept bases militaires et y déployer toutes les actions utiles à ses intérêts. L’Union européenne vient de conclure, le 10 mai dernier, un traité de libre échange, traité qui a donné des « hauts de cœur » à certaines âmes plus sensibles que d’autres aux droits fondamentaux des personnes.

La Colombie peut compter sur ses alliés pour lui assurer l’image d’un pays des plus démocratiques, particulièrement soucieux des droits de la personnes et adversaire acharné de tout ce qui s’apparente à la contrebande de la drogue et au terrorisme. Le Canada n’échappe pas à cette complaisance qu’il se garde bien d’avoir à l’endroit de gouvernements autrement plus démocratiques et humanitaires, comme c’est le cas pour le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur et bien d’autres.

J’invite ceux et celles que le sujet intéresse à faire le détour pour lire ces deux excellents articles donnés précédemment en référence et que le site de Michel Collon met à notre disposition.

Oscar Fortin

Québec, le 19 juin

http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2809:alvaro-uribe-la-fin-dun-mandat-nest-pas-la-fin-dun-systeme&catid=6:articles&Itemid=11

http://www.michelcollon.info/index.php?view=article&catid=6&id=2783&option=com_content&Itemid=11

http://www.michelcollon.info/index.php?access=MICHEL_COLLON

http://lionel.mesnard.free.fr/le%20...

samedi 5 juin 2010

L'AXE DU BIEN ET L'AXE DU MAL SELON G.W. BUSH

G.W. Bush, cet ex-président des États-Unis et commandant en chef des Forces armées les plus puissantes du monde avait révélé et identifié, à la manière d’un envoyé de dieu, les forces appartenant à l’ « axe du bien » et celles appartenant à l’ « axe du mal ». En tant que chef autoproclamé des forces du bien, il lui revenait de stigmatiser et d’éliminer les forces du mal, si dommageables aux valeurs du monde libre. Dans sa grille d’analyse tous ceux qui ne sont pas avec les États-Unis seront considérés comme des ennemis et du fait même appartenant à l’axe du mal. Que tous se le tiennent pour dit, il n’y a pas de place pour servir deux maîtres.

Lorsque dans les Évangiles, Jésus dit qu’on ne peut servir deux maîtres, il précise toutefois leur nature qui les rend inconciliables l’un avec l’autre. Ainsi Dieu et Mammon sont irréconciliables, au point que si tu sers l’un tu renies l’autre. L’exégèse nous enseigne que Dieu se réfère à tout ce qui est justice, vérité, compassion, solidarité, vie et que Mammon se réfère au mensonge et à tout ce qui se rattache à la richesse et au pouvoir qu’elle rend possible. Dans ce dernier cas, l’humain est subordonné au pouvoir.

Le « monde libre » auquel se réfère G.W. Bush est celui qui assure, partout sur la planète, la pleine liberté des puissants pour y faire ce qui est bon pour eux, peu importe les effets dévastateurs pour l’humanité. S’il y a des voix qui s’élèvent, des peuples qui se révoltent, des pays qui disent « non », ils seront alors mis au nombre des terroristes et des pays de l’axe du mal. Les « bons » pourront alors intervenir quand ils voudront et comme ils voudront. Leur combat pour l’axe du bien leur donnera tous les droits. Le droit international leur est entièrement subordonné.

Comment est-ce possible que ce tiers de l’humanité, dit civilisé et dont nous sommes du nombre, puisse se laisser entraîner par un tel discours? Non seulement il ne met pas en doute ces vérités diaboliques, mais il les confirme en votant, élection après élection, pour ces gourous de la théorie de l’axe du bien et de l’axe du mal telle que définie par G.W. Bush. Pourtant, bien des signaux sont là pour nous interpeller et nous sortir du conformisme dans lequel nous sommes enfermés.

Plus d’un million de civils Irakiens ont été tués depuis 2003, des centaines de milliers ont été blessés, sans oublier les milliers de soldats morts au combat ou blessés dans leur âme et leur corps pour le restant de leurs jours. Que dire des tortures dont le monde a été horrifié par le sadisme et l’inhumanité qui les inspiraient? Au Moyen Orient, l’état le plus voyou qui y fait régner sa loi, Israël, peut compter avec la complaisance du grand chef de l’axe du bien, les États-Unis, et celle de tous ceux qui lui sont bêtement soumis. En Afghanistan ce n’est guère mieux puisque les envahisseurs ont à leur tête le grand gourou de l’axe du bien.

Mais là ne s’arrête pas l’infamie. Ces « âmes bien pensantes » mettent tout en œuvre, et Dieu sait que les moyens ne leur manquent pas, pour empêcher des peuples à prendre leur destinée en main. En Bolivie, rien n’a été épargné pour contenir la montée de ce peuple vers sa pleine souveraineté. Son leader, Evo Morales, a été, à plusieurs reprises, la cible d’attentats visant son élimination physique. Au Venezuela, Hugo Chavez et son gouvernement continuent toujours à être fortement harcelés. En 2003, une tentative de coup d’État a avorté grâce à l’intervention du peuple. Dans les années suivantes, diverses opérations ont été mises en place pour assassiner le Président. Pendant ce temps on se félicite du renversement du Président constitutionnel du Honduras et on y reconnaît comme président démocratique celui issu du coup d’État militaire. La démocratie exige! Et que dire de la Colombie qui ouvre ses portes à sept bases militaires et dont les deux candidats à la Présidence soulèveraient dans un milieu moins docile, beaucoup de suspicions.

La liste pourrait s’allonger. Ce sont là des faits qui n’ont rien à voir avec un quelconque anti-américanisme, pris au sens du peuple étasunien. Ce dernier, d’ailleurs, vit dans l’illusion d’une démocratie sur laquelle il n’a aucune prise. Il suffit de voir ce qu’en fait Obama, celui en qui il a mis tous ses espoirs. Encore une fois, force est de constater que ce qui rend possible cette sorte d’amnésie collective est la force des médias que contrôlent les artisans de cet « axe du bien » et qui cuisinent l’information non pas pour libérer les esprits, mais pour se les asservir.

Devant autant de cynisme, que font et que disent nos grandes institutions dont la vocation est d’apporter un regard libre sur le monde en en révélant à la fois les forces qui le minent de l’intérieur et celles qui, au contraire, sont porteuses de valeurs de justice, de vérité et de vie? Je pense évidemment aux autorités des diverses Églises du monde qui trônent sur les vérités éternelles. Loin d’en être des critiques sans compromis elles en sont bien souvent des complices discrètes. Elles préfèrent se réfugier dans de grandes considérations sur la vérité, la paix, la justice sans mettre à jour l’usurpation de ces mêmes valeurs qu’en font les artisans du soi-disant « axe du bien » pour mieux s’asservir le peuple et étendre, avec la meilleure conscience du monde, leur hégémonie aux quatre coins du monde.

Pendant que la flottille de paix en direction de Gaza est prise d’assaut par des militaires israéliens, tuant 19 personnes et faisant près de 60 blessés, les hiérarchies ecclésiales se font bien discrètes. Par contre, lorsqu’il y a eu à Cuba, il n’y a pas si longtemps, un prisonnier de droit commun qui est mort en prison suite à un jeûne qu’il a décidé de mener à terme, en dépit des efforts faits par les autorités pour l’en dissuader, aussitôt des voix s’élevèrent à travers le monde dont celle de plusieurs évêques pour dénoncer pareille horreur. Les Institutions ecclésiales, dans leur ensemble, n’échappent pas à cette bulle à l’intérieure de laquelle nous sommes tous et toutes enfermées. La différence c’est qu’elles y trouvent une place de choix qui leur permet de négocier certains avantages, évidemment pour leur mission dans le monde.

Nous vivons dans une bulle où nos frontières sont à la fois l’ignorance de ce qui se passe ailleurs et l’illusion à l’interne d’une liberté qui se révèle chaque jour toujours plus fragile. Heureusement que l’information alternative nous permet à la fois de voir autres choses dans le monde que celles que nos écrans de télévision nous présentent et en même temps de penser autrement de ce que nos analystes nous en disent.

Oscar Fortin

Québec, le 5 juin 2010

http://humanisme.blogspot.com

jeudi 3 juin 2010

ÉLECTIONS EN COLOMBIE OU COMMENT GARDER LE POUVOIR

Le 30 mai dernier il y a eu les primaires et le 20 juin prochain ce sera la grande finale entre le candidat Santos et Mockus. Il est certain qu’à lire uniquement ce que nos médias nous transmettent de ces élections en Colombie nous n’y trouverons que ce qu’il y a de plus normal et de plus démocratique. Il n’y aura vraiment rien de spécial pour attirer notre attention ou pour éveiller nos soupçons sur ce qui sera considéré, un jour, comme une des mises en scène les mieux réussies et des plus frauduleuses.

Au lendemain du premier tour de scrutin, une fois connus les résultats, la sénatrice Piedad Cordoba, celle qui s’est fait connaître, entre autres, pour sa participation à la libération de prisonniers détenus par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), a eu ce commentaire : « la croissance progressive de la popularité de Mockus, avant les primaires, a été « fictive et médiatique ». En somme, pour elle, une mise en scène électorale, donnant toute l’apparence de la démocratie, mais où le contrôle demeure entier sur chacun des acteurs.

Pour dire vrai, je n’ai vraiment compris le sens de ces propos que lorsque j’ai pris connaissance de cet autre article, cette fois d’un auteur que je ne connaissais pas, Archibald Emorej. Il nous fait entrer dans le monde de la politique souterraine qui a bien en main le pouvoir et la destinée du pays. Dans cet article, « Nouvel acte de la dictature démocratique Colombienne : les élections présidentielles. (et quelques éléments sur l’axe Bogotá -Tel Aviv), il nous brosse, entre autres, un portrait des principaux candidats qui sont loin de l’image que l’on veut bien nous en transmettre. La lecture de cet article mérite le détour et permet de mieux comprendre les nouvelles formes d’intervention qui isolent les véritables oppositions pour leur substituer « des marionnettes » sur lesquelles ils garderont toujours plein pouvoir.

Pour vous donner le goût d’aller à la source, je me permets quelques extraits de cet article plus qu’intéressant sur les principaux candidats à la Présidence et à la Vice-présidence.

Juan Manuel Santos, premier candidat à la Présidence :

« En tant que ministre de la défense du gouvernement Uribe (juillet 2006-mai 2009) Santos a en effet mis en place une politique de prime pour chaque tête de guérillero... de l’argent et des jours de permissions contre du sang. Légalisant et payant cette vieille coutume qui consiste à déguiser tout ce qui bouge en partisan de l’insurrection, on ne peut pas parler de cas isolés lorsque la « justice » colombienne enquête sur 1273 cas impliquant des membres de l’armée concernant 2 077 assassinats, dont 122 femmes et 59 mineurs. 481 officiers, dont 14 colonels, sont dans le collimateur de la « justice ».

Antanas Mockus, second candidat à la Présidence :

« Ce ne sont pas tant les sondages qui se sont plantés en le mettant au coude à coude avec Juan Manuel Santos, mais c’est surtout lui qui a auto-sabordé sa candidature. Pas n’importe qui, donc, mais n’importe quoi, le roi des prestidigitateurs, un clown sans la moindre profondeur politique, et l’auguste cheval de Troyes de bien sinistres personnages. Reconnaissons-lui le fait d’être anticommuniste, profondément libéral et fumeur de marijuana fameux. C’est un peu juste pour être président de la vieille Colombie mais à peine. Il lui manque le contact avec le vrai peuple colombien, celui des campagnes et des montagnes, celui qui ne vit pas à Bogotá dans les quartiers chics. Autrement dit, c’est un parfait inconnu au-delà du Nord la capitale. A peine docteur en philosophie de l’Université Nationale en 1988, il en est nommé vice-recteur par un tour de passe-passe qui écarte ceux qui avaient droit au poste par le mérite de leur travail. C’est que ses amis lui assignent la tâche de privatiser l’éducation supérieure et il le fera fièrement, argumentant que pour une bonne éducation il faut payer. Claro ! Si bien que ses amis lui offrent la mairie de Bogotá, campagne de presse énormissime, enfin un intellectuel intègre... et c’est parti pour la grande privatisation de la capitale, de ses services de transport, de la santé et de l’énergie. Militarisation de la ville, nettoyage sociale et le projet absurde de faire de Bogotá la capitale sud-américaine du commerce, des affaires, de je ne sais quelles conneries quand les immenses quartiers bidonvilles qui ceinturent la ville s’enfoncent chaque jour dans la misère et dans sa terrible conséquence, la violence, pauvre jeunesse chair à canon du capitalisme. Finalement, pour ceux qui piaillent un peu la langue de Gabriel Garcia Marquez, voici un article complet (2) sur les relations de Mockus et de la famille Rotschild (rien que ça camarade... Ah ! L’écologie capitaliste, on y arrive à peine. »

Angelino Garzón, candidat de Santos à la Vice-présidence

« Le personnage a fait toute sa carrière dans les années 80 comme secrétaire général d’un des plus grands syndicat, la CUT. Un communiste monsieur, un vrai, un dur, à tel point qu’il fut vice-président de la Union Patriotica, ce parti politique exterminé par les élites colombiennes. Eh bien ce personnage est passé à l’ennemi, un parcours à tel point suspect que l’on se demande s’il n’a pas participé à l’élimination de ses anciens camarades en donnant quelques noms. Lui qui a accompagné Uribe en 2007 à Washington pour préparer les accords ultralibéraux du TLC (tratado de libre commercio) alors que les assassinats des membres de l’UP et de leurs familles se poursuivent encore aujourd’hui... voilà la formule qui a raflé toutes les voix dimanche dernier, Santos-Garzón, l’assassin et le traitre. »

Sergio Fajardo Valderrama, candidat de Mockus à la Vice-présidence

« Ancien maire de Medellin... il est impliqué jusqu’au cou dans la mafia du cartel. C’est-à-dire qu’il a acheté la paix sociale avec le grand parrain (et paramilitaire) local, Don Berna, donnant l’illusion d’une politique efficace... simplement une fois Don Berna extradé aux États-Unis (jusqu’alors il dirigeait son empire depuis une prison colombienne), une fois l’accord à l’eau, celui-ci s’est épanché sur la corruption sans bornes, les fraudes électorales, le maquillage des statistiques, l’augmentation du trafic de stupéfiants et les liens avec les paramilitaires du saint Fajardo... un clown et un truand as de la politique à la Pablo Escobar, voilà l’autre choix démocratique pour le second tour. »

Je pense que cet article vient s’ajouter à celui de notre ami Serge Charbonneau qui nous a déjà mis sur la piste de ces dessous plutôt mal connus. Il apporte toutefois un point de vue quelque peu différent sur les candidats Mockus et Fajardo. De quoi enrichir le débat et la recherche. Le 20 juin prochain je vous prédis l’élection de Juan Manuel Santos à la Présidence. Je n’en ai aucun mérite, les dés sont pipés et la « démocratie » devra attendre un autre rendez-vous.

Oscar Fortin

Québec, le 3 juin 2010