Nous avons tous une idée de ce que sont et font les Mafias dans les diverses régions du monde. On les qualifie d’organisations criminelles donnant suite au crime organisé. Selon leur envergure et leur puissance, ces Mafias s’imposeront dans leurs milieux et feront respecter leurs lois. Leur capacité de corruption leur permettra d’acheter des juges, des politiciens et même des autorités religieuses. Leurs ennemis devront faire face à la loi du plus fort et du plus violent. Les assassinats, les mises à feu de barres et d’édifices qui leur font obstacle, feront partie de leur arsenal pour mettre au pas les récalcitrants.
Le crime organisé, au niveau de ces mafias urbaines et régionales, s’enrichit avec la vente des drogues et des boissons, la traite des femmes, le commerce des armes, le vol de banques, etc. Ils sont et font la loi qui les sert le mieux. Sous ce dernier aspect, ils ne sont pas sans faire penser à l’Empire, aux ambitions illimitées, pour qui les lois deviennent celles qui lui permettent de satisfaire pleinement ses intérêts. À ce titre, nous pouvons dire, à la lumière d’un certain nombre de faits, que l’Empire étasunien répond parfaitement à ce profil d’État qui se comporte comme une Mafia pour qui la seule loi qui prévaut est celle qui le sert au mieux.
Lorsque nous regardons le comportement et les interventions de cet Empire au Venezuela et à Cuba, entre autres, nousréalisons que la Loi internationale, consacrée dans la Charte des Nations Unies, n’a aucune influence sur ses actions criminelles menées contre ces deux pays.
À l’occasion du Forum de Sao Pablo qui s’est réalisée au Venezuela, du 25 au 28 de juillet, le ministre des Relations extérieures de Cuba a pris la parole pour demander aux institutions internationales et régionales d’intervenir devant l’accentuation des sanctions et du blocus économique contre Cuba. Il a eu, entre autres, ces paroles :
« “#EEUU augmente les actions de piratage économique contre #Cuba. Ils exercent des activités illégales de surveillance et de persécution des navires et menacent les compagnies de transport maritime, les compagnies d’assurance et les gouvernements d’empêcher l’arrivée de carburant dans le pays. C'est un plan génocidaire | # NoMoreLock ”
Dans ce cas, l’Empire se comporte comme une véritable organisation criminelle, caractéristique de toute Mafia.
Il en va de même pour le Venezuela, victime de cette mafia impériale qui a mis la main sur plus de 25 milliards de dollars du peuple vénézuélien, argent destiné à l'achat de médicaments, de produits alimentaires et de produits industriels. Selon des études menées par des étudiants universitaires , ces sanctions auraient fait plus de 40 000 morts de 2017 à 2019. C'est quelque chose de grave. Tout cela, évidemment, hors de toute norme internationale. Non seulement il commet ces crimes, mais il en arrive à se joindre, avec sa corruption, gouvernements, épiscopat, État du Vatican et pays d’Europe pour faire du Gouvernement révolutionnaire le grand responsable de la misère du peuple due à sa mauvaise administration. Inutile d’ajouter que la grande majorité des médias de communication sur lesquels il a plein pouvoir, vont amplifier cette conviction et passer sous silence tous ces crimes commis à l’encontre du droit international.
Je voudrais bien que toutes ces bonnes âmes qui soutiennent cet Empire nous disent comment il est possible qu’il soit le sauveur de peuples et d’humanité tout en agissant hors du droit international, volant par milliards de dollars ces peuples, générant, par mercenaires interposés, la violence au sein de ces mêmes populations, interdisant le commerce international y pénalisant tous ceux qui se risqueraient à défier ces sanctions. Nous sommes loin du personnage évangélique du bon samaritain. Nous sommes plus près du personnage du « Parrain » qui voit à ses intérêts et qui agit selon ses propres lois. Le silence des pays et institutions religieuses sur ses crimes les transforme en complices de ces derniers.
En 2018, le papa François s’est rendu à Palerme pour y rencontrer le peuple, mais aussi, pour s’adresser à la Mafia en des termes sans équivoques qui les excluaient de toute compatibilité avec les enseignements des Évangiles et de la foi chrétienne. Il a pris son courage à deux mains et les a excommuniés.
Dans pareil contexte, il est normal que nous interpellions le pape François par rapport à cette mafia impériale qui agit en défiant le droit international des peuples à disposer d'eux-mêmes. À ce jour, il s'est bien gardé de dénoncer en termes clairs cet interventionnisme illégal et criminel de cet empire dans les pays plus haut mentionnés. Son silence sur cette question pourrait laisser entendre qu'il n'a pas la liberté pour le faire ou qu'il ne juge pas pertinent de le faire.
Il s'agit de crimes contre le droit international et l'humanité des peuples, directement victimes de ces interventions.
Oscar Fortin