HÉGÉMONIE DE L’ONCLE SAM VERSUS SOUVERAINETÉ DES
PEUPLES
Il n’y a plus de doute à l’effet que la grande
confrontation qui se dessine trouve ses
bases, d’une part, dans la détermination des États-Unis à être le leader du monde
pour dominer et décider du destin des peuples et, d’autre part, dans la
détermination des peuples à décider de leur propre destin. Nous n’en sommes
plus aux motivations, maintes fois invoquées, de la lutte contre les
dictatures, les gouvernements antidémocratiques et les terroristes. Ces
motivations, mises de l’avant, ne servent qu’à couvrir l’objectif principal qui
est celui de l’hégémonie de Washington sur les peuples récalcitrants.
Cette grande confrontation a un visage qui met
en scène l’hégémonie des États-Unis et ses alliés qui représentent environ 625
093 120 personnes, contre la multipolarité et l’égalité des peuples, incarnées
par la Russie et ses alliés du BRICS
qui représentent plus de 3 milliards d’habitants, soit 40% de la population
mondiale. Sous cet angle, l’hégémonie de
Washington sur la destinée des peuples devient une menace à la sécurité
nationale de ces peuples. D’autre part, la multipolarité et le droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes deviennent une menace pour l’hégémonie des États-Unis
et de ses alliés. De part et d’autre, il y a motifs à une confrontation
décisive qui ne saurait se terminer que par la disparition de l’un ou de
l’autre. Avec les armements qui existent, il se pourrait fort bien que le tout
se termine avec la disparition de l’un et de l’autre.
Dans ce contexte, je me permets de partager ce
lien qu’un ami a porté à ma connaissance. Il s’agit d’un entretien d’une
journaliste reconnue pour la qualité de ses analyses. Il s’agit de Diana Johnstone
qu’on peut entendre
ici , à l’occasion du
lancement de son livre« Hillary
Clinton, La Reine du chaos » (les éditions Delga, Paris). Cet entretien eut lieu en
octobre dernier. Elle parle évidemment des grands objectifs des guerres menées par les États-Unis.
Pour elle, ce n’est pas qu’ils cherchent à gagner des guerres, mais à semer la
zizanie au sein des peuples. Plus les peuples seront divisés, plus facilement
ils pourront être dominés. Je vous invite
évidemment à écouter cet entretien.
La Russie est bien consciente de ces enjeux
majeurs. Pour le moment, le président Poutine espère toujours que la bonne foi
de ceux qu’il continue d’appeler ses partenaires en arrive à s’ajuster au droit
international des peuples à disposer d’eux-mêmes tout en comprenant que leur propre
avenir comme peuple n’en continuera pas moins à s’y développer. Il est devenu
évident que sans l’abandon de cette prétention hégémonique des États-Unis sur
le monde, la guerre deviendra inévitable. Dans ce contexte, il est bon de se
rappeler ces propos de Poutine : « les rues de Saint-Pétersbourg
m’ont appris « Lorsque la bagarre devient inévitable, il faut frapper le
premier. »
Pour le moment, les États-Unis et ses alliés de
l’OTAN déploient leurs armements sur terre et sur mer de manière à encercler la
Russie et à la provoquer. Il est certain que celui qui aura le contrôle de
l’agenda des interventions aura le contrôle éventuel de la victoire. Poutine
est très conscient de ces choses et, à ce qu’on peut voir, il tient à avoir
lui-même le contrôle de son propre agenda d’intervention. Si Obama et ses
alliés de l’Occident pensent que le président Poutine est plutôt du genre naïf,
qui ne voit pas leur véritable jeu derrière toutes ces mascarades de dialogue
et d’entente, mieux vaudrait qu’ils y pensent deux fois avant d’agir.
Derrière le
visage politique des dirigeants de l’Occident, il faut y reconnaître les trois
grands pouvoirs qui mènent le monde : Israël (sionisme) qui se porte
garant du pouvoir de Dieu en tant que peuple élu, les industries militaires qui
se nourrissent des conflits et le secteur financier qui régimentent les peuples
et en font des « vaches à lait » de grand rendement. Le 1% de
l’humanité qui contrôle les 99 % des biens de la terre se retrouve au centre de
ce pouvoir. Nos hommes et femmes politiques de l’Occident ne sont que des
marionnettes consentantes au service de ce pouvoir. Tout le reste n’est que
mascarade et tricherie. Les médias se chargent de les couvrir si bien que les
peuples en arrivent encore à croire en eux.
Oscar Fortin
Le 30 mai 2016
http://humanisme.blogspot.com