Hugo Chavez, Président légitiment élu du Venezuela, dénonce la préparation par la Colombie d'une agression militaire en complicité avec les États-Unis
On se souviendra qu’à l’occasion du référendum sur la modification de la Constitution vénézuélienne, une opération terroriste d’envergure, baptisée « TENAZA », avait été dénoncée. Elle visait le sabotage du Référendum et le renversement, par la force, du gouvernement Chavez. À cette occasion, j’avais même fait référence à une rencontre secrète visant le sabotage de ce Référendum, à laquelle aurait participé notre Gouverneure générale, Michael Jean. Une correspondance au Gouvernement canadien sur le sujet est toujours sans réponse.
Aujourd’hui, c’est l’opération « BALBOA » qui est mise à jour. Dans une déclaration officielle, en date du 25 janvier 2008, le Président Chavez alerte le monde que le gouvernement d’Alvaro Uribe de Colombie transforme le territoire national de son pays en « porte avions » mis à la disposition des forces militaires des EEUU en vue d’actions de provocations contre le Venezuela et d’interventions militaires.
« Une agression militaire de la Colombie se prépare contre le Venezuela et c'est une agression étasunienne. Une provocation est ourdie pour nous contraindre de lancer une riposte risquant de déclencher une guerre. Cela rentre dans le cadre du plan Balboa, le plan pour l'invasion du Venezuela. »
Le Président Chavez appuie ses accusations sur des informations compilées par les services secrets vénézuéliens et par ceux d’autres pays latino américains. C’est dans ce contexte, dit-il, qu’il faut voir la visite toute récente à Bogota de Condoleezza Rice, la secrétaire d’État du Président Bush, suivan de près celle de hauts chefs militaires étasuniens.
«J'accuse le gouvernement de la Colombie d'agir en pion de l'empire des États-Unis, d'ourdir une conspiration, une provocation militaire contre le Venezuela parce que c'est un gouvernement pour la guerre alors que nous, nous sommes un gouvernement pour la paix " a souligné le Président Chavez. »
En moins d’une semaine de hauts représentants colombiens se sont rendu au Venezuela pour y faire circuler des rumeurs et de fausses informations que les réseaux privés d’information ont repris à grande échelle. Ces fausses informations visent à lier le Venezuela à la contrebande de drogue et aux Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC). Elles sont lancées sans preuves et n’ont pour objectifs que ceux de justifier n’importe quelle action contre le Venezuela à partir de la Colombie.
Si le mensonge et la manipulation de l’information ont eu autant de succès pour justifier l’intervention des EEUU en Irak et couvrir les horreurs qui s’y sont produites POURQUOI ne donneraient-ils pas d’aussi bons résultats pour une intervention au Venezuela? Il suffit de rappeler que « l'Ex-secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld a reconnu, tout récemment, avoir payé des pots-de-vin, aux journalistes, afin de les persuader de publier des mensonges sur la situation en Irak. Selon le numéro de vendredi, 25 janvier 2008, du quotidien émirati Al-Khalij, Donald Rumsfeld n'a, non seulement, reconnu avoir payé des pots-de-vin en échange de la divulgation des mensonges sur la situation de l'Irak, mais encore, il a défendu, fièrement, cette méthode et, même, critiqué la presse américaine pour avoir révélé l'affaire. L'Ex-patron du Pentagone a aussi reconnu que la Maison Blanche n'avait pas réussi sa lutte contre le terrorisme. Il a cependant proposé la mise en place d'une agence mondiale pour propager, par des méthodes modernes, la démocratie, la liberté et les valeurs occidentales, partout dans le monde. »
Cette déclaration de ce haut dirigeant étasunien jette un éclairage bien particulier sur la nature de la Démocratie recherchée, de la liberté à sauvegarder et des valeurs de l’Occident à promouvoir. Faut-il entendre et comprendre par ces propos que la « démocratie » est celle qui leur est soumise, que la « liberté » est celle réservée aux puissants et à ceux qui dominent le monde, que les « valeurs de l’Occident » sont celles qui reposent sur le mensonge, la tromperie, l’hypocrisie ?
Ne sommes-nous pas en droit de nous demander pour quelle démocratie, quelle liberté, quelles valeurs de l'Occident se bat le Canada en Afghanistan et dans le monde ?
Oscar Fortin
27 janvier 2008
Oscar Fortin
27 janvier 2008