Le Pape François ne dissimule pas sa grande amitié au catholique Président des États-Unis. On ne peut pas le lui reprocher pour autant qu'il puisse répondre à la clameur des Peuples qui sont directement victimes des sanctions et prérogatives que maintient ce Présent à leur endroit. C'est, entre autre, le cas du Peuple cubain, toujours vicitme , après 60 ans, d'un blocus économique qui rend impossible les développements et croissances qu'un tel Peuple serait en mesure de vivre. C'est également le cas du Peuple vénézuélien et de son gouvernement qui sont soumis, par ce même empire, à des sanctions internationales, non autorisées par les Nations Unis, et qui rendent impossibles les développements nécessaires pour leur bien-être. Un rapport récent des Nations Unies met en évidence tous les dommages que ces sanctions font souffrir au Peuple vénézuélien. On pourrait en dire autant du Peuple Ucrénien, pris en otage, par l'OTAN interposé, pour en faire les agresseurs de la Russie.
https://progressive.international/wire/2021-10-18-un-expert-releases-full-report-on-impact-of-us-led-sanctions-against-venezuela/fr
Lorsque l'on regarde de près les divers problèmes que vivent les Peuples de l'Amérique latine, on peut s'attendre à ce que les représentants du Jésus ressussité prennent en compte les problèmes que vivent ces peuples et ceux qui en sont les principaux responsables.
Dans le cas présent, l'un des principaux responsables demeure l'impérialisme étasunien qui décide, par lui-même, du sort de ces Peuples. Pour ce dernier, l'Amérique latine est partie de lui-même. Elle en est, pour ainsi dire, sa cour arrière.
Qu'un Pape, de source latino américaine, qui s'accommonde du fait que Washington soit le maître d'oeuvre du destin des pays de l'Amérique latine et des Caraibes, ne peut que laisser songeurs ces Peuples et Gouvernements quant au rôle que jouent le Pape François et le Vatican dans la geopolitique de l'Amérique latine et des Caraïbes.
Nous y retrouvons un Pape au service d'un Empire et, en même temps des Peuples, orphelins d'un Pape qui ne répond pas à leurs attentes. Ce n'est pas d'hier que le Vatican et son principal dirigeant se font, plus ou moins complices, de pouvoirs politiques dominants dont la générosité est abondante à leur endroit. Ce qui ne fut toutefois pas le cas du cardinal Carol Wojtyla, en Pologne, qui s'est tenu près du peuple polonais et des activités syndicales, en vue du renversement du gouvernement communiste pour redonner liberté au Peuple Polonais.
Toutefois, s
on passage au Vatican, comme Pape,en modifia les comportements. Pour ce nouveau Pape, du nom de Jean-Paul II, le soulèvement des Peuples en Amérique latine et en Occident, en général, n'était pour lui que des soulèvements conduisant au communisme. Loin de se porter à leur soutien, il en faisait des terroristes communistes. Quant aux gouvernements néo-néo-libérals, il s'en faisait des alliés. Tout le contraire de son comportement en Pologne.
La présence du Vatican, auprès de Washington, n'est pas d'aujourd'hui et a connu ses heures de gloire sous le règne du Pape Jean-Paul II dont les liens avec la famille Bush, père et fils, ont été étroits jusqu'à la toute fin. Bien avant son arrivée à Rome, il avait ces liens étroits avec Washington qui l'alimentait en ressources financières pour soutenir Lech Valeza, dirigeant du Syndicat Solidarnos, en lutte pour renverser le gouvernement communiste.
L'argent, envoyé par Washington, transitabait par la Banque du Vatican et Carol Wojtyla, alors cardinal, en Pologne, s'assurait de soutenir les soulèvements contre le communisme. Ce dernier se faisait très actif pour que soit renversé le gouvernement communiste de l'époque. Son action clandestine rejoignait parfaitement bien les prétentions de Washington de s'emparer de la Pologne.
Pour le nouveau pape, Jean Paul II, le rôle des peuples et des gouvernants étaient renversé: par exemple les prétentions des peuples de l'Amérique latine et des Caraibes à lutter contre le capitalisme sauvage dont ils sont victimes, s'apparentent, selon le nouveau pape, à du communisme. Sans aucune nuance, toutes les résistances des peuples et gouvernements ne pouvaient être que du communisme à rejeter. Ce fut le cas d'Allende au Chili, de Fidel Castro à Cuba, d'Evo Morales en Bolivie et j'en passe. Qu'il y ait des coups d'État militaires, orquestrés par l'Empire et certains alliés de ce dernier, n'impressionnaient pas Jean-Paul II. Il est même devenu un ami du fameux dictateur Augusto Pinochet, considéré, davantage, par J.P. II comme un libérateur du communisme que comme un dictateur cruel, sanguinaire et torcionnaire à l'endroit du Peuple chilien, à la conquête de son indépendance et souveraineté. Ce fut le cas de tous ces Peuples déterminés à décider par eux-mêmes de leur destin.
Un autre exemple frappant est celui de l'intervention de J.P. II au Nicaragua, autre pays ayant renversé le dictateur Somoza. Ce fut une guerre menée par le peuple soutenu par les sandinistes, groupe révolutionnaire, déterminé à récupérer les pouvoirs d'indépendance et de souveraineté des mains du dictateur Somoza, soutenu par l'empire. Lors de la prise du pouvoir par les sandinistes, quatre prêtres furent invités à faire partie du nouveau gouvernement. Au nombre de ces derniers, il y eut le moine Ernesto Cardenal, responsable des ministères de la culture et communication. Son frère, Fernado Cardenal, prêtres jésuites, fut nommé ministre de l'Éducation. Le ministère des Affaires extérieures fut confié au prêtre Miguel Descoto qui deviendra, plus tard, Président de l'Assemblée générale des N.U.. Le quatrième, Edgard Parrales, militant de la théologie de libération, fut nommé représentant du Nicaragua devant LA OEA (ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS).
Il faut voir ce qui s'est produit lors de la visite du Pape J.P.II au Nicaragua. Le peuple qu'il avait devant lui n'était pas ignorant et savait très bien que ce Pape venait avec l'idée de ramener le Peuple aux normes de l'Empire. Le père Ernesto Cardenal s'était préparé pour recevoir le Pape à son arrivée à l'aéroport. À sa descente de l'avion, le Pape s'est dirigé à lui pour lui reprocher sa présence et sont son rôle dans le gouvernement. Rien de mieux que de lire la narration qu'en a fait Ernesto Cardenal.
https://www.voltairenet.org/article16841.html
Je ne saurais terminer cette partie sans faire référence à Mgr Oscar Romero, évêque du Salvador. Il faut savoir qu'à ce moment le Salvador était dominé par une armée bien protégée par Washington. Les révolutionnaires du Salvador étaient en pleine action pour récupérer le pouvoir de leur indépendance et de leur souveraineté. l'équilibre des armes, de part et d'autres , favorisaient le gouvernement et son armée. Beaucoup furent assassinées, torturés et fait prisionnier. À quelques reprises, Mgr Romero s'est rendu à Rome pour informer le Pape J.P. II de ce qui se passait au Salvador. En aucun moment, le Pape J.P. II prit le temps pour l'écouter et prendre note des documents qu'il lui apportait. Malheuresement, peu de temps après, cet évêque fut tuer par balles au moment où il célébrait la messe. Sa mort affecta profondément le Peuple du Salvador ainsi que tous les Peuples de l'Amérique latine et des Caraibes. Ce ne fut pas sous le règne de J"P" II qu'il fut canonisé, mais sous celui du Pape François.
"Dimanche 14 octobre à Rome, le pape François procéda à la canonisation de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador assassiné en pleine messe, le 24 mars 1980, pour s'être placé du côté des plus faibles."
Deux pactes très importants ont été signés par le Vatican avec Washington
Le premier a été scellé le 7 juin 1982 dans la bibliothèque du Vatican entre l’ex président étasunien Ronald Reagan et le pape de l’époque Jean Paul II. Le second a été négocié fin mars 2014, également au Vatican, entre le président des Etats-Unis, Barack Obama et le pape François. Le premier pactee, connu sous le nom de « Sainte Alliance » doit son existence à l’un des personnages les plus sombres de la diplomatie du Vatican :
Pio Laghi, ex Nonce Apostolique en Argentine (1974-1980) et artisan, dans les années 80, de la reprise des relations diplomatiques entre le Saint Siège et Washington. Laghi était un homme de robe, ambigu et à la main de fer, ami et protecteur de la Junte Militaire argentine, réactionnaire et aveuglé par le spectre du communisme. Le pacte Reagan/ Jean Paul II avait un seul objectif : fomenter une cabale pour renverser le communisme, à n’importe quel prix. Richard Allen, premier conseiller de Reagan à la Sécurité Nationale, dira qu’il s’agissait de « l’une des alliances les plus secrètes de tous les temps ».
Le second en mars 2014: ce sont les secrétaires d’Etat, respectivement John Kerry et Pietro Parolin, avec le sénateur démocrate Patrick Leahy, qui ont jeté les bases de l’accord entre Obama et Bergoglio. « Le monde doit écouter la voix du Pape », dit Obama au sortir de son entretien avec François. Le rapprochement était en marche depuis 2009, mais tout récemment en juin 2013, il est devenu plus effectif, en partie grâce aux positions adoptées par Bergoglio et Obama. Les personnages de cette saga diplomatique des temps modernes n’ont pas grand-chose à voir avec les membres du sinistre dispositif mis en place par Reagan et Jean-Paul II dans les années 80.
Les diplomates expérimentés de Rome conjuguent dorénavant leurs efforts de négociations secrètes avec les envoyés spéciaux de Cuba et divers conseillers de la nouvelle génération venus tout droit de Washington. Le spectre du communisme ne poursuit plus personne. La jeunesse a été également un allié de poids. Voici l’exemple de l’un des hommes clés de ce cercle restreint, Ricardo Zúñiga, nommé par Obama en 2012 conseiller aux Affaires Latino américaines à la place de Dan Restrepo. Né au Honduras, en 1970, Zúñiga émigre aux Etats-Unis à l’âge de quatre ans. L’autre pilier central est Ben Rhodes, viceconseiller à la Sécurité Nationale pour les Communications Stratégiques et l’Ecriture de Discours, lui aussi jeune (il est né en 1977). Leurs interlocuteurs ont été des hommes expérimentés et plus âgés, comme par exemple le secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin, qui avait été nonce au Vénézuela de 2009 à 2013
http://www.elcorreo.eu.org/Nouveau-pacte-entre-le-Vatican-et-Washington
CONCLUSION
Tout ce cheminement nous conduit à une seule conclusion: une certaine forme de complicité entre le Vatican et l'Empire étasunien. Cette complicité s'exprime plus souvent que moins par ses silences, convertis en omissions. Le blocus économique contre le Peuple de Cuba et son Gouvernement ne fait pas l'objet d'une réclamation ferme et soutenu pour que l'Empire mette fin à ce blocus criminel et qu'il respecte le droit international tel qu'exprimé dans la Charte des Nations Unies. Il en va de même pour ses silences sur les sanctions imposées aux pays qui ne répondent pas aux intérêts de l'Empire. Cuba est toujours soumis au blocus économique en dépit du fait du Pacte du Pape François avec Obama.
Pour le moment, le Vatican fait marche avant avec l'Empire et se garde bien de soutenir les peuples et gouvernements qui luttent pour leur indépendance et souveraineté. Ce fut le cas du Chili avec Allende, du Venezuela avec Hugo Chavez, de la Bolivie avec Evo Morales et de Cuba depuis plus de 60 ans.
En tant que croyant et membre de l'Église, je me pose la question de savoir si le Vatican est plus au service des intérêts de l'Empire que de ceux des Peuples.
Oscar Fortin