CE QU’EN CONCLUT L’APOCALYPSE
Le diable des temps modernes n’a rien à voir avec ces images d’un diable portant des cornes, des griffes aux doigts et aux pieds, tenant dans sa main une lance pour vous transpercer le cœur et vous transformer en une ordure. Celui que nous rencontrons a plutôt belle-allure et tout ou à peu près tout pour convaincre et émerveiller. Il est un charmeur de premier plan.
Derrière cette belle allure, il y a l’hypocrisie, le mensonge, la manipulation et une ambition de pouvoir sans limites. Il a un peu l’allure de ce vendeur aimable, plein d’attention à votre égard, vous mettant en garde contre une crise monétaire, de quoi vous faire perdre tous vos biens. Il a pour vous une alternative qui vous mettra à l’abri de ces risques plus que probables. Vous lui faites confiance et vous lui laissez vos avoirs que malheureusement vous ne reverrez plus.
Ce personnage, aux fines allures, a entre ses mains tout ce qu’il faut pour transformer le vrai en faux, le faux en vrai, le bon en méchant et le méchant en bon. Ses ennemis seront toujours, inévitablement des « diables », des pas bons, des méchants à éliminer de la surface de la Terre. Ses objectifs « officiels » ne pourront qu’être « le mieux-être de l’Humanité », soumise et reconnaissante de ses interventions dans notre monde. Les « méchants » seront éliminés et les « bons » auront la voie ouverte pour jouir de tous les biens et pouvoirs de la terre. C’est là l’image du personnage et du grand rêve qu’il transmet en soutien à ses guerres de conquêtes et de domination.
Cette présentation met bien en évidence ces guerres qui surgissent d’un peu partout depuis le début de ce siècle. Elles sont toutes amorcées sur la base du mensonge et de la diabolisation de ceux qui dirigent les pays à conquérir. C’est le cas de l’Irak avec ses armements de destruction massive, ce l’est également de Libye, dirigée par un « Tyran » qui massacre son peuple, de Syrie, victime d’un dictateur qui maltraite ses propres citoyens. Au moment d’écrire ces lignes, c’est également le cas du Venezuela, victime d’un régime politique qui transforme le peuple en esclave. Son président, Nicolas Maduro, bien qu’élu avec 68% des électeurs et électrices, n’en est pas moins un dictateur, un tyran à éliminer par tous les moyens.
Il est évident que ces prétextes, de ce diable authentique, sont de pures créations visant à conquérir l’appui de l’opinion mondiale dans ses guerres de conquêtes et de domination. Ce maitre chanteur peut compter, à tous les niveaux, sur la grande majorité des moyens de communication pour assurer la diffusion de ces bonnes nouvelles venant de ce sauveur d’humanité. On se souviendra des « bombardements humanitaires » en Libye qui ont fait des centaines de milliers de morts. Faire de ces bombardements des actes humanitaires, c’est plus que spécial. En Syrie, ce fut le terrorisme qui servit de couverture, lequel allait se révéler un allié de premier plan pour combattre le régime de Bachar-el-Assad. Il en fut de même avec l’aide humanitaire que les casques blancs faisaient parvenir aux terroristes par des voies qui donnaient toujours l’impression d’avoir été victimes d’attaques terroristes. Tout ce beau monde marchait sous les ordres du dieu de la guerre. Le Venezuela de Chavez et de Maduro n’échappe pas à cette lignée d’interventions de celui qui se croit le dieu du monde. À ses yeux, Chavez devait disparaitre tout comme Maduro doit également disparaitre.
Derrière ces guerres de pouvoir et de domination se cache la conquête des immenses richesses que représente chacun des pays, plus haut mentionnés. Le pétrole est l’une de ces richesses qui se retrouvent dans chacun de ces pays. Au Venezuela, il faut y ajouter l’or, le gaz, le diamant entre autres.
Si tel est le cas de ce qui y est décrit plus haut, l’humanité en est rendue à une confrontation finale entre ce pouvoir impérial dominant le monde et cet autre pouvoir, celui des peuples, réclamant leur indépendance, leur souveraineté, l’usage de leurs richesses. Le cas du Venezuela illustre bien les avenants et aboutissants de ce combat final. L’ensemble des peuples de la terre se reconnait davantage dans la lutte que mène le peuple vénézuélien que dans celle de l’Empire qui cherche à se soumettre les peuples et à s’emparer de leurs richesses.
Le voile sur ses mensonges est levé, ses ambitions sont connues, ses crimes sont dénoncés, son humanité n’est qu’écran de fumée. Il n’a que faire de la condition humaine des humbles de la terre, des victimes de ses guerres, du cri des peuples à leur indépendance, à leur souveraineté et au choix de leur régime politique, économique et social. Il n’a que faire des libertés individuelles et collectives. La seule liberté qui compte est celle qu’il s’attribue lui-même : être, en tout, le maitre du monde.
Comment se terminera cette histoire des guerres de l’Empire contre les peuples et les peuples contre l’Empire?
Dans le livre de l’Apocalypse des croyants chrétiens, il y a la narration de ce que seront, selon l’auteur de ce livre, le déroulement de ce dernier combat et le sort qui sera réservé à ces maitres du monde....
…les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l`étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. Apoc.21,8
Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!
Voilà ce qui attend les maîtres du mensonge, de la manipulation, de l’illusionnisme.
Oscar Fortin
Québec, le 27 février 2019