Le pilote de l’avion ukrainien parle
Pendant qu’à Gaza d’innocentes personnes meurent par centaines sous les
tirs israéliens, en Ukraine l’enquête sur l’écrasement de l’avion malaisien
MH17 se poursuit. Déjà l’étude des boîtes noires confirme le fait de la « décompression
induite par une forte explosion ».
Sur la base de ces données se confirme le fait que l’appareil a été
percuté par un élément explosif étranger.
D’où venait-il et qui en
était l’agent déclencheur ?
Dans un premier temps, les enquêteurs ont aussitôt pensé à un missile sol-air tiré du territoire
ukrainien. A-t-il été tiré du territoire sous le contrôle des miliciens
fédéralistes ou de celui sous le contrôle du gouvernement de Kiev ? La question reste ouverte, mais...
Dans le premier cas, les miliciens n’ont pas de lances missiles pouvant
atteindre une cible à 10 000 mètres d’altitude. De plus, ces derniers font
valoir qu’il n’y a pas de techniciens formés pour manier de telles armes.
Dans le second cas, celui de Kiev, ils ont les lances missiles et le
personnel pour les manier. D’ailleurs, des
photos ont été prises le jour de l’écrasement de l’endroit où se trouvaient
ces lances missiles et des mouvements de radars ont été détectés.
De part et d’autre on s’accuse. En pareil cas s’impose la question de
savoir à
qui profite le plus le crime.
Des recherches terrains s’imposent donc pour en savoir plus. Les débris
de l’avion peuvent révéler d’autres secrets. La résolution votée par le Conseil
de sécurité des Nations Unies demande aux parties en conflit de toute action
belligérante dans un rayon de 40 kms carrés du lieu de l’écrasement. Ainsi les enquêteurs pourront accéder en
toute sécurité à cette zone et procéder aux analyses des débris de l’avion pour
en sortir tous les secrets. Malheureusement, cette partie de la résolution
n’est pas respectée par le gouvernement de Kiev qui continue à lancer des obus
dans les environs du lieu de l’écrasement. C’est comme si Kiev ne voulait pas que
ces expertises se fassent. Peut-être en avons-nous une explication dans la
dernière révélation qui vient de sortir.
Déjà nous savions
qu’un avion ukrainien suivait le vol MH17 de Malaysia. Dans la présente
révélation, il s’agirait du pilote de cet avion. Il
avoue avoir tiré de son avion un missile sur le MH17 et d’être l’auteur de
son écrasement.
Cette dernière information écarte, si elle est fondée, l’hypothèse
d’un missile sol-air ainsi que le débat relatif
à la question de savoir qui en seraient les auteurs.
Par contre, elle fait ressortir plus que jamais l’importance des fouilles et de l’analyse des débris de l’avion. Je
suppose que les caractéristiques d’un missile sol-air n’a pas les mêmes
caractéristiques que ceux d’un missile air-air. L’analyse des débris de l’avion
peut conduire à confirmer l’une ou l’autre des hypothèses avancées.
Le
gouvernement de Kiev qui se proclame innocent de cet écrasement est celui
qui fait tout en ce moment pour que les enquêteurs n’accèdent pas au lieu de
l’écrasement. Il intensifie ses tirs d’obus dans les environs de ces débris, ne
respectant pas les 40 kms carrés exigés par la résolution des Nations Unies. Il
est facile de comprendre que les
inspecteurs s’abstiennent de mettre leur vie en danger en se rendant sur
les lieux.
Ce sont ces débris qui vont révéler si le missile qui a atteint
l’avion MH17 venait du sol ou de l’avion qui se trouvait tout près.
Il est urgent que les États-Unis agissent sur le gouvernement de Kiev
pour qu’il respecte le cessez-le-feu dans le rayon de 40 kms du lieu de
l’écrasement tel qu’exigé par le Conseil de sécurité. Ce ne sont ni la Russie,
ni les miliciens fédéralistes qui empêchent les enquêteurs d’accéder au lieu de
l’écrasement et de faire leur travail. Pour
des gens qui se proclament innocents de ce crime, c’est plutôt un comportement
inquiétant.
Oscar Fortin
Le 29 juillet 2014