Depuis le 11 septembre 2001, les terroristes sont devenus des ennemis
dangereux qu’il faut abattre, de véritables cancers qu’il faut extirper de nos
sociétés. Toutefois, il faut bien le reconnaître, tant qu’ils ne nous
atteignent pas, ils nous laissent plutôt indifférents, mais dès qu’ils nous
frappent, nous en devenons obsédés. De cela, nos gouvernements et ceux qui
dirigent le monde en sont bien conscients. Pour que les populations les suivent
dans les guerres qu’ils mènent, il faut qu’elles éprouvent ce que peut
représenter pour eux la menace du terrorisme.
Le peuple américain et le monde dans son ensemble se souviennent de ces
quatre avions de passagers pris en otages, dont deux sont allés s’écraser sur
les tours jumelles, tuant ainsi plus de 3000 personnes, un troisième sur les
murs du Pentagone et le dernier, écrasé dans un champ de Pennsylvanie. Une quadruple
tragédie qui a marqué un tournant dans l’histoire des guerres. L’humanité, désormais
soumise aux menaces d’ennemis invisibles qui peuvent surgir à n’importe quel
moment et de n’importe où, ne peut plus être la même. La peur et l’insécurité
deviennent parties d’elle-même. N’a-t-on pas déjà tout dit sur l’atrocité et la
violence fanatique de ces terroristes?
Je me souviens de l’intervention
, ce 11 septembre 2001, de Georges W Bush, alors président des États-Unis
« Bonsoir. Aujourd'hui, nos concitoyens,
notre mode de vie, notre liberté même ont été attaqués dans une série d'actes
terroristes meurtriers et délibérés. Les victimes étaient dans des avions ou
dans leur bureau : secrétaires, hommes et femmes d'affaires, militaires et
officiers, pères et mères, amis et voisins.
Des milliers des vies ont
soudainement pris fin par les actes ignobles et maléfiques de la terreur.
Les
images des avions s’écrasant dans des bâtiments, des incendies, d’énormes
structures s'effondrant nous ont remplis d'incrédulité, d’une tristesse
terrible et d’une colère silencieuse, mais inébranlable.
Ces massacres ont
été planifiés pour précipiter notre nation dans le chaos et la retraite. Mais
ils ont échoué. Notre pays est fort. Un grand nombre de personnes s’est
mobilisé pour défendre notre grande nation.
Les attaques terroristes peuvent
secouer les bases de nos plus grands bâtiments, mais elles ne peuvent pas
toucher les fondements de l'Amérique. Ces actes brisent l'acier, mais ils ne
peuvent pas entamer celui de la détermination américaine. »
Ainsi, l’Amérique,
ce bastion des libertés et de la démocratie, a trouvé son détonateur lui
permettant de pour pourchasser dans tous les coins du monde ces terroristes pour
les arrêter et les juger des crimes commis. Des bombardiers gonflés de bombes et
des milliers de soldats sont partis pour combattre ces terroristes d’abord en
Afghanistan et au Pakistan, puis en Irak, en Libye et maintenant de nouveau
Irak et en Syrie. Rien n’allait ébranler cette détermination de l’Amérique à
chasser et détruire dans tous les coins du monde ces forces du mal, véritable
cancer pour l’Humanité.
Dans ces
interventions pour sauver l’Humanité, des centaines de milliers de personnes,
hommes, femmes et enfants ont été tués. Plus nombreux encore furent ceux et
celles qui ont été blessés, amputés d’un membre ou abandonnés dans leur sang.
Ces images, malheureusement, n’ont pas percé les écrans de nos télévisions et
les pages de nos journaux. Ce fut grâce aux réseaux d’information
alternative que nous avons pu découvrir les horreurs que toute guerre entraîne
avec elle. Si nous n’hésitons pas, avec raison, à dénoncer la cruauté avec
laquelle les terroristes assassinent de sang-froid des personnes innocentes,
nous sommes plutôt discrets pour parler des victimes innocentes qui tombent
sous les balles de nos soldats ou qui meurent sous les bombes de nos avions. La
participation du Canada contre le gouvernement libyen a fait plus de 100 000
morts avec les bombardements, faussement appelés humanitaires.
A-t-on
pensé, ne serait-ce qu’une seule fois, à ce que ces gens ressentent lorsqu’ils
voient arriver des armées étrangères avec tout leur arsenal militaire pour y
faire régner dans leur pays des lois qui ne sont pas les leurs? Ces gens qui
dénoncent ces guerres atroces et meurtrières, dans leur pays ne sont-elles pas
comme vous et moi qui dénonçons ces terroristes qui viennent semer la terreur
dans notre propre pays?
Se peut-il
que les populations que nous sommes soient manipulées de manière à ce que nous
consentions toutes les dépenses voulues pour aller combattre des terroristes
comme c’était le cas au siècle dernier avec les communistes? J’en fais
évidemment une question pour laquelle des réponses doivent être apportées.
Déjà, les analyses sur ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 démontrent que
les terroristes ne peuvent pas être les seuls responsables de cette tragédie.
D’autres forces occultes, intéressées à ce que ces actes terroristes se
produisent, y sont également pour quelque chose. Nous n’en sommes plus avec des
théories du complot, mais avec des faits, mettant en évidence les
mensonges que contient le Rapport officiel sur le 11 septembre 2001. Sur la photo, on voit l’ex-candidat
républicain à la présidence des Etats-Unis en compagnie de terroristes quelque
part en Syrie. On peut bien se demander ce qu’ils faisaient avec ces
terroristes que son propre gouvernement veut éliminer. Pour en savoir plus
lisez ceci.
Plus
passent les années, plus on réalise que certains évènements, attribués à des
terroristes, n’auront été que des mises en scène de nos
gouvernements pour conditionner l’opinion publique à la nécessité de faire la
guerre sous la bannière de la lutte contre le terrorisme. C’est effectivement le cas pour
le 11 septembre 2001. C’est dire que lorsque
le président Bush a pris la parole ce jour-là, il savait lui que derrière ces
actions terroristes il y avait des intervenants gouvernementaux qui en avaient
fait la planification. Une forme de manipulation contre laquelle nous devons
tous nous prévenir.
En ce 22
octobre 2014, c’est au tour de M. Harper de
partager avec le peuple canadien sa douleur et de dénoncer l’horreur avec
laquelle ces terroristes tuent froidement leurs victimes.
« Le Canada n'est
pas à l'abri de ce type d'attaque que nous avons vu ailleurs dans le
monde », a-t-il souligné, ajoutant : « nous ne serons pas
intimidés, le Canada ne sera pas intimidé ».
M. Harper a par
ailleurs indiqué qu'il aura plus d'information sur le « terroriste et ses
possibles complices » dans les prochains jours.
Le premier ministre a
terminé son allocution en affirmant que le Canada redoublera ses efforts pour
lutter, avec ses alliés, contre le terrorisme. »
Qui sait si dans les jours, les semaines, les mois ou les années qui
viennent, nous n’allons pas découvrir que ces actions terroristes, à l’exemple
de celles du 11 septembre 2001, avaient été planifiées par des intervenants de
certaines agences gouvernementales.
À partir du moment où certains pays ont utilisé ce stratagème pour
mobiliser leur opinion publique à la guerre, ce dernier devient également
possible pour le Canada. Les propos rassurants d’un premier ministre ne sont
plus suffisants pour convaincre la population. De fait, les Canadiens ne commencent-ils
pas à se poser des questions sur les milliards de dollars investis dans des guerres
alors qu’aucun pays ne le menace? Ils se demandent de plus en plus pourquoi le
gouvernement canadien insiste-t-il autant pour envoyer de ses avions
de chasse Cf-18 en Irak. Cette question ne fait pas l’unanimité chez les
parlementaires. Le Parti libéral et les Néo démocrates sont
contre.
À ceci, il faut ajouter que depuis quelques jours, certains médias mettent
en lumière les dépenses exorbitantes de l’armée canadienne et les coûts astronomiques
que représente pour les Canadiens notre participation aux guerres des États-Unis
un peu partout dans le monde. Tout ceci se passe dans un contexte économique où
le gouvernement coupe dans les programmes sociaux et les services à la
population. Il n’est pas surprenant que les Canadiens se demandent pourquoi
payer pour des guerres que d’autres déclarent sur la base de leurs intérêts
nationaux qui ne sont pas les nôtres. De quoi faire réfléchir les responsables
politiques, toujours soucieux du vote de leurs concitoyens pour être réélus.
Je suis évidemment contre toute violence, contre celle des terroristes
islamiques et contre celle des terroristes d’État. Pour le moment, il nous est
bien difficile de croire nos dirigeants politiques après qu’ils nous aient
menti autant de fois dans le passé. M.
Harper n’échappe pas à cette réalité et lui, plus que nous tous, sait les fois
où il a menti et manipulé l’opinion des Canadiens pour mieux servir certains
intérêts de gouvernements étrangers. La démocratie dont il se fait l’ardent
défenseur est celle qui lui permet de gouverner en roi et maître le pays avec
moins de 25 % de l’électorat canadien et avec moins de 40 % de ceux
et celles qui sont allés voter aux dernières élections. Comme on peut le
constater, il s’agit d’une démocratie qui le sert très bien. Il n’est pas
évident qu’elle corresponde à celle que le peuple veut.
Encore une fois, il faut lamenter et dénoncer ces tristes évènements
non pas pour ce qu’on en dit, mais pour ce qu’ils sont réellement. Une enquête
indépendante devra être menée à tous les niveaux des principaux intervenants.
Les journalistes d’enquête doivent également se mettre à l’œuvre pour que
vérité soit faite.
Pour le moment, que ce soit voulu ou pas, ces deux évènements
tragiques, celui de St-Jean sur le Richelieu et celui d’Ottawa, arrivent à
point levé pour servir les intérêts militaires du gouvernement canadien dans sa
participation aux guerres au Moyen-Orient, en Irak et en Syrie.
Je souhaite que des journalistes sachent poser les bonnes questions
pour en savoir toujours un peu plus sur les dessous de ces évènements qui se
produisent en ce moment précis où le Parlement canadien décide d’envoyer ses
avions Cf-18 et ses soldats à poursuivre la guerre avec son voisin du Sud.
Que les Canadiens et Canadiennes s’abstiennent d’être de ces
terroristes d’État qui font, sous de belles apparences de civilité, ce que nous dénonçons, avec
raison et passion, chez les terroristes islamiques.
L’Abbé Pierre, ce prêtre ouvrier des années 1950, maintenant décédé
depuis quelques années, avait eu des propos passablement durs sur notre
terrorisme d’État et sur nous-mêmes.
Voilà ce que cette journée du 22 octobre 2014 m’inspire.
Oscar Fortin
Le 22 octobre 2014
Quelques références sur les budgets et dépenses militaires du Canada