Ceux qui se mobilisent en faveur du rebranchement de Terri Schiavo le font en se réclamant du respect de la vie et au nom de leur foi chrétienne. Le Président Bush et le Sénat y sont allés avec une énergie sans précédent pour voter un projet de loi permettant à la Cour suprême d’émettre un nouveau jugement. Deux questions s’imposent.
D’abord comment concilier cette attitude avec celle que ces mêmes personnes ont pour maintenir la peine de mort pour les criminels ? Nous savons que le Président Bush n’a jamais accédé à des remises de peine pour ces condamnés à mort, même lorsque les pressions venaient du Pape lui-même. Il n’y avait pas de place pour les discours pro vie. Il en va de même pour la guerre en Irak qui a fait à ce jour plus de 100 000 morts. Pourtant aucune loi internationale ne justifiait cette intervention qui allait entraîner autant de morts. Aurait-il deux catégories de vie humaine ? Si la vie est sacrée, elle l’est pour tous : grands, petits, pauvres, riches, saints et criminels.
En second lieu, tous ces gens se réclament de leur foi chrétienne pour s’opposer à la mort de Terri Schiavo. Or la foi chrétienne trouve son fondement dans la victoire de la vie sur la mort et sur l’existence d’une éternité en compagnie du Père. N’agissent-ils pas comme si la mort marquait la fin de la vie alors que leur foi leur dit qu’il y a beaucoup de places dans la maison du Père ? Pourquoi alors ne pas la laisser partir vivre dans la plénitude de ce Royaume qu’a annoncé Jésus de Nazareth et dont ils se font un devoir de porter la croix à leur cou ?
Ne croit-on pas à la vie seulement lorsque ça convient et à l’éternité lorsque ça accommode? Terrain fertile pour la manipulation et l’incrédulité.
Oscar Fortin
Site internet : http://humanisme.over-blog.com/
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