lundi 25 juin 2007

LE CANADA EN AFGHANISTAN: LA PARADE DES MÉDIAS


Samedi, le 22 juin, j’ai participé, dans les rues de Québec, à la manifestation contre la guerre en Afghanistan. Au même moment 2000 militaires circulaient également dans cette même ville, soutenus, évidemment, par leurs parents et les membres de leurs familles. En effet, comment ne pas être au coté des siens à la veille d’un départ douloureux sur une terre étrangère pour y mener une guerre sanglante ?

La manifestation à laquelle j’ai participé, beaucoup plus limitée, s’est déroulée dans l’ordre et de façon responsable. Les orateurs rappelaient les mensonges qui enveloppaient les vrais motifs de cette présence militaire canadienne en Afghanistan et la grande tromperie de l’aventure dans laquelle étaient entraînés nos soldats. Des morts de femmes, d’enfants, de civils, tous innocents et étrangers à cette guerre pour le contrôle de la drogue, le transport du pétrole, notamment, sans compter celles des soldats de tous les camps tombés au combat. Les orateurs n’ont pas manqué de faire ressortir les vrais motifs derrière cette aventure qui n’a rien à voir avec les grandes valeurs dont on l’enveloppe pour mieux la faire digérer. Entre temps, nous assistons aux sacrifices des familles qui verront partir les leurs vers un destin inconnu et de tous ces morts dont nous serons, nous tous, les citoyens canadiens, ultimement responsables.

Des journalistes et photographes faisaient des entrevues, prenaient des photos. Tout près de moi, une dame, en compagnie de son petit fils, a été interviewée pendant que le photographe prenait des images du petit fils. Ils ont même eu la délicatesse de lui demander l’autorisation d’utiliser ces images. Cette dame a dit avec émotion pourquoi elle était là et pourquoi elle était contre la guerre. « Les armes servent davantage les guerres que la paix et le prix à payer en vie humaine rejoint rarement ceux qui en profitent. Si les 14 milliards de dollars canadiens investis dans les armements l’étaient pour aider vraiment, les armes ne seraient pas nécessaires. » À la fin, la journaliste lui a demandé, en raison de son accent, d’où elle venait. « Je suis chilienne et j’ai connu les méfaits d’une guerre sale. »

Combien de ces entrevues, auront été l’occasion de partager des opinions et des sentiments rejoignant la grande majorité de la population? Pourtant, ce même soir, le journal télévisé de Radio Canada, cette même chaîne qui avait interviewé la dame à mes côté, n’avait pour image que celles de certains punks qui s’étaient massés le long de la marche et celles de certains autres, venant je ne sais d’où, et qui passaient rapidement avec des slogans plutôt disgracieux. On aurait dit qu’ils le faisaient juste pour alimenter certains photographes. Aucun commentaire sur les dizaines d’entrevues réalisées. Il faut croire qu’elles n’étaient pas pertinentes pour la couverture voulue.

Par contre, celle rapportant la manifestation de l’armée, célébrée en grande pompe au Centre des Congrès, donnait la parole aux personnes touchées par le dévouement de notre armée et choquées par l’ingratitude des manifestants qui ne comprennent toujours pas que ces soldats vont se battre pour notre liberté et celle des autres. Rien sur les 75% de la population qui s’opposent toujours à cette guerre.
En taisant les interventions des manifestants on laisse évidemment la place aux autres. Il n’est donc pas nécessaire d’être devin pour savoir ce que les millions de personnes, à l’écoute de ces médias, vont penser de ces deux parades. La parade des parades, celle des montages en studio, aura donné le ton. L’armée est là pour rester et il en va de notre sécurité et de notre liberté. Tout cela, même si 75% de la population est contre cette mission de l’armée.

Il est regrettable, pour les croyants, que le cardinal Ouellet n’ait pas profité de l’occasion pour reprendre à son compte les propos de Benoît XVI, tenus à Assise pas plus tard que le 17 juin dernier : « Seul un dialogue responsable et sincère, soutenu par le généreux appui de la communauté internationale pourra mettre fin à autant de douleur… il faut sortir de l’illusion que la force peut résoudre les problèmes. » C’était pourtant là l’essentiel du message de ceux qui ont marché contre la présence militaire canadienne en Afghanistan. Il y a de ces silences qui laissent songeur.

Oscar Fortin
24 juin 2007

mardi 19 juin 2007

DOUBLE LANGAGE OU HYPOCRISIE

Pas plus tard que la semaine dernière, le 14 juin, le Journal Québec publiait la photo de la Supérieure des Sœurs du Saint-Sacrement au côté d’un représentant de l’armée canadienne sous un titre qui ne prêtait à aucun équivoque « UN COUP DE POUCE DES SŒURS DU TRÈS SAINT SACREMENT ». On venait de leur remettre la liste des militaires en partance pour l’Afghanistan. À ce moment, pas plus d’ailleurs que ce ne fut le cas lors de la cérémonie à la Basilique de Québec lors du départ du premier contingent, les Autorités ecclésiales n’ont fait entendre un quelconque message à l’effet que la paix ne peut être obtenue par les armes et la violence. On ne s’est pas offusqué que la religion soit mise au service d’une telle cause. D’ailleurs, à ce jour, l’Épiscopat canadien s’est fait bien discret sur l’engagement militaire du Canada en Afghanistan et sur les milliards de dollars dépensés en armement. Il se fait plutôt bon collaborateur et agent de mobilisation pour soutenir le recrutement de ceux et celles qui seront appelés à aller tuer pour que soit instaurée, selon la version officielle, la démocratie dans ce pays lointain. Il faut lire cette lettre d’un québécois, opposé à la guerre en Afghanistan, à sa sœur, militaire, qui partira bientôt pour cette même guerre.
http://www.ledevoir.com/2007/06/15/147348.html?fe=1275&fp=114761&fr=26188

Pourtant, lorsque la Démocratie s’exprime d’une façon toute autre de celle anticipée ou souhaitée, le discours de nos autorités devient différent. Ce n’est plus tellement la démocratie qui importe, mais la reprise du pouvoir. Ce fut et c’est toujours le cas au Venezuela où tous les moyens sont bons pour déstabiliser un gouvernement élu démocratiquement.
http://www.alterinfo.net/Guerres-mediatiques-Le-role-des-agences-de-communication-dans-les-guerres-actuelles_a9058.html?TOKEN_RETURN
Le Canada n’avait-il pas été un des premiers à saluer le Coup d’État de 2003. Sa joie et celle se son voisin du sud ont toutefois été de courte durée, puisque le peuple et l’armée sont restés fidèles au Président élu et ont forcé son retour. Dans le cas de la Palestine, la victoire surprise du Hamas, lors des élections législatives de 2006, a été une véritable douche froide pour les apôtres de la démocratie. Ces derniers ont aussitot pris leur distance et n’ont pas tardé à se mettre à l’œuvre pour affaiblir et déstabiliser ce nouveau gouvernement, tout démocratique qu'il soit. Un article intéressant : LA CIA DERRIÈRE « LA GUERRE CIVILE PALESTINIENNE » mérite d'être lu.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=+AB20070618&articleId=6023

À lire les journaux, il semblerait qu’ils aient obtenu certains résultats suite à la dissolution du gouvernement élu du Hamas par le Président palestien Abbas, un allié des États-Unis et d'Israel. Ces derniers ont salué cette décision et ont aussitôt offert leur collaboration. Lors d’une entrevue sur les ondes du réseau CTV, le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a déclaré pour sa part qu’Ottawa, appuyait la décision du Président palestinien de dissoudre le précédent gouvernement et de déclarer hors la loi les milices armées du groupe islamiste Hamas. Il peut compter, dit-il, sur l’aide du Canada.

C’est dans ce contexte qu’il faut également comprendre les propos tenus par Benoît XVI lors de sa visite à Assise, dimanche le 17 juin.

« Les populations vivant en Terre Sainte, en Irak, au Liban et dans l’ensemble du Moyen Orient connaissent depuis trop longtemps les horreurs des combats, du terrorisme, de la violence aveugle, l’illusion que la force peut résoudre les conflits. Seul un dialogue responsable et sincère, soutenu par le généreux appui de la communauté internationale, pourra mettre fin à tant de douleur et rendre vie et dignité aux personnes, aux institutions et aux peuples (…) L’esprit d’Assise va à l’encontre de l’esprit de violence, contre l’utilisation de la religion comme prétexte à la violence. »

Est-ce ce genre de propos qu’il aura tenu au Président Georges W. Bush lors de sa visite au Vatican, au début du mois de juin? N’avait-il pas devant lui le plus gros fabriquant d’armes au monde, celui qui se dit investi d’une mission divine pour faire la guerre aux délinquants, aux non-civilisés, aux terroristes? A-t-il pris le temps de lui dire que la force ne peut résoudre les conflits, que seul un dialogue honnête peut y arriver ? Lui a-t-il avoué qu’il était au fait des interventions de sabotages et de déstabilisation mises en place par son Administration pour renverser le gouvernement cubain, celui d’Hugo Chavez au Venezuela, celui d’Iran et celui du Hamas en Palestine ? Lui a-t-il fait savoir qu’il ne pouvait appuyer de tels procédés, que c’était même de son devoir de les dénoncer ?

Je pense plutôt qu’ils ont discuté du partage des rôles pour les évènements à venir. L’Église peut donner un bon coup de pouce pour couvrir des actions clandestines, comme par exemple, à Cuba ou encore au Venezuela. Son discours peut également prendre tout un sens lorsque tenu à certains moments précis comme c’est actuellement le cas pour la Palestine. Il suffit de s’ajuster aux circonstances et de sortir de ses archives le discours qui servira le mieux les intérêts de ses principaux alliés. À Assise ce discours peut être tenu alors qu’à Québec il faut faire appel à un tout autre: l’usage de la force s’impose et le soutien de l’Église pour motiver les soldats à s’engager dans l’armée pour aller au combat est de mise. Solidarité et Démocratie obligent.

Que chacun tire ses propres conclusions. Pour moi, l'Institution ecclésiale est prise en otage et complètement dépendante de l’idéologie de l'Empire. Vendredi, le 22 juin, je marcherai ,au côté de milliers d'autres à travers le monde, contre cette guerre.

Oscar Fortin
19 juin 2007

samedi 9 juin 2007

ARMAGUEDON UNE GUERRE À FINIR

NOTE: En 2007 j'avais écrit cette réflexion sur l'Armaguedo. Depuis lors bien des évènements se sont succédés. Nous avons assisté à des coups d'État militaires en Amérique latine, à la fin du calendrier Maya en 2012, des guerres en Libye, en Syrie et dans diverses parties du monde, à l'arrivée d'un pape de "la fin du monde" en 2013. Au moment de reproduire ce texte, l'Ukraine est pris en otage par les puissances occidentales pour repousser la Russie dans ses derniers retranchements. Rien n'est négligé pour discréditer Poutine, le président, et la Russie comme force politique, économique et militaire. J'ai donc pensé remettre à la UNE cet article qui garde encore toute son actualité.



Serait-il venu le temps de ce grand combat dont nous parle le livre de l’Apocalypse au chapitre 16 ? Bien des signes donnent à penser que ce jour approche et que déjà les deux armées se préparent à l’affrontement final. Nous pouvons penser à la mondialisation des relations politiques, économiques, sociales et culturelles. Ces dernières nous rendent tous responsables, bien qu’à des degrés divers, de ce qui se passe dans le monde. Que dire du développement extraordinaire des moyens de communication qui nous mettent en contact direct avec les mille et un visages du monde dans lequel nous vivons ? Plus que tout, il y a ce développement d’une conscience planétaire qui décode avec de plus en plus de clarté les antagonismes qui sous-tendent les grands problèmes qui affectent l’humanité et les dessous des guerres menées un peu partout à travers le monde. Les voiles tombent, les visages apparaissent dans leur nudité, la tricherie n’arrive plus à convaincre. Dans cette perspective l’enjeu de cette guerre à finir serait le suivant : LA SOLIDARITÉ ET LE PARTAGE ENTRE TOUS LES HUMAINS, FONDÉS SUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE, OU LE CONTRÔLE DU MONDE ET LA SAUVEGARDE DES PRIVILÈGES, FONDÉS SUR L’AMBITION ET LA TROMPERIE.

Ceux qui dominent actuellement le monde et qui disposent des principaux leviers de son devenir social, politique, économique et religieux se retrouvent un peu partout, mais tout particulièrement dans certaines organisations secrètes, comme Illuminati, et dans les organisations politiques, économiques et religieuses qui en émanent. (http://syti.net/Organisations.html) Ils font partie des 33% de la population mondiale qui contrôlent plus de 80% des richesses du monde. La table à laquelle ils sont conviés n’a rien de comparable avec celle à laquelle sont condamnés les 66% de l’humanité qui en sont exclus. Ces derniers, en dépit de toutes les promesses, n’ont toujours pas accès aux besoins fondamentaux de subsistance et de dignité. Ils ont en partage, entre autres choses, la sous-alimentation, la mortalité infantile, l’analphabétisme, l’isolement et la dépendance.


Chacun des camps se mobilisent avec les ressources qu’il a. Ceux qui dominent le monde disposent de ressources inimaginables leur permettant d’assurer leur hégémonie non seulement militaires, mais également psychologique. Le contrôle des industries militaires et des moyens de communication leur assure cette domination sur les peuples et les personnes. Les églises, pour leur part, entraînées dans des alliances subtiles, donneront bonne conscience aux premiers et contiendra la résistance des autres.

Le second groupe, beaucoup plus démuni militairement et sans beaucoup d’emprise sur les moyens de communication, pourra toutefois compter sur ce réveil d’une conscience planétaire davantage soucieuse de solidarité et de justice que de domination et de privilèges. Cette dernière se développe au fur et à mesure qu’elle comprend avec plus de clarté les mécanismes politiques, économiques et même religieux qui expliquent en grande partie la situation dans laquelle se trouvent plus des deux tiers de l’humanité. Des leaders, par la profondeur de leurs convictions et l’héroïcité de leur engagement, font naître une espérance nouvelle, fondée sur la justice et la conscience d’une dignité retrouvée. De véritables prophètes surgissent ici et là pour témoigner, au prix de leur vie, de l’action libératrice du Christ ressuscité, actuellement à l’œuvre dans cet extraordinaire projet d’un monde fondé sur la justice, la vérité et l’amour. Ils ne craignent pas de dénoncer les tricheries des envahisseurs qui ne sauraient s’imposer pour toujours.


Les stratégies se dessinent et peuvent être détectées à travers les initiatives des uns et des autres. En Amérique latine, par exemple, nous avons le cas de Cuba qui mène un combat qui dure depuis plus de 50 ans. Même s’il est un petit pays d’à peine 9 millions de personnes, il a su résister à ce jour à son voisin qui est le pays le plus puissant, militairement et économiquement, de la terre. En dépit de toutes les initiatives prises pour mettre un terme à cette révolution, elle est toujours là et bien vivante. « David » a non seulement résisté à « Goliath », mais l’a déstabilisé en Amérique latine et l’a rejoint dans plusieurs autres parties du monde. Le mouvement amorcé par Cuba se prolonge maintenant au Venezuela, en Bolivie, en Équateur et au Nicaragua. Le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay s’en inspirent. Cette montée de ces nouveaux acteurs, de plus en plus affranchis, conduit les États-Unis et ses alliés à contenir ce mouvement qui menace leur hégémonie en développant des stratégies tantôt de sabotage des uns, tels le Chili d’Allende, Cuba de Fidel, le Venezuela de Chavez tantôt de contrôle politique et économique des autres, tels le Chili de Pinochet, le Pérou, la Colombie et le Mexique dont on ne saura jamais si l’actuel Président, Calderon, a bien été celui que le peuple Mexicain a choisi. Les efforts pour contourner le vote des masses, majoritairement en faveur d’une société plus juste, sont sans limite.http://www.voltairenet.org/auteur121290.html?lang=fr


Dans cette confrontation de plus en plus musclée, les moyens de communication jouent un rôle de premier plan. On applique systématiquement les principes de propagandes de guerre qu’un ancien diplomate britannique, Lord Arthur Ponsoby (1871-1946), avait élaborés:


• Le camp adverse est le seul responsable de la guerre

• Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou l'«affreux» de service)

• C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers

• L'ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c'est involontairement.1


Cet extrait est pris d’un article qui en dit long sur la manipulation de l’information de guerre. Pour justifier leurs actions tous les moyens sont bons. Les mots vérité, justice, paix, démocratie ne sont plus que des paravents permettant de mieux dissimuler et tromper. La bonne conscience en arrive à envelopper tous ces crimes et la seule morale qui compte est celle qui répond à leurs ambitions.
http://www.alterinfo.net/Guerres-mediatiques-Le-role-des-agences-de-communication-dans-les-guerres-actuelles_a9058.html?TOKEN_RETURN


Dans le livre de l’Apocalypse, aux chapitres 16 et 19, les deux belligérants sont présentés de la façon suivante :


LE CONQUÉRANT

« Puis, de la gueule du Dragon, et de la gueule de la Bête, et de la gueule du faux prophète, je vis surgir trois esprits impurs, comme des grenouilles - et de fait, ce sont des esprits démoniaques, des faiseurs de prodiges, qui s'en vont rassembler les rois du monde entier pour la guerre, pour le grand Jour du Dieu Maître-de-tout. Ils les rassemblèrent au lieu dit, en hébreu, Harmagedôn. » (Ap.16)

LE LIBÉRATEUR

« Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux ? une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; inscrit sur lui, un nom qu'il est seul à connaître; le manteau qui l'enveloppe est trempé de sang ; et son nom ? le Verbe de Dieu. » (Ap.19)


L’ISSUE de cette guerre nous est révélée au chapitre 18 de ce même livre :
2.
« Il s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ; elle s'est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d'esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d'oiseaux impurs et dégoûtants.
3.
Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations, et les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les trafiquants de la terre se sont enrichis de son luxe effréné. »
4.
Puis j'entendis une autre voix qui disait, du ciel : « Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n'ayez à pâtir de ses plaies !
5.
Car ses péchés se sont amoncelés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.
6.
Payez-la de sa propre monnaie ! Rendez-lui au double de ses forfaits ! Dans la coupe de ses mixtures, mélangez une double dose !
7.
A la mesure de son faste et de son luxe, donnez-lui tourments et malheurs ! Je trône en reine, se dit-elle, et je ne suis pas veuve, et jamais je ne verrai le deuil...
8.
Voilà pourquoi, en un seul jour, des plaies vont fondre sur elle : peste, deuil et famine ; elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a condamnée. »
9.
Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes,
10.
retenus à distance par peur de son supplice : « Hélas, hélas ! Immense cité, ô Babylone, cité puissante, car une heure a suffi pour que tu sois jugée ! »
11.
Ils pleurent et se désolent sur elle, les trafiquants de la terre ; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète! »


CONCLUSION


Il est toujours hasardeux de prétendre déchiffrer un livre qui utilise autant d’images et de symboles pour nous parler d’un « moment » de l’histoire du monde dont on ignore effectivement le commencement et la fin. Une chose, toutefois, demeure : les forces qui s’inspirent de la justice et qui se font un devoir de se laisser guider par la vérité et la transparence ont de bonnes chances de se reconnaître dans le cavalier qui monte le cheval blanc et dont le nom est Fidélité et Vérité.


Par contre, ceux qui s’enveloppent de tricheries, de mensonges, de manipulations, se reconnaîtront plus facilement dans la figure du Dragon, de la Bête et du faux prophète. Leur fidélité ne dure que le temps de leurs intérêts et leur vérité est celle qui correspond à leurs ambitions.


Je laisse la dernière parole à Jésus citant le prophète Isaïe : Mt, ch.13, 14-16)


14 « Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.15 Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.16 Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent »


Oscar Fortin
9 juin 2007

mardi 24 avril 2007

UN POIDS DEUX MESURES

Le 19 AVRIL DERNIER, la Justice des États-Unis a remis en liberté un des plus grands terroristes issus de la CIA, Luis Posada Carriles. Ce dernier a fait sauter, en 1976, un avion avec plus de 70 passagers, tous civils. Détenu au Venezuela pour cet acte ignoble, il a pu s'enfuir grâce à la complicité de la CIA. Sa carrière de terroriste comprend de nombreux attentats à la bombe dans des hôtels ou des endroits publics. Je vous réfère à la réaction du gouvernement cubain, victime, entre autres, de l’attentat de l’avion explosé en plein vol.

« Déclaration du Gouvernement Révolutionnaire de Cuba sur la libération de Posada, 19 avril 2007


Cuba condamne la décision honteuse de mettre en liberté le terroriste Luis Posada Carriles et souligne que le gouvernement des Etats-Unis est seul responsable de cet acte cruel et infâme qui cherche à acheter le silence du terroriste au sujet des crimes qu'il a commis au service de la CIA, spécialement à l'époque où Bush père était son directeur général. Avec cette décision, le gouvernement nord-américain a fait fi de la clameur qui s'élève du monde entier, y compris aux Etats-Unis contre l'impunité et la manipulation politique qu'implique cet acte.

Cette décision est une insulte pour le peuple cubain et les peuples qui ont perdu 73 de leurs enfants dans l'abominable attentat de 1976, avec l'explosion en plein vol, face aux côtes de la Barbade, d'un avion de ligne de la compagnie Cubana de Aviacion.

Cette décision est une insulte contre le peuple même des Etats-Unis et un démenti cinglant à la soi-disant guerre contre le terrorisme déclarée par le gouvernement du président Bush.

Il aurait suffi au gouvernement des Etats-Unis de certifier le caractère terroriste de Luis Posada Carriles pour empêcher sa libération et, en vertu de la section 412 de la Loi Patriotique, de reconnaître que " sa libération est une menace pour sécurité nationale des Etats-Unis ou la sécurité de la communauté ou de n'importe quelle personne. "

Le gouvernement des Etats-Unis aurait pu appliquer aussi les régularisations qui permettent au Service d'immigration et des douanes de retenir un étranger qui ne peut être admis sur le territoire nord-américain ou qui sujet à une extradition. Pour cela, il aurait suffi que les autorités nord-américaines disent que Posada Carriles est un risque pour la communauté ou que sa libération entraînait un risque de fuite.

Pourquoi le gouvernement des Etats-Unis a-t-il permis que le terroriste entre impunément en territoire étasunien malgré les appels à la vigilance lancés par le Président Fidel Castro ? Pourquoi le gouvernement étasunien l'a-t-il protégé pendant les mois où il est resté illégalement sur le territoire national ? Pourquoi, alors qu'il avait en main tous les éléments, s'est-il limité le 11 janvier dernier, à l'accuser de délits mineurs, de caractère éminemment migratoire, et ne l'a pas mis en examen pour ce qu'il est : un assassin ? Pourquoi le libérer alors que la juge Kathleen Cardone elle-même, dans ses attendus du 6 avril qui a ordonné la libération du terroriste, a reconnu qu'il est accusé : " . d'avoir été impliqué ou d'avoir trempé dans certains des faits les plus infâmes du XXe siècle (.) ? Certains de ces faits incluent l'invasion de la Baie des Cochons, le scandale Iran-Contras, l'attentat contre le vol 455 de la compagnie Cubana, les bombes de 1997 dans des établissements de tourisme de La Havane, et selon certains experts, l'assassinat du Président Kennedy ".

Pourquoi alors, le Service d'immigration et des douanes du Département de Sécurité intérieure des Etats-Unis n'a-t-il pas recours aux mécanismes qu'il a à sa disposition pour maintenir ce terroriste en prison, avec un argument irréfutable, déjà utilisé par le Procureur Général des Etats-Unis le 19 mars, selon lequel il pouvait s'enfuir ?

Pourquoi le gouvernement des Etats-Unis est-il passé outre à la demande d'extradition présenté, en bonne et due forme, par le gouvernement de la République du Venezuela ?

Comment est-il possible de libérer le plus notoire des terroristes qui ait jamais existé sur notre continent et de maintenir en prison cinq jeunes cubains dont le seul délit est d'avoir lutté contre le terrorisme ? "

Pour Cuba, la réponse est claire : la libération du terroriste a été planifiée par la Maison-Blanche pour que Posada Carriles ne révèle pas ce qu'il sait, pour qu'il ne révèle pas les innombrables secrets qu'il conserve de sa longue période d'activité comme agent des services spéciaux nord-américains pendant laquelle il a agi au sein de l'opération Condor et dans la sale guerre contre Cuba, le Nicaragua et d'autres peuples du monde. La pleine responsabilité de la libération du terroriste et des conséquences qui en découleront retombe directement sur le gouvernement des Etats-Unis et, plus particulièrement, sur le président de ce pays.

Même maintenant, après sa libération, le gouvernement des Etats-Unis a toutes les informations nécessaires et les moyens légaux pour l'arrêter de nouveau. Il ne manque que la volonté politique de lutter sérieusement contre le terrorisme et il faut rappeler que, selon le président Bush : " .si vous donnez refuge à un terroriste, si vous aidez un terroriste, si vous alimentez un terroriste, vous êtes aussi coupable que lui. "-Est-ce que vous saviez que cinq Cubains sont incarcérés aux États-Unis pour avoir combattu le terrorisme ? Visitez... www.embacubacanada.net- terrorismo? Visite... www.embacubacanada.net. »


PAREILLE EXEMPLE MET CLAIREMENT EN ÉVIDENCE LE « UN POIDS DEUX MESURES ». Il y a l'humanité des « puissants », des "bons" et des « civilisés ». Il y a celle des terroristes et des « non civilisés ». Tout ce qui s’en prend à la première devient suspect, barbarie, terrorisme alors que tout ce qui s’en prend à la seconde est vite qualifié d’héroïsme et de bravoure. Pour la première la moindre critique à son endroit est une insulte, l'acte de défense devient un acte terroriste, le droit international un abus de pouvoir entre les mains des "terroristes." Par contre lorsque ces mêmes actes pour des motifs fort différents émergent de leurs intérêts, ils deviennent de la vertu et de l’héroïsme.


CE QU’IL Y A MAINTENANT DE DIFFÉRENT C’EST QUE LE MONDE DE L’HYPOCRISIE ET DU MENSONGE, TOUJOURS PRÉSENT, NE PEUT PLUS PASSER INAPERÇU.

mercredi 18 avril 2007

ESTIMADO GUILLERMO

Estimado Guillermo,

No puedes imaginarte todo el bien que me hiciste en mi paso por Chile. El hombre que descubrí en ti ha sido una fuente de inspiración para mí. Sobre todo, me ha abierto los ojos a realidades insospechables. Tú has sido para mí la revelación profunda de ese Jesús de Nazareth en el cual yo digo creer profundamente. Tu manera de ser y tu forma de responder a cada petición de uno u otro han sido para mi fuente de gran inspiración.

Sé muy bien que tu historia no ha sido la más fácil, ni para ti, ni para tus más cercanos. El alcoholismo que ha sido tu vicio por muchos anos te llevo a conocer los fondos de la miseria humana, hasta te condujo a la violencia para con tus mas cercanos. Así, sin abandonarte, ellos trataron, como pudieron, protegerse. Por ende te prohibieron la entrada a la casa, dejándote une pieza que mas era una bodega que otra cosa a la entrada de la casa. En ella tenias tus útiles de trabajo de obrero y carpintero, como también el material que a veces necesitabas para realizar los trabajos. Lo que ganabas pasaba al servicio de tu vicio más que a otras cosas de tal manera que recogerás todo lo que en un momento dado pudiera serte útil. Es por eso que tu pequeña pieza de 3X4 metros apenas te dejaba espacio para tu cama, tu viejo refrigerador cuya puerta estaba sujeta con elástico y una pequeña cocinilla donde hacías calentar tu comida. Todo hacia parte de tu gran fortuna con las estrellas que te llegaban de noche a trabes los hoyos del techo. A la cabeza de tu cama un imagen de Cristo junto a unos herramientas. Basta decir que todas las cosas en el patio que muestra la foto se encontraban en tu pieza. Eran tantos que no lograba, yo, entrar. Eso si que me dirás que es por lo gordo que estoy.



Te conozco desde hace mas de 30 anos. A pesar de tu vicio siempre me han ligado a ti una gran amistad y admiración. Recuerdo tu disponibilidad para, hacer trabajitos donde nuestra suegra, tu amor y presencia que dabas a tus tres hijas que acompañabas de un lado a otro y que regaloneabas comprándoles helados y dulces. Como no recordar cada Anos Nuevos donde te colocabas al servicio de todo el mundo con gentileza y buen humor, hasta bailar con la suegra la “Cueca” que le gustaba tanto bailarla contigo. Dabas atenciones a todos los sobrinos y a todas las sobrinas. Mis dos hijas no tienen para ti que buenas palabras y lindos recuerdos. Una vez terminada la fiesta, te entregabas de lleno al hacer el aseo hasta amanecer y, después haber dejado todo limpio, te retirabas, diciéndome, con una gran sonrisa del hombre que ha cumplido con su deber, ‘ahora me toca ir a festejar mi Ano Nuevo con mis amistades. Tu generosidad y el gran amor para con los niños son tu marca que deja la puerta abierta a tu admiración, respeto y cariño hasta el ser más insensible. Tu paciencia y disponibilidad son sin límites. Todas estas cualidades hacen de ti un ser excepcional, Adjunta a eso tu capacidad. de distraer y hacer reír. Pareciera que fuera un arte de magia en ti.



Conocí a tu madre, una mujer que envolvía con un gran amor a tus tres hijas. Fue una fuente de ayuda inestimable tanto para ti como para tu esposa. Muchas veces pedí a Dios para que pudieras dejar el vicio del alcohol. Yo no podía imaginar como pudieras deshacerte de esta dependencia que te dañaba tanto como a tu familia. Te recuerdas de esa vez que te acompañamos en la casa de desintoxicación de los evangelistas? Después tres días te diste cuenta que no era tu lugar y decidiste partir. Tienes muchas anécdotas chistosas que contar sobre esos días. Tuvimos el privilegio de escuchar algunas que nos hicieran reír hasta sacarnos lágrimas. Hay que pensar que tu hora no había llegado. Tu destino era otro y tu verdad no te lo permitía todavía.



La llegada de tu nieto te hizo girar a 180 grados. Tú le has dado el mejor de ti mismo. Ya sea guardándolo, acompañándolo, distrayéndolo, jugando con el. En contraparte, el te ha entregado todo el amor que un nieto puede dar a un abuelo tan cariñoso. El pasaba mucho tiempo en tu pieza, haciéndose un camino a través tantas cosas. Era, para el, su lugar predilecto donde podía ver la TV y conversar contigo. El sabía cuando estabas ebrio y te preguntaba a menudo porque tomabas tanto. Un DIA, cuando el se preparaba para su primera comunión con otros pequeños, el profesor explico que el vino de la santa misa se convierta en sangre de Cristo. Al escuchar eso se exclamo ante todo; “Es por eso que mi tata toma tanto vino.”



Tu me contaste que un DIA has decidido en ti mismo poner fin a tu vicio para apalear la angustia de tu nieto que no paraba de pedir que dejaras de tomar... El te argumentaba que eso no era bueno para ti y que siempre estabas con olor a vino. Ya llevas tres anos sin que el vicio del alcohol se imponga como el maestro de tu vida. Vives en la sobriedad y a pesar de estar siempre al margen, te has puesto completamente a la disposición de tus nietos y nietas y al mismo tiempo aceptas cumplir con ciertos trabajos de mantenimiento de la casa., Tú has asumido tu pasado y comprendes tu presente.

Al paso por tu casa en este ultimo viaje, nos pusimos de acuerdo para dar un toque de juventud y de modernidad a tu pieza. Volvimos hacer el techo con un cielo, pusimos un baño con ducha y lavamanos sin olvidar el calefón tan importante en invierno para el agua de la ducha. Pues no tenia ni baño, ni ducha, ni agua corriente y aun menos calefón. TE encargaste, tu mismo, d’el estuco y del arreglo del piso. Chisteando, hablábamos del "Pan house" de cinco estrellas. Fue un momento magnifico para mi, aun que a veces yo subía el tono cuando yo creías que lo sabia todo. Reaccionabas con mucho humor y con mucha humildad a mis órdenes que no eran siempre con el mejor tono. Recuerdo que trabajábamos como locos cuando un vecino te aviso del fallecimiento de un amigo alcohólico, todavía joven con varios hijos. Regresando a la casa, te cambiaste de ropa y fuiste a la casa donde se velaba el muerto. Fuiste quien organizo un autobús para transportar los familiares y amigos al cementerio. A través de este gesto, aprendí mucho de ti y de la vida. Yo comprendí que nunca hay que juzgar a nadie, sea quien sea.

Es por eso y muchas otras cosas, estimado Guillermo, quise, al escribir esta carta, agradecerte y compartir, al mismo tiempo, con otros tu riqueza como persona y como abuelo. Aun Lucas, mi nieto, encontró en ti un “tata” muy especial, un abuelo no como los otros. Tu y el lograron establecer una relación de una belleza incalculable. Lo mismo sucedió, anos atrás, con Carmen y Verónica, mis dos hijas. Gracias, Guillermo, para todo eso y en especial para tu amistad.

De tu amigo y cuñado que te quiere y admira mucho.

Oscar Fortín
El 18 de abril 2007