lundi 17 octobre 2016

POUTINE À SES PARTENAIRES ÉTASUNIENS


  
PAS  QUESTION QUE LA RUSSIE JOUE LE RÔLE DE GROS MÉCHANT

Lors d’une conférence de presse à Goa, en Inde, où il participe au 8e Sommet des BRICS, il a révélé le rôle que les États-Unis lui faisaient jouer dans la conjoncture des élections présidentielles.  En somme, pour ses partenaires étasuniens, il est le personnage idéal pour en faire un gros méchant et permettre ainsi de renforcer la candidature de celui ou de celle qui se révélera le plus apte à le vaincre. Dans le cas de la présente campagne électorale, c’est évidemment la candidate du Parti démocrate, Hillary Clinton, qui se montre la plus déterminée pour mener ce combat.  Une stratégie qui permet de polariser l’opinion publique étasunienne sur une lutte à mener contre la Russie et Poutine, les gros méchants, détournant ainsi l’attention de cette même opinion publique des problèmes internes que connaît leur pays.

Hollywood et  les spectacles de lutte nous ont habitué à reconnaître les bons en mettant en évidence les gros méchants. Cette stratégie a connu beaucoup de succès et a bien alimenté ce besoin de diviser nos milieux de vie en bons et méchants. Les campagnes électorales se font souvent sur cette base, quitte à inventer de toute pièce, si nécessaire, ce qui peut faire de quelqu’un le gros méchant par excellence. C’est ce qui se passe actuellement avec cette mise en scène d’un Poutine et d’une Russie, coupables de tous les maux dont souffre l’humanité.

Le président Poutine déclare au sujet des relations de la Russie avec les États-Unis, qu’elles ont été sacrifiées pour des considérations de politiques intérieures.

«  Je crois qu'il est contre-productif de sacrifier les relations russo-américaines au nom de la situation politique intérieure aux États-Unis. On nous glisse à l'oreille — attendez, la campagne électorale prendra fin et tout reviendra à la normale. Mais vous savez, ce n'est plus amusant »,

Cet aveu du président Poutine nous laisse avec l’idée que les États-Unis utilisent, selon leurs besoins internes, Poutine et la Russie, de manière à leur faire jouer un rôle d’ennemis dangereux ce qui les favorisera, soit pour gagner une campagne électorale, soit pour envahir un pays étranger. Les accusations sont nombreuses et de nature très graves. On les rend responsables, entre autres,  de l’écrasement, en Ukraine, de l’avion MH-17 de Malaysia air Line, sans présenter de preuves irréfutables. Ils proclament sur toutes les tribunes que la Russie a envahi l’Ukraine ou s’apprêtent à l’envahir et que son armée se soit jointe aux combattants du Donbass,  partie sud-est de l’Ukraine. En Syrie, à les entendre, la Russie est devenue un criminel de guerre  et un tueur d’enfants, de femmes et un démolisseur d’hôpitaux. Encore là, les preuves, les vraies preuves n’y sont pas.  Ces accusations sont soutenues par des montages et reportages réalisés par l’OSDH qui est devenue l’ADN des médias occidentaux sur ce qui se passe en Syrie.

On comprendra que, dans pareils contextes, les responsables de la diplomatie internationale des deux États, John Kerry et Sergueï Lavrov, abordent ces questions de la désinformation à grande échelle concernant Poutine et la Russie. Il faut savoir que l’un et l’autre savent ce qui se passe réellement dans les faits et se doivent de reconnaître ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Il faut croire que les réponses apportées ne satisfont pas le président Poutine et encore moins qu’on demande de jouer ce rôle du gros méchant le temps que dureront les élections. «On nous glisse à l'oreille — attendez, la campagne électorale prendra fin et tout reviendra à la normale. »

Vladimir Poutine leur répond de façon claire que la Russie n’accepte pas de jouer ce rôle du gros méchant. Il veut ramener les relations internationales sur une base de respect mutuel, de vérité des faits et de bonne foi. Il demande que les ententes soient respectés de part et d’autre.

« Si quelqu'un souhaite entrer en confrontation, ce n'est pas notre choix, mais cela signifie qu'il y aura des problèmes. Nous ne le souhaitons pas. Nous préférons rechercher des points communs, régler ensemble les problèmes globaux qui se présentent devant la Russie, les États-Unis et le monde entier (…). Nous ne croyons pas qu'on doive toujours être en conflit avec quelqu'un et créer des menaces pour soi-même et le monde entier. »

Si, de fait, les partenaires internationaux font de la diplomatie internationale l’outil de mise en scène de divers scénarios élaborés en fonction d’intérêts intérieurs d’un ou d’un groupe de pays et non de la communauté internationale dans son ensemble, la paix ne sera pas pour demain. La bonne foi et la vérité des faits doivent assurer la confiance mutuelle de tous.

Oscar Fortin
Le 17 octobre 2016

Quelques liens liés à cette problématique.









jeudi 13 octobre 2016

La rencontre de la dernière chance, les 15 et 16 octobre 2016




Le président Poutine a sans doute déjà anticipé les résultats  de  cette rencontre de « dernière chance» à  Lausanne, le 15 octobre, puis à Londres, le lendemain 16. Cette rencontre, convoquée à l'initiative de John Kerry, comprendra le représentant de la Russie, Sergueï Lavrov, ceux de la Turquie, de l’Arabie saoudite et probablement celui du Qatar. Ne figurent toutefois pas sur la liste des invités les représentants de l'Iran et de Syrie. Il s'agit de toute évidence d'une mise en scène, dirigée par Kerry, pour amener la Russie dans le giron de la volonté de l’Occident de contrôler la Syrie et tout le Moyen Orient..

Poutine l’a répété ainsi que Lavrov, il n’est pas question que l’Occident s’empare de la Syrie par la force des armes et du terrorisme. Seul, le peuple syrien a le pouvoir de décider de son propre destin. Ce qui est vrai pour la Syrie l’est également pour tous les peuples du monde.

L’Occident profitera, à n’en pas douter, de ce refus de la Russie pour en condamner les actions en Syrie et en justifier son élimination. Poutine les voit venir et il sait ce qu’il lui reste à faire : protéger sa population civile, rapatrier ses diplomates et maintenir en alerte rouge l’ensemble de ses forces armées auxquelles il faut associer la Chine, l’Iran et d’autres alliés.

L’Occident est piégé dans sa stratégie géopolitique de contrôle du M.O. et, qui plus est, les candidats à  la présidence des Etats-Unis ne répondent pas aux attentes des grands mandarins du pouvoir.  L’avènement d’une guerre mondiale avant le jour des élections permettrait de se débarrasser de ces deux candidats et de prolonger, pour la forme, le mandat d’Obama le temps que durera cette guerre.


Un tel scénario donnerait raison à la voyante Varga qui prédisait que le président noir serait le dernier président des É.U.

Oscar Fortin
le 13 octobre 2016 

http://humanisme.blogspot.com






vendredi 7 octobre 2016

LORSQUE LA RUSSIE SE PRÉPARE AU PIRE



 C’EST QUE L’OURAGAN DE LA GUERRE EST À NOS PORTES

La Russie n’a pas rencontré en ses partenaires occidentaux la bonne foi qui eut permis de résoudre par des voies politiques le conflit armé en Syrie.  L’évidence de cette absence de « bonne foi » s’est particulièrement révélée lors de l’attaque, ourdie par les États-Unis et ses alliés, contre l’armée syrienne au moment même où un accord de cessez-le-feu venait d’être signé, un accord qui avait reçu l’aval du gouvernement syrien. Cette attaque que les partenaires étasuniens ont qualifiée de « bavure » s’est plutôt révélée être une action bien calculée et orchestrée à l’avance avec les opposants terroristes armés pour leur ouvrir la voie à une attaque contre l’armée du  gouvernement légitime de Bachar al Assad en vue de reconquérir du terrain perdu aux mains de l’armée syrienne.  Il y eut  plus de 60 morts et au-delà  de cent blessés. Il faut rappeler que l’armée syrienne observait, comme prévu dans l’accord, le cessez-le-feu.

Tout ce qui a suivi, que ce soit les rencontres au Conseil de sécurité des Nations Unies, que ce soit ce montage de l’attaque d’un convoi d’aide humanitaire attribué faussement à la Russie et au gouvernement syrien, que ce soit cette campagne de dénigrement sans précédent contre la Russie, mais plus que tout ces menaces de Washington visant directement l’armée russe, n’ont fait que renforcer la conviction de cette absence de bonne foi chez ceux dont le seul objectif est de renverser le gouvernement syrien et de demeurer les seuls maîtres à bord.

Il faut croire que Vladimir Poutine a tiré ses conclusions. Du 4 au 7 octobre, la population de Moscou et celles des régions les plus vulnérables à des attaques ennemies se préparent à des évacuations rapides dans des abris souterrains où ils pourront se réfugier dans l’éventualité d’attaques nucléaires. En Syrie, terre de tous les combats, les missiles antiaériens S-300 et S-400 ont été déployés pour contrer toute menace non identifiée venant des airs. Les consignes ont été transmises à ceux qui voudraient s’y aventurer.

« Le ministère russe de la Défense a annoncé planifier d'abattre tous les objets volants non identifiés en Syrie à des fins défensives, ce, suite aux informations selon lesquelles Washington réfléchissait à effectuer des frappes contre l'armée syrienne. »

Par cette mesure, le gouvernement syrien, avec l’aide de la Russie, prend le contrôle de son espace aérien. Fini le temps où chacun s’octroyait le droit de violer cet espace. Le message est lancé à ceux qui se sont donné comme objectif d’en finir avec la Syrie de Bachar Al Assad et la Russie de Vladimir Poutine. Il est clair que pour la Russie et la Syrie ces mesures ne sont pas de nature offensive, mais défensive. Ceux qui oseront franchir ces espaces sans s’être préalablement identifiés devront prendre pour acquis que leurs fusées, avions de combat et toute autre arme offensive, ne toucheront le sol qu’une fois mises en miettes.

Les titres les plus récents  sur cette guerre qui frappe à nos portes








Bon anniversaire à Vladimir Poutine qui célèbre en ce 7 octobre ses 64 ans. Que la médaille de l’ange de la paix que lui a remis le pape François lui soit d’un grand secours.

Oscar Fortin
Le 7 octobre 2016

mardi 4 octobre 2016

LE PEUPLE COLOMBIEN N'A PAS VOTÉ MAJORITAIREMENT AU RÉFÉRENDUM


SEULE UNE FAIBLE MINORITÉ L’A FAIT

La population colombienne est de 47.12 millions de personnes, dont 34.9 millions d’électeurs et d’électrices. Pour parler au nom du peuple ne faut-il pas pouvoir compter sur au moins 50% de ceux et celles qui ont ce pouvoir de se présenter aux urnes ? Dans le cas du présent référendum, ceux et celles qui se sont présentés pour voter représentent à peine 12,9 millions d’électeurs, de beaucoup inférieurs au 50% de l’Électorat colombien qui est de 17,4 millions.

 C’est dire que la grande majorité du peuple, soit 63 %, ne s’est pas présenté aux urnes pour des motifs qui restent à clarifier. Les résultats officiels parlent d’une victoire du « NON » avec 6.4 millions d’électeurs et la défaite du « OUI » avec 6.3 millions d’électeurs, sur une population votante de 34.9 millions. Si nous prenons en compte ceux et celles qui se sont abstenus, ces derniers deviennent alors les véritables gagnants avec 63% d’abstention.

Dans pareil cas, nous pouvons nous demander QUI est le peuple ? Est-il avec les 22 millions d’électeurs qui n’ont pas voté ou avec les 12,7 millions qui ont voté ? Peut-on dire que le peuple s’est prononcé pour le NON alors que 22 millions de Colombiens et Colombiennes n’ont pas voté ou n’ont pu voter.

Lorsqu’une démocratie n’arrive plus à mobiliser au moins 50% de son électorat, il faut alors se poser la question de savoir si le système électoral, mis en place, est celui qui convient le mieux pour cette participation du peuple à son destin. On attribue à l’ouragan Matthew le fait que 4 millions d’électeurs et électrices n’ont pu se rendre aux urnes. On ne dit toutefois pas le pourquoi de l’absence des 18 autres millions de Colombiens et de Colombiennes. Les bureaux de scrutin ont fermé à 16h00 et l’on ne nous dit pas s’il y avait encore des files d’attente pour voter.

On dit que le plus haut taux de participation qu’a connu la Colombie à une élection, ce fut en 1974, lors de l’élection présidentielle d’alors. Ce taux avait atteint 58%. Un cas exceptionnel qui n’a jamais été atteint depuis lors.

Dans le cas présent, il est évident que la presse officielle couvre cette abstention de la grande majorité du peuple à ce référendum, en ne parlant que du 49,3 du OUI et du 50.7% du  NON avec de gros titres qui disent que les Colombiens ont voté NON aux accords de paix. La réalité devient bien différente lorsque l’on dit que le OUI a  perdu avec 17,7 % de l’électorat colombien alors que le NON l’a remporté avec 18,8% de ce même électorat. Nous sommes loin des 49,3% et des 50,7% dont on parle.


Oscar Fortin

Le 3 octobre 2016