vendredi 26 juin 2009

JOSÉ MANUEL ZELAYA: UN NOM À RETENIR

Président légitimement élu du HONDURAS et, à ce titre, Commandant en chef des forces armées hondurégniennes, JOSÉ MANUEL ZELAYA se voit confronté à une tentative de coup d’État militaire et oligarchique. C’est que le chef de l’état major des armées s’est refusé à obéir à un ordre du Président l’enjoignant d’assurer le support logistique à une consultation populaire, prévue pour dimanche, le 28 juin. En tant que Commandant en chef des armées et Président du Honduras, il l’a donc destitué de ses fonctions. La Cour de justice, saisie de cette ordonnance, l’a tout simplement annulée, la jugeant illégale. Il en fut de même pour le Sénat, sous contrôle de l’oligarchie. Cette dernière ne veut pas que le peuple devienne un acteur incontournable dans le fonctionnement des institutions politiques et économiques du pays.

La consultation de dimanche, déclarée illégale par divers organismes de l’État, a pour objet que les hondurégniens et hondurégniennes se prononcent sur l’établissement d’une urne additionnelle, lors des élections générales du 29 novembre prochain, pour dire s’ils veulent une Assemblée Constituante et la réforme de la Constitution à partir de 2010. Une démarche, de ce qu’il y a de plus démocratique, permettant au peuple hondurégnien de participer directement à son devenir. C’est à cette consultation que se refuse la cupule oligarchique de l’armée, du Sénat, de l’Assemblée législative et des hiérarchies ecclésiales, en somme, ces apôtres de la « démocratie », celle qui doit servir, avant tout, leurs intérêts.

Mais voilà que ce Président n’est pas n’importe qui et n’est pas seul. Loin d’abandonner son projet, il a pris la tête des masses populaires qui le suivent et le soutiennent pour se rendre à l’aéroport où est entreposé le matériel nécessaire à la tenue de la consultation de dimanche. Après avoir pris le contrôle de l’aéroport, ils ont récupéré les boîtes contenant ce matériel. S’il n’en tient qu’au Président et au peuple qui l’accompagne, la consultation aura bel et bien lieu, telle que prévue, dimanche, le 28 juin.




La communauté internationale, par la voix du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, a condamné cette tentative de coup d’État civil-militaire. Il en va de même pour les pays de l’Amérique latine qui condamnent ces ingérences oligarchiques dans le fonctionnement de la démocratie participative des peuples à leur destin. Il faut espérer que les voix, en Europe et en Amérique du Nord, qui se sont fait entendre suite aux élections en Iran, se fassent entendre, cette fois, pour se porter la défense du peuple hondurégnien et de son Président qui les accompagne.

N’est-il pas curieux que ceux et celles qui se disent les « promoteurs et les défenseurs de la démocratie » soient soudainement si craintifs à l’endroit des consultations du peuple, de celui-là même qui fonde la démocratie?

Oscar fortin
Québec, 26 juin 2009
http://humanisme.blogspot.com

samedi 13 juin 2009

LA DÉMOCRATIE: LA BONNE ET LA MAUVAISE


Il y a de ces mots qui permettent aux politiciens et à de nombreux bien-pensants de mobiliser des armées pour assurer, implanter, défendre des intérêts spécifiques dans le monde. Le mot « démocratie », celle qui réfère à la liberté des peuples d’élire leurs représentants et de choisir leur destin, est un de ces mots. N’est-ce pas au nom de cette démocratie que les pays, membres de l’OTAN, envoient leurs soldats en Afghanistan? N’est-ce pas au nom de la « démocratie » que le « dictateur » Saddam Hussein a été renversé et que l’Irak a été transformé en un champ de bataille dont les morts ne se comptent plus? Pourtant…

Que font les « apôtres de la Démocratie » lorsque cette dernière risque de leur échapper ou qui leur échappe tout simplement? Ils ne restent certes pas les bras croisés, bien assis dans leurs fauteuils. Ils se mobilisent. Les électeurs et électrices sont leurs premières cibles. L’information ou la désinformation, selon les points de vue, viendra éclairer ou manipuler leurs opinions, leur perception des candidats en liste. Ils disposent, en général, d’un accès privilégié aux divers médias électroniques et peuvent compter sur des professionnels qui savent métamorphoser la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, tel candidat ou tel autre en héros ou en diable sans que l’auditeur ou le lecteur moyen ne s’en rende compte. À cet outil qui donne, en général, de bons résultats, s’ajoutent des moyens plus techniques comme ceux permettant d’avoir un contrôle sur les mécanismes de votation et de comptabilisation des votes. L’argent sera disponible en quantité suffisante pour permettre d’aller le plus loin possible dans ce type d’opération. Par contre, si tous ces moyens n’arrivent pas à contenir dans le sens souhaité le vote des électeurs et électrices, les « apôtres de la démocratie », chercheront par tous les moyens à éliminer physiquement les opposants et faute d’y arriver ils trouveront les moyens de contester les résultats des élections, faisant appel à des fraudes électorales commises par les vainqueurs.

Nous connaissons tous le sort réservé à ces dirigeants charismatiques porteurs d’une façon nouvelle de mettre la politique et les ressources d’une nation au service de ses commettants. Le cas de Salvador Allende, Président du Chili dans les années 1970, est encore bien présent dans l’esprit de bien des gens. Celui d’Hugo Chavez, au Venezuela, demeure toujours sous haute surveillance. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on mette à jour des plans d’assassinat, de déstabilisation, de coups d’état. Même élu avec plus de 60% des votes et bénéficiant d’un appui national, dépassant les 70%, les « apôtres de la démocratie » n’y trouvent pas leur compte. Nous pourrions dire la même chose au sujet d’Évo Morales, Président élu de la Bolivie, comptant sur un appui qui dépasse les 65 % de la population bolivienne. Il faut croire que leur démocratie n’est pas bonne, celle-là même qui fait participer, pourtant, le peuple aux décisions importantes de son devenir.

Hier, le 12 juin 2009, il y a eu élection en Iran. Tous les communiqués de presse, préparés à l’avance par les soi-disant apôtre de la démocratie, parlait d’un vent de liberté et de changement dans la direction politique de l’Iran. Ils mettaient en évidence le nombre record de participation à cette élection qui allait faire histoire. Les reportages visuels mettaient en évidence leur candidat favori et ne manquaient pas l’occasion de relever le conservatisme et l’extrémisme du Président sortant. Mais, voilà, à la grande déception de ces auteurs, le Président sortant est réélu avec plus de 63% de la votation. Le peuple a parlé dans le sens d’un leader et d’une politique. Les « apôtres de la démocratie » parlent maintenant de fraudes électorales.

Serait-ce que les mots « démocratie » et « liberté » n’ont de sens que lorsqu’ils portent au pouvoir ces « apôtres aux vertus intouchables », leur permettant de faire ce que bon leur semble? Dans le cas contraire, ces mêmes mots deviennent « autoritarisme », « dictature », « oppression ». Les élus seront immanquablement des dictateurs et des oppresseurs qui manipulent et utilisent leurs peuples pour satisfaire leurs ambitions personnelles.

Je me souviens qu’au moment de la tenue du Concile Vatican II, les principaux postes d’autorité à la Curie romaine étaient occupés par des conservateurs pour qui l’obéissance aveugle à l’autorité était pratiquement un « dogme ». Or lorsque les décisions consulaires les ont ramenés à un ordre nouveau, ils n’ont pas tardé à mettre de coté leur « dogme d’obéissance aveugle » pour devenir des contestataires de l’autorité conciliaire. Aujourd’hui, ils ont repris le contrôle du Vatican et avec ce contrôle est réapparu le « dogme de l’obéissance aveugle ».

Certains trouveront vite l’excuse en disant qu’ils sont tous pareils, que les ambitions du pouvoir rejoint tout le monde et que les vices cachées les rattrapent tous. Je ne suis pas de cet avis. Il y a des leaders charismatiques tout comme il y a des prophètes qui affrontent les risques de la mort pour assurer et défendre des intérêts et des valeurs qui vont au-delà de leurs intérêts personnels. Pour les reconnaître, il faut toutefois sortir du monde de ses préjugés, de ses ambitions personnelles et aller au delà des informations manipulatrices qui nous sollicitent et dans bien des cas nous contaminent.

Oscar Fortin
Québec, le 13 juin 2009
http://humanisme.blogspot.com

samedi 16 mai 2009

JUDAÏSME ET SIONISME:DEUX ANTAGONISMES À NE PAS CONFONDRE


Lors de la Conférence, en Suisse, portant sur le racisme, un rabbin juif a pris la parole pour mettre au clair la grande différence qui existe entre le judaïsme et le sionisme. Alors que le judaïsme a des milliers d’années d’histoire, le sionisme n’existe que depuis un peu plus de cent ans. Le premier est une foi qui invite tout juif à vivre partout où il est dans le monde les grandes valeurs de justice, de solidarité, de respect à l’endroit des personnes, des peuples, des nations. Le second, prône l’existence d’un état raciste et revendique le droit de prendre les terres qui ne lui appartiennent pas. Il faut entendre ce discours du Rabbin Antisioniste, prononcé lors de la Conférence contre le racisme : DURBAN 2.



Au même moment, en France, des candidats aux élections Européennes, se définissant comme des non-antisémites, font campagne contre le sionisme. Voici d’ailleurs la conférence de presse, en date du 08/05/09, présentant la LISTE ANTISIONISTE, soutenue par Messieurs Dieudonné, Alain Soral et Yahia Gouasmi, qui se présenteront aux élections européennes du 07/06/09.


1/http://www.dailymotion.com/video/x98i8v_1-liste-antisioniste-presentation-c_news
2/ http://www.dailymotion.com/video/x98kth_2-liste-antisioniste-conference-de_news
3/ http://www.dailymotion.com/video/x98wik_3-liste-antisioniste-conference-de_news
4/ http://www.dailymotion.com/video/x98wxe_4-liste-antisioniste-conference-de_news

Au moment d’aller déposer cette liste au ministère de l’intérieur, alors qu’ils étaient tous et toutes passagers dans un même autobus, ils ont été arrêtés et tenus en otages pendant un certain temps. Voici la vidéo réalisée par le Centre Zahra sur la prise d’otage de Dieudonné et de ses colistiers, lors du dépôt de la liste ANTISIONISTE au ministère de l’intérieur, le mercredi 13/05/09.

Déjà j’ai eu l’occasion de porter à l’attention de ceux et celles qui me lisent la déclaration du Patriarche et des Évêques des Églises locales de Jérusalem. C’était en septembre 2006. Plus récemment, en relation avec le conflit au Moyen Orient, je relevais certaines contradictions dans les prises de position de Benoît XVI et du Vatican. Je reprenais, entre autres, les propos du porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, condamnant sans équivoque le sionisme, alors que Benoît XVI semblait en ignorer l’existence. D’ailleurs, lors de son tout récent voyage en Terre Sainte, ce dernier s’est bien gardé d’y faire allusion. Il a martelé plus d’une fois, et avec raison, le rejet de l’antisémitisme mais sans jamais le dissocier de l’antisionisme. Ainsi la frontière, dans l’esprit de bien des gens, entre l’antisémitisme et l’antisionisme reste pratiquement inexistante alors qu’ils sont deux antagonismes. Être antisioniste ne veut pas dire être nécessairement antisémite. Benoît XVI, de par son autorité morale et son sens de la clarté dans les termes et les gestes, était tout désigné pour lever cette confusion. Il s’en est bien gardé, sans doute pour ne pas offusquer ses hôtes israéliens.

Oscar Fortín
http://humanisme.over-blog.com/

Québec, le 16 mai 2009

mardi 14 avril 2009

LE COMBAT D'UN HOMME ET D'UN PEUPLE

EVO MORALES
LA GLOIRE DE L’OLIVIER



Dans la soirée de lundi, le 13 avril 2009, les sénateurs de l’opposition radicale, disposant de la majorité, ont finalement voté la nouvelle loi électorale indispensable à la tenue d’élection générale, le 6 décembre 2009. Pour vaincre la résistance de ces sénateurs qui ne voulaient pas de ces élections générales qu’ils allaient de toute évidence perdre, Evo Morales, actuel Président, a entamé une grève de la faim, le 9 avril, jusqu’à ce que cette loi soit approuvée. Plus de 3000 boliviens et boliviennes l’ont suivi dans cette démarche. Après 5 jours, ce fut le triomphe.

Ils ont ainsi donné consistance à la devise que portent les « armes » du pays « triomphe et paix », représentée par la couronne d’ «olivier » et de « laurier » qui soutient le tout.


Oscar Fortin, le 14 avril 2009

dimanche 12 avril 2009

LA GLOIRE DE L'OLIVIER

Le soi-disant Saint Malachie, dans ses prophéties sur les papes à venir, attribue au 111 ième et avant dernier de sa liste, Benoît XVI, un indice ou une devise : « LA GLOIRE DE L’OLIVIER ». Chacun peut en scruter le sens potentiel tout en demeurant dans l’incertitude. C’est dans cet esprit que je me permets d’élaborer sur le sujet, laissant aux lecteurs et lectrices d’en tirer leur propre conclusion.


La BOLIVIE, le plus pauvre des pays de l’Amérique du Sud et dont la grande majorité de la population plonge ses racines dans les temps les plus anciens, vit actuellement une mutation profonde. En 2005, sa population a élu le premier Président issu de ses racines ancestrales, Evo Morales, dont la mission principale est de redonner au peuple tous ses droits tant dans les institutions que sur les richesses dont regorge le pays. Cette mission, il l’a amorcée avec détermination et en concertation constante avec le peuple. Les oligarchies nationales et les conglomérats internationaux qui se servaient librement en minerais, en gaz et en produits agricoles se sont vite manifestés en développant diverses initiatives visant l’arrêt de ces changements et le retour au mode traditionnel de fonctionner.


Il y a eu des tentatives d’assassinat du Président, des initiatives visant la déstabilisation de l’économie et des institutions politiques et judiciaires. Par tous les moyens ces opposants ont cherché à rendre impossible la tenue d’un référendum national sur une nouvelle constitution, élaborée en concertation avec le peuple et ses divers représentants régionaux et sociaux. Dans chacun des cas, le Président Évo Morales est parvenu à surmonter les obstacles en s’associant un fort soutien du peuple, des pays regroupés dans UNASUR et de nombreux organismes multilatéraux.


Au moment d’écrire ces lignes, le Président fait une grève de la faim. Depuis plus de 4 jours il ne prend que de l’eau et du liquide sucré avec de la coca. C’est que les opposants qui sont majoritaires au Sénat se refusent à donner suite à un projet de loi, déjà prévu dans la nouvelle constitution, voté par les parlementaires et qui vise à confirmer la tenue d’élections générales pour décembre 2009. Par diverses mesures dilatoires, ils ont écoulé le temps prévu pour cette ratification, forçant les autorités à la prolonger jusqu’à ce que les sénateurs opposants s’exécutent. Bien que le Président ait les pouvoirs de procéder par décret, il veut que le Sénat se commette en votant cette loi. Sa grève de la faim durera jusqu’à ce que les sénateurs s’exécutent. Les sénateurs opposants savent que s’il y a élections, Évo Morales va les gagner. C’est ce qu’ils ne veulent pas.


Une grande solidarité nationale et internationale se développe en appui au Président et à son gouvernement. Les contradictions de ceux qui étaient, il n’y a pas encore longtemps, à la tête du pays se manifestent. Tout le système des institutions politiques, économiques, judiciaires avaient été bâti pour répondre à leurs intérêts corporatifs et personnels. C’est ce système, dans ses contradictions et ses fausses prétentions, qui est mis en cause. Il va sans dire que les peuples voisins ne sont pas sans prendre conscience de cet état de chose et que bientôt ils auront, eux-aussi, à prendre les moyens pour le changer. En un certain sens, la Bolivie fait une lutte dans laquelle se reconnaissent tous les peuples soumis aux oligarchies et aux conglomérats internationaux. Ce combat du peuple bolivien se fait sans violence. Des marches et des grèves de la faim en sont les principales armes. Ce n’est pas pour rien que tout le blason de la Bolivie est soutenu par une couronne d'olivier et de laurier qui signifient la paix et le triomphe.




La prophétie du soi-disant Malachie aurait-elle prévu que sous le pontificat de Benoît XVI, élu pape également en 2005, la Bolivie, ce peuple aux origines millénaires, triompherait et apporterait la paix à son peuple et serait pour bien d'autres une inspiration ?

Ne serait-ce pas là


« LA GLOIRE DE L’OLIVIER »
?

Oscar Fortin
Le 12 avril 2009

http://humanisme.blogspot.com/