Après tout ce qu’on a entendu sur cette absence de sept jours de
Vladimir Poutine, j’ai à ce sujet ma petite idée qui peut en surprendre
plusieurs. C’est d’ailleurs tout à son
honneur que soient entourées de discrétion certaines activités qui sont des
moments forts de ressourcement spirituel et de prière avec les moines. L’an
dernier à pareille date, plus précisément en avril, il
s’était rendu au monastère de Valam
pour y prier et y consulter les moines.
Il est intéressant de constater que cette démarche, réalisée dans la
plus grande discrétion, n’a aucune prétention d’utiliser ou de promouvoir la
religion à des fins politiques. Une attitude qui contraste beaucoup d’avec plusieurs
de nos dirigeants politiques qui sont à la recherche des princes de l’Église
pour s’en faire des amis et des alliés à des fins politiques. Les rencontres
avec le Pape sont recherchées et lorsqu’elles se produisent, la presse
internationale est là pour les répercuter au vu et au su du monde entier.
En l’an 2000, lors de sa visite au monastère, il avait écrit dans le
livre des visiteurs :
« “La renaissance de la Russie et la croissance
de sa puissance sont indissociables du renforcement des bases morales de la
société. Le rôle et le sens de l’Église Orthodoxe à ce titre est immense. Que
Dieu vous protège”.
L’année dernière, cité cette fois par un moine du
monastère, Poutine aurait eu ces paroles : « Je ne connais pas
d’endroit aussi lumineux où on peut oublier les problèmes de la vie
quotidienne, se concentrer sur l’essentiel de notre vie et diriger notre regard
vers le Seigneur, source de tout, pour lui demander miséricorde pour soi-même
et tous les êtres qui nous sont chers, pour notre paix et pour notre
peuple. »
Un témoignage qui a de quoi faire réfléchir tout l’Occident
qui se dit chrétien devant les caméras et dans les grandes manifestations
religieuses tout en se faisant guerrier pour dominer et conquérir.
Je vous réfère, en plus de celle déjà donnée plus
haut, aux multiples références que vous trouverez ici.
C’est donc sur la base de cette tradition, chez
Vladimir Poutine, de se retirer dans un lieu où la seule influence qui existe
est celle du Seigneur que je prétends qu’il est allé là pour faire le point sur
lui-même et sur les énormes responsabilités que sont les siennes.
Il n’est pas du genre à agir sous le coup de la
colère ou de la vengeance ou d’ambitions personnelles. Dans les références que
vous lirez, vous verrez que chaque fois qu’il y a de grandes décisions à
prendre, il se réfugie auprès des moines dans ce monastère, loin de tout.
Les vraies décisions porteuses d’humanité se
prennent à la lumière d’une conscience libérée et ouverte à l’Éternel.
Voilà un côté caché de ce grand homme qui a rejoint
les rangs de ceux qui peuvent faire toute la différence entre une humanité anéantie
et une humanité libérée de toutes ces forces destructrices.
Oscar Fortin
Le 16 mars 2015
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